Car Karl Lagerfeld nous avait habitué à des beautés froides et graciles… Vanessa Paradis, Anna Mouglalis ou Nicole Kidman correspondaient à merveille à l'image de Chanel. Alors un brin de changement dans les codes esthétiques de la maison était-il risqué ? Peut être, mais cela importe peu à Mr Lagerfeld, car ce dernier marche au coup de coeur. On aurait pu l'imaginer sclérosé par les diktats de la mode en matière de silhouette…
Mais cela aurait été sous-estimer le créateur, lui boulimique de littérature, qui connaît l'histoire de l'art sur le bout des doigts et qui est au courant des derniers DJ en vogue, n'aime rien de mieux que de se laisser subjuguer par la nouveauté et l'inattendu et ne s'enferme dans aucune règle.
C'est cette ouverture d'esprit, ce melting pot culturel dont il ne cesse de s'imprégner qui en font son génie. C'est pourquoi lorsque ses pas ont croisé, lors d'une soirée à Beverly Hills, ceux de la pétillante chanteuse anglaise, il a tout de suite su qu'il ne fallait pas la laisser filer.
Pour Karl Lagerfeld, Lily Allen est une jeune femme impressionnante, car il est rare de croiser dans le showbiz une telle joie de vivre dotée d'un merveilleux sourire. Alors certes Lily Allen n'a pas la silhouette ficelle, mais cela ne dérange pas le couturier, au contraire : il aime son allure et sa façon d'assumer ses lignes généreuses. Cette collaboration ne pourrait qu'être bénéfique aux deux parties.
Pour la maison Chanel tout d'abord, qui ferait ainsi un pied de nez à toutes les critiques dont le monde de la mode fait actuellement l'objet - en ce qui concerne le poids des mannequins - et qui donnerait une nouvelle vie au style classique qui lui est propre. Et pour Lily Allen, qui pourrait trouver en Karl Lagerfeld le Pygmalion rêvé pour devenir une vraie beauté. Dans tous les cas Lily Allen pour Chanel, ce serait la bouffée d'oxygène dont la mode a furieusement besoin !
Par Lise Huret, le 21 juin 2007
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