Wanted : un jogging d'intérieur
Si ma doudoune ardoise et mes Timberland ne sont pas encore sortis des cartons de déménagement (et comptent d'ailleurs bien y rester), mon sweatpant Roots fait quant à lui encore partie de mon quotidien. Un usage intensif qui l'a cependant fortement fragilisé : après deux années de bons et loyaux services, la déchirure guette...
J'ai longtemps été réfractaire au concept de "homewear" : me sentir à l'aise dans un vêtement au point de pouvoir travailler les jambes en tailleur me semblait être un renoncement. Je m'obstinais ainsi à passer des heures devant mon ordinateur en jean Levi's, et qu'importe si ce dernier me comprimait l'intestin. Notre vie outre-Altlantique a cependant fait évoluer ma vision des choses : le culte canadien du confort et l'offre pléthorique servant ce dernier m'ont peu à peu fait succomber aux vertus du sweat pant. Moelleux à souhait, il a fini par devenir mon compagnon de travail, le partenaire de mes longues soirées d'hiver et même parfois - je l'avoue - un cocon régressif me permettant d'affronter les glacials trajets matinaux vers l'école de Charles. Bref, il m'est rapidement devenu indispensable. Je les achetais chez Roots, les usais jusqu'à la corde et lorsqu'ils devenaient clairement informes, je m'en offrais un neuf.
Oui mais voilà, l'heure de renouveler mon "original sweatpant" à sonné et je ne suis plus plus à Toronto. J'ai rapidement écarté l'idée d'en commander un sur l'eshop de la griffe, car entre les frais de port et les retours potentiels (j'ai toujours eu l'impression que la coupe varie sensiblement en fonction des saisons), cela ne valait pas vraiment le coup.
Je me suis donc mise en quête d'un nouveau doudou d'intérieur. Un bas de jogging douillet que j'enfilerais juste après une session de surf ou une ballade sous la pluie. Un écrin tout doux qui me permettrait d'écrire confortablement, de confectionner une brioche gourmande, de disputer à même le sol une interminable partie de Monopoly avec Charles ou encore de discuter des heures au téléphone avachie dans notre moitié de canapé (nous n'avons toujours pas remplacé la partie détruite par notre ex-pensionnaire canin). Je souhaitais par ailleurs que contrairement à son prédécesseur, ce sweatpant possède une valeur ajoutée esthétique qui passerait soit par la couleur, soit par la matière. L'idée étant que ce bas de jogging affiche suffisamment de caractère pour doper mes looks d'intérieur.
Après une longue période de recherche, un modèle finit par attirer mon attention. Loin du style casual des sweatpants Roots, mais possédant néanmoins une coupe parfaitement cosy (jambes larges + taille semi-haute permettant d'être roulottée), celui-ci avait le charme irrésistible d'un vieux pantalon de grand-père, les reflets chaleureux d'une forêt de pins et l'apparente douceur d'un canapé seventies.
Sans parler du fait que sa nuance de vert allait m'inciter à tester des combos de couleurs qui me faisaient de l'oeil depuis longtemps. En l'observant, j'éprouvais en effet l'envie irrépressible de le mixer au duo beige/bleu marine, caramel/jaune pâle ou encore vieux rose/ivoire.
A bien y réfléchir, ce jogging serait d'ailleurs parfait avec mon pardessus camel. On ne se débarrasse décidément pas si facilement des délices de la "canadian way of life"...
Jogging en velours Bizzbee, .
Par Lise Huret, le 16 décembre 2020
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Au début du 2nd confinement j'ai craqué sur un jogging + sweat "camionneur" taupe de chez Oysho... Meilleure idée du monde, c'est un vrai doudou ! Tous les soirs il me tarde une seule chose, c'est de le mettre, synonyme de fin de journée de télétravail (oui, je trouve que m'habiller "normalement" même en télétravail contribue a ma motivation..)