Si Mango n'est pas aussi prisé par les fashionistas que son confrère ibérique Zara, que son e-shop manque cruellement de chic et que ses collections sont souvent inégales, on ne peut lui enlever sa capacité à débaucher pour ses campagnes les plus jolies et charismatiques égéries...
On y a ainsi vu se succéder Lou Doillon, Milla Jovovich ou encore Diane Kruger, autant de jeunes femmes qui, de par leur aura successful, ont su amener les médias à traiter du sujet Mango. À vrai dire, il en va souvent bien plus d'interviews de la guest star ou de commentaires du staff marketing (visant à mettre en valeur la pertinence de leur choix) que d'une revue en bonne et due forme de la nouvelle collection...
Cette stratégie - visant à s'attarder sur le sublime papier-cadeau sans trop évoquer son contenu - semble en tout cas réussir à l'enseigne, qui récidive en 2009 en invitant la charnelle Scarlett Johansson à prendre la pose. À en croire les communiqués de presse, Mango cherche à travers elle à doper son image, en lui apportant un coup de jeune à la fois espiègle, frais et urbain.
Cependant, à la vue des premiers clichés ayant filtré (de manière bien orchestrée), point d'allusion à sa jeunesse : on a plus l'impression d'y voir une Scarlett exploitant au maximum cette fameuse fibre glamour lui collant à la peau. En outre, lorsque l'on évoque les termes "sérénité" et "élégance" pour décrire ce que symbolise l'actrice dans cette campagne Mango, la pilule a du mal à passer.
Il faut dire que l'on éprouve quelques difficultés à trouver la jeune femme furieusement élégante en fausse fourrure léopard ou en duo soutien-gorge/slim charbon. Sexy, mutine, suggestive... peut-être, mais n'y cherchons rien d'autre, nous risquerions d'être déçus.
Au final, si miss Johansson est l'une des actrices les plus prometteuses de sa génération (à la fois hypnotisante dans "Lost in Translation" et incandescente dans "Match Point"), le rôle de mannequin lui sied finalement peu, tant on cherche à accentuer une nature glamour qui, sous les flashs, se met très vite à flirter avec le surjeu...
Par Lise Huret, le 29 mai 2009
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