Le jouet est donc devenu objet de déco, fashion et exclusif… et il fait vendre ! Pour preuve, la campagne de pub de l'Opel Corsa qui met en scène des doudous plus ou moins rock and roll... Les gens en parlent, ils les veulent ces petites poupées qui ne sont plus ni belles ni attendrissantes, mais abîmées, cicatrisées… Le retour à « l'enfance pour adulte » est donc de mise : que ce soit Evian qui fait chanter « l'enfant qui est en vous », ou encore cette nouvelle vague de Trexi toys à customiser qui nous vient directement du Japon et qui fait de plus en plus d'adeptes. Cette nouvelle tendance réunie toutes les données pour être le buzz 2007 : des figurines neutres toute blanche, à peindre selon son inspiration, ses envies, qui peuvent aussi bien toucher l'enfant que l'adulte, qui la transformera souvent en petit monstre plus ou moins trash. Cela fait également un excellent objet de déco qui de plus est unique car customisé. Il existe déjà des collectionneurs, des lieux d'expo sauvage et preuve que le toy customisable n'est pas prêt de s'éteindre : leur présence sur les salons tel que « Univers d'enfants » ou « Maison et objet ».
Il faut quand même savoir que ce qui gravite autour de ces toys est résolument tourné vers le monde adulte, en effet ces jouets blancs deviennent les nouvelles toiles des designers branchés, sorte de nouveaux supports d'expression. Le site CharacterStation donne un aperçu assez clair de ces toys-addict. Entre les doudous pour fashionatas et le Trexi custom, le monde adulte oscille entre régression et une conception nouvelle des produits anciennement réservés aux enfants. La frontière entre l'enfance et le reste devient de plus en plus ténue. On reste indubitablement des êtres qui ont grandis trop vite, des adultes qui aimeraient encore profiter des avantages de l'enfance. Les distributeurs eux l'ont bien compris : packaging régressif pour l'alimentaire, dessin animés aux multiples lectures : Shrek, L'âge de glace, etc… Bienvenue dans l'univers intemporel des nouveaux Peter pan !
Par Lise Huret, le 26 janvier 2007
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