Joyeux petit Ovni dans le paysage audiovisuel, Daphné Burki est actuellement l'une des meilleures raisons d'allumer sa télévision. Diffusé en clair lors de l'Edition Spéciale, ce beau brin de fille fait en effet figure d'électron libre, rénovant avec brio la notion de glamour sur la chaîne cryptée. Stylée jusqu'au bout des ongles, avec pour seul diktat la liberté d'expression vestimentaire, elle irradie les ondes cathodiques d'une vitalité détonante, donnant ainsi aux plus complexées d'entre nous l'envie de se lancer avec enthousiasme dans une mode qui - grâce à l'humour Burki - se veut bien plus ludique que dictatoriale.
Décidément, Canal semble avoir le chic pour dénicher des perles rares capables de désacraliser la sphère fashion. En effet, après Mademoiselle Agnès, qui parvenait à décrypter défilés et tendances avec une gouaille inimitable (mais surtout inédite dans le milieu), Daphné Burki a su imposer sa recette magique (composée de scènes burlesques, de coups de coeur perso et de micro reportages pointus), dépoussiérant franchement le statut de chroniqueuse de mode.
A seulement 28 printemps, Daphné Burki affiche déjà un joli parcours : avant d'être remarquée par la télévision et de faire ses premiers pas au petit écran en tant que journaliste pluridisciplinaire (traitant autant de politique que de littérature), elle officiait chez Dior en tant que styliste. Il n'a pas fallu longtemps à la production pour réaliser que cette jeune femme à la sensibilité mode exacerbée était une véritable it girl en devenir, capable de rendre désopilant le plus quelconque des sujets…
La belle se retrouva ainsi très vite promue au poste de chroniqueuse de mode sur le plateau de La Matinale. Il suffisait alors d'observer brièvement cette jeune brune piquante détailler une tendance insolite d'un ton rieur pour comprendre que sa place n'était pas autre part. D'ailleurs, la propulsant tour à tour chroniqueuse de "Nous ne somme pas des anges", "La Matinale", puis "L'Edition Spéciale", Canal + semble déterminé à conserver les bonnes grâces de Daphné.
Peu à peu, la belle y est devenue incontournable : ses tenues sont autant de plébiscites envers les jeunes créateurs qu'elle affectionne (Heimstone, Valentine Gauthier...), ses focus tendances pointent en avant-première les futurs musts, tandis que ses leçons de style présentées devant un écran vert - effets spéciaux oblige - nous expliquent gentiment comment être fashionnement correct. Sans jamais avoir l'air de se prendre au sérieux, cette fan d'Alexis Mabille est néanmoins devenue l'un des radars hype les plus fiables en matière de mode.
Or, qui dit hype dit Colette : le temple de la branchitude ne pouvait décemment se passer de cette étoile montante absolument hors-norme. C'est ainsi que Colette TV s'empressa de lui confier son téléshopping de luxe, qui permit à Daphné d'exceller dans ce qui deviendra l'un de ses formats de prédilections : la parodie pince-sans-rire ultra fashion. Peu après, Dim lui propose ainsi de tourner des mini spots publicitaires ("Les stupéfiantes leçons de mode de Daphné Burki et ses Dim Up") dans lesquels elle démontre les qualités du produit de façon irrésistible, au point de nous faire oublier la finalité commerciale l'opération.
La personnalité et le charisme de la jeune femme ne pouvaient laisser plus longtemps indifférent Loïc Prigent, à qui l'on doit notamment les fameux "Habillées pour...". Le journaliste - spécialiste des reportages caustiques dans lesquels il analyse sans filtres le microcosme de la mode - a ainsi choisi de réaliser les dernières tribulations de Miss Burki. Il s'agit de l'émission "26 minutes de célébrités", dans laquelle elle passe au crible les dernières lubies des stars, le tout sur un ton Burkinesque rendant ringard n'importe quel autre magazine people…
Côté vie privée, Miss Burki semble être la même qu'à l'écran : spontanée, joyeuse et curieuse de tout tester. C'est ainsi que lorsqu'elle dévoile le contenu de son placard à Punky B, on y découvre une foultitude de fringues, allant du tricot vintage (shoppé sur Brick Lane lors de ses fréquentes échappées londoniennes) au prototype Dior, en passant par des pièces fétiches improbables qui se révèleront terriblement chic une fois portées par la demoiselle...
Si on ne l'avait pas encore compris, Daphné Burki est bien une épicurienne de la mode, chez qui la notion de fashion faux pas n'existe pas. Sa spontanéité frivole envers les vêtements, la liberté totale qu'elle s'octroie et son sens des réalités (plaçant la personne bien avant sa garde de robe) ont transformé cette jeune maman en une sorte d'icône next door, qui n'a sûrement pas fini de nous envoûter…
Par Lise Huret, le 09 janvier 2009
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