H&M a beau faire appel aux visages les plus en vogue et parvenir régulièrement à attirer en son sein la crème des designers, l'offre proposée en boutique n'en reste pas moins souvent en deçà des enthousiasmantes têtes d'affiche de l'enseigne nordique.
Le dernier opus publicitaire de la ligne Divided en est d'ailleurs un parfait exemple : si le casting frise la perfection (Abbey Lee Kershaw, Karmen Pedaru et Patricia van der Vliet sont actuellement considérées comme des figures incontournables du mannequinat), il ne parvient pas à faire oublier le manque d'à-propos du vestiaire proposé.
En effet, entre pseudo imprimés Givenchy mâtinés de Gareth Pugh (et non dénués d'une bonne dose de cheapitude), graphismes animaliers périmés et pièces plus vulgaires que sexy, H&M ne flatte guère l'image de la jeunesse. Sous prétexte de diffuser une mode trendy et facilement consommable, le suédois tombe ainsi dans les clichés du genre, oubliant de doter sa collection d'un minimum de subtilité...
Si l'on se doute qu'une fois sur les portants, cette dernière proposera sûrement quelques pièces viables, on ne peut que rester perplexe face aux choix stylistiques d'une campagne surfant sur les codes 80's, pourtant officiellement dépassés.
Plutôt que de mettre l'accent sur un vestiaire à la Rihanna, il aurait en effet été bien plus pertinent de développer l'axe "denim/écossais/rayures" esquissé sur l'un des clichés de Daniel Jackson, celui-ci étant davantage susceptible de donner vie à de jolies combinaisons preppy casual.
Cette décevante campagne aurait par ailleurs tendance à confirmer cette drôle de sensation que l'on ressent de plus en plus souvent en pénétrant chez H&M : l'impression que les exigences du fast retailing ne permettent plus vraiment de livrer des collections dignes de ce nom...
Par Lise Huret, le 23 juillet 2010
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Cela fait un moment que je ne prends plus la peine de franchir les portes du Suédois.