Bal du Met 2022 : ce qu'il faut retenir
Évènement mondain fashion s'il en est, le bal du Met réunit en ce lundi 2 mai une assemblée triée sur le volet, allant de la starlette en devenir à l'actrice égérie en passant par la mannequin en vogue, la "fille de" et la chanteuse de renommée mondiale. Reste à savoir comment les illustres invitées composèrent avec le thème de la soirée, à savoir "Gilded glamour, white tie", un titre faisant référence à l'âge d'or des États-Unis (vers 1880), lorsque l'économie était des plus prospères…
Souhaitant coller au plus près du thème de la soirée, nombreuses furent celles qui se laissèrent séduire par des atours aux reflets 24 carats. Et si Sara Sampaio tira joliment son épingle du jeu en misant sur un fourreau Michael Kors aussi chic que sensuel, on regrette qu'Amber Valletta ait cherché à faire écho à la dimension graphique de sa robe vintage Azzaro en adoptant un carré sévère et une gestuelle anguleuse rendant son allure générale un brin rigide, mais aussi que Rachel Brosnahan (en Joseph Altuzarra) et Megan Thee Stallion (en Moschino) aient pensé que la teinte préférée du roi Midas se devait - pour espérer briller - d'être associée a des effets matières et autres découpes alambiquées.Tenter - en un temps record - de rendre photogénique la traîne des invitées n'a pas dû être de tout repos… (Jodie Turner-Smith en Gucci, Shalom Harlow en Ralph Lauren).
En revendiquant avoir volontairement perdu 7 kilos en 3 semaines afin de pouvoir se glisser dans la robe de Marylin Monroe, Kim Kardashian laisse une nouvelle fois ses obsessions fashion prendre le pas sur le bien-être de son corps (on se souvient notamment de sa tenue en scotch qui ne lui permettait que très peu de mouvements). Une attitude qui, si elle s'avère complètement raccord avec l'usage du corset cher au fameux "gilded age" américain, n'en dénote pas moins avec l'actuelle philosophie "body positive"...
On regrette que le turban accompagnant la tenue Gucci de Jessica Chastain ne fut pas mieux disposé (voir ici). Positionné légèrement plus haut sur le front, il aurait permis de dégager le visage et d'alléger visuellement l'ensemble de la silhouette.
Bella Hadid semble avoir confondu le bal du Met avec le salon des jeux vidéos celtiques à tendance SM (voir ici).
Blake Lively offrit ses lettres de noblesse au concept de la robe 2 en 1 ! (avant/après)
Les extensions capillaires de Kaia Gerber n'ont rien à envier à celles des poupées "Dame Boucleline et les Minicouettes" de notre enfance.
L'intensité des ondes positives émanant du couple mère/fille Moss faillit générer des arcs-en-ciel spontanés (voir ici).
Si porter des collants avec une paire de sandales n'est guère conseillé dans la vie de tous les jours, que dire lorsqu'il s'agit de poser sur un tapis rouge… (voir ici)
Difficile en voyant Billie Eilish poser devant les photographes de savoir si celle-ci était indisposée intestinalement ou si elle entamait la phase 1 du processus de catalepsie…
Faire de son épiderme une matière à part entière semble être la nouvelle lubie du moment (Nicki Minaj en Burberry, Cara Delevingne en Dior Haute Couture). Qu'il s'agisse d'un clin d'oeil au futur film Barbie, d'un désir viscéral de voire la vie sous un jour optimiste ou d'un hommage au rose shocking de Schiaparelli, force est de constater que le total look rose fut plébiscité par bon nombre d'invitées… (voir ici, ici, ici, ici et là)
Nicolas Ghesquière mit un point d'honneur à ce que les toilettes Louis Vuitton arborées lors de la soirée soient des modèles déjà portés ou issus des archives de la maison. Un positionnement éco friendly certes intéressant, mais qui n'en mit pas moins en exergue le manque chronique d'évidence stylistique de ses créations (voir ici, ici, ici et là).
Entre premier degré (voir ici et là), vibrations gothiques grinçantes, humour grotesque et SF de série B, le corset - pièce forte du dress code du 19ème siècle - ne génère en nous aucune nostalgie.
Certains décolletés semblent avoir été conçus pour offrir à leur détentrice la possibilité de relancer un "Nipplegate" (voir ici, ici et là).
Anna Wintour se verrait apparemment bien succéder à la reine d'Angleterre… (voir ici)
Miranda Kerr décida de ne prendre aucun risque, ce qui au vu des tenues de ses consoeurs était probablement un choix judicieux… (voir ici)
Les longs gants donnant l'impression d'avoir été découpés dans une paire de bas d'Ida - la grand-mère acariâtre de la série "Malcom in the Middle" - ne s'avèrent pas des plus flatteurs.
Au vu des sublimes cachettes qu'offrait le volume de certaines toilettes, il est dommage que les invitées ne soient pas venus accompagnées de leur progéniture en âge d'apprécier une bonne partie de cache-cache (Kendall Jenner en Prada, Kylie Jenner en Off-White, Sarah Jessica Parker en Christopher John Rogers).
Cardi B fit une fois de plus preuve d'élégance et de subtilité (Versace). Les bouillonnés chers au 19e siècle ont perdu en chemin leur élégance (Katy Perry en Oscar de la Renta).
Avec son fourreau rose pâle aux manches bouffantes, Molly Sims aurait pu incarner sans mal l'une des protagonistes du roman "Les Cygnes de la Cinquième Avenue".
L'évolution physique de Khloé Kardashian se révèle assez fascinante… (voir ici)
Le jaune verdâtre des toilettes de Gwen Stefani et de Huma Abedin pourrait bien s'avérer être le meilleur des coupe-faims (à conserver en photo dans son iPhone lorsqu'on envisagera d'entamer notre deuxième tablette de Milka Oreo).
On regrette que Lucy Bonton ait jeté son dévolu sur une robe dont l'empiècement top/jupe crée un effet "absence de taille" peu flatteur (voir ici).
Avoir l'impression d'avoir bu une bouteille de whisky à jeun tout en sachant pertinemment que l'on carbure au Coca Zéro : tel est le genre d'effet que peut provoquer la robe de Chloé Bailey.
Les looks signés Burberry brillèrent par leur morosité, leur manque d'élégance et leur absence de lien avec le thème de la soirée.
Les liens entre l'acteur Jared Leto et le DA de Gucci semblent s'intensifier (voir ici).
Les carnations les plus pâles gagneraient à éviter le jaune ultra dilué (voir ici).
Le concept de déconstruction du vêtement a ses limites… (voir ici)
Au jeu des transparences et des étoffes translucides, certaines - voir ici et là - s'en sont mieux sorties que d'autres… (voir ici et là)
On garde à l'esprit que les photos prises de manière professionnelle font rarement totalement écho à la réalité… (voir ici, ici, ici et là)
Le sourcil bleaché (voir ici et là), bientôt tendance ? Réponse dans quelques mois…
Par Lise Huret, le 04 mai 2022
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Je salue Blake Lively qui aura joué le jeu à fond, mais je n'ai pas aimé la robe, trouvant le mariage des couleurs vulgaires dans les 2 (surtout la version 2; avec ce mélange bleu turquoise/rouille).
J'ai trouvé ridicule tout le cirque de Kim Kardashian avec la robe de Marylin, tout ça pour la porter 5 minutes. D'autant plus qu'elle est assez quelconque sur elle.
Une réinterprétation de cette robe mythique aurait été plus intéressant à mon sens.
J'ai beaucoup aimé Jessica Chastain pour ma part, cette couleur était sublime sur elle.