Si l'on commençait à douter de la capacité du petit chouchou des "it" girls à transformer le buzz Wang en une entreprise pérenne, force est de constater que pour l'automne/hiver 2011-2012, le créateur sino-américain s'est remis au travail, légitimant ainsi l'immense attention dont il n'a jamais cessé de bénéficier...
Afin de retrouver les bonnes grâces de la critique ainsi qu'un tant soit peu de crédibilité, la nouvelle collection d'Alexander Wang se devait impérativement de se différencier de la ligne bis du créateur. Sur fond de prouesses techniques et de matières luxueuses, le jeune homme décida donc d'injecter une bonne dose de sophistication à la cooliness de son éternelle sexy girl.
Dans un premier temps, Wang s'empare avec esprit du concept du poncho, qu'il décline en mode hybride, lui conférant une allure ultra smart. Fusionné avec d'autres pièces d'extérieur, le poncho se veut alors bien plus conceptuel chic que sporty.
Loin de s'arrêter en si bon chemin, Alexander Wang continue ensuite de télescoper sportswear et luxe extrême, donnant ainsi naissance à des silhouettes pointues à la désinvolture à fleur de peau.
Afin de réussir cette délicate alchimie, le designer a mis au point - dans ses ateliers italiens - des tissus mêlant savoir-faire artisanal et haute technologie : de la maille d'un pull camionneur s'estompant afin de se confondre avec un pan de soie aux fibres d'un poncho mêlant avec délicatesse satin et angora tricoté, le résultat s'avère bien souvent bluffant de finesse et de modernité.
On note également l'emploi quasi systématique et décomplexé de la fourrure, dont Alexander Wang s'amuse à revoir les codes. Au traitement souvent bourgeois de cette matière, il substitue en effet une approche un brin potache, mais néanmoins non dénuée d'à propos.
Et si les lunettes aux branches velues et autres mules au pelage peu discret nous laissent relativement dubitatifs, le col oversize surplombant un manteau 3/4 à soufflets fluorescents ou encore le blazer rose poudré aux allures de teddy bear contribuent quant à eux fortement à la désirabilité des looks qu'ils réchauffent.
Par ailleurs, la fille Alexander Wang a beau continuer d'arborer des pièces empruntées au vestiaire streetwear à coups de baggy zippé et de maxi poches, elle n'en chicise pas moins l'ensemble en misant sur des duos insolites mêlant tailoring et détails sporty ou en associant maille cosy et toilette de cocktail.
Cette saison, Alexander Wang réinvente ainsi une nouvelle grammaire stylistique, où le casual revêt une patine haut de gamme, où les performances techniques deviennent gage de qualité et où les classiques se voient revisités avec insolence...
Par Lise Huret, le 14 février 2011
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8 commentaires
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andrea •Il y a 14 ans
C'est incontestablement mieux qu'en septembre dernier, y'a beaucoup de choses sympa, par contre les sortes de polaires ? Je ne sais pas trop quoi en penser...
Pour moi, cette collection est définitivement LA MEILLEURE COLLECTION d'ALEXANDER. Là, on a le début de quelque chose, là on a une évolution. Son ancien style ne me touchait pas plus que ça mais là, c'est top.
On retrouve beaucoup d'influences: Ann Demeulemeester, Helmut Lang, Gucci par Tom Ford et Rick Owens. Elles sont assez fortes et il sera justement intéressant de voir comment elles vont évoluer avec le style WANG dans le temps.
Je me vois tout porter..sauf peut-être les mules et les lunettes. Mais cette paire,www.style.com/fashionshow... Je la veux!
La Fashion Week New Yorkaise est tellement ennuyeuse que ça fait du bien de voir des créateurs essayer de faire des choses excitantes.
Très bonne collection, je suis d'accord avec "...." on retrouve plein d'influences diverses et variées, c'est frappant. Certaines pièces sont très originales. Je conseille également de regarder les détails sur style.com, c'est parfois très intéressant.