Lara Stone, au régime ?

Plébiscitée par les photographes les plus en vue et adulée par Riccardo Tisci, Lara Stone n'en serait pas pour autant en paix avec son corps. En effet, alors que ses courbes sexy sont encensées aux quatre coins de la fashion sphère, la blonde Lara semble en avoir assez de passer pour la "ronde de service"...

Grande absente de la fashion week new-yorkaise, Lara Stone est réapparue lors du défilé de Christopher Kane, rappelant à l'assistance combien sa présence sur un podium pouvait conférer au show une vraie sensualité. Il faut dire qu'entre Freja Beha et Anna Selezneva (qui ont toutes deux atteint cette saison les limites de la taille haricot vert), un rien de sexyness voluptueuse ne peut pas faire de mal. Cependant, si tout le monde semble apprécier la silhouette, la dégaine nature et la moue boudeuse de Lara Stone, cela ne semble pas être le cas de la jeune femme...

Elle confiait en effet récemment en avoir assez d'être décrite comme plantureuse, ronde, en forme ou encore généreuse. Autrement dit, le top veut en finir avec cette étiquette de porte-drapeau de l'anti-anorexie et désire rentrer dans le rang. Pour cela, la belle a entrepris de suivre un entraînement drastique constitué de séances de Pilates quotidiennes, suivi de jogging ou de natation.

Si on ne peut évidemment pas lui reprocher de vouloir raffermir telle ou telle partie de son corps, il serait attristant que, sous prétexte de vouloir faire taire les journalistes en manque de madones, miss Stone nous prive de son aura décomplexée... Quand on y regarde de plus près, ce revirement de situation ne semble guère étonnant. Le top se trouve en effet au coeur du discours schizophrénique tenu par la mode depuis une décennie, qui célèbre la taille zéro tout en vouant un culte à Brigitte Bardot.

Ainsi, lorsque l'on est celle que la presse encense pour ses "pseudo " formes et que l'on évolue aux côtés de mannequins arborant toutes la taille 34, il est compréhensible - à moins d'avoir une personnalité extrêmement forte - de vouloir tôt ou tard se conformer à la "norme". Bien souvent, ces outsiders de la beauté finissent ainsi par gommer leur originalité et suivre les règles tacites du milieu. Elles y trouvent alors le chaud réconfort du conformisme, qu'elles ont fini par juger préférable à la pesante célébration d'une qualité qui passe pour un défaut chez les autres...