Coco Chanel, Catherine Malandrino en ont rêvé, d'autres l'ont fait : Christiane Celle, Laura Mercier sont les premières à avoir traversé l'atlantique et ce fût une réussite ! Christiane Celle s'est fait un nom il y a 15 ans en faisant rêver les new-yorkaises, avec sa ligne croisière hippie chic. Depuis elle a ouvert plus de 25 boutiques à travers le monde. La deuxième, nous la connaissons toutes : maquilleuse des stars, celle qui fait figure d'autorité en matière de make-up dans le monde entier, ses trente ans de carrière en tant que maquilleuse professionnelle lui ont fait exercer ses talents dans tout les coins du globe mais surtout dans les studios photo prestigieux, sur les tapis rouges et pour le cinéma… Et c'est à New York qu'elle a trouvé l'opportunité de créer sa propre ligne de cosmétiques il y de cela 10 ans. Un véritable succès qui se vérifie encore aujourd'hui !
La dernière coqueluche des new-yorkaises branchées est une petite frenchie fraîchement débarquée… La jeune designer Alice Ritter est arrivée en effet il y a une dizaine d'années aux Usa. Issue d'une famille française plutôt traditionnelle où la réussite se résume à être médecin ou avocat, la jeune femme suit néanmoins son amour pour la mode qu'elle découvre dans Vogue et dans la malle de sa grand mère regorgeant de corsets, jupons, etc… Alice Ritter entreprend des études de commerces à Paris mais la passion de la mode est toujours présente… Elle découpe des vêtements chinés aux puces afin de voir la manière dont ils sont cousus, elle lit tout ce qu'elle peut trouver sur le sujet et prend des cours du soir de dessin et de modélisme. Puis décide de tenter sa chance à New York, elle conçoit quelques pièces pour une boutique de Brooklyn, ces dernières sont vendues en à peine deux jours !
C'est le début de la gloire : Elle vend ses collections chez Barney's et Chez Colette à Paris et défile à New York… Ou son style féminin et romantique fait de plus en plus d'adeptes ! Ritter dit « aimer les vêtements qui ont de l'esprit avec une certaine touche d'humour… » New-Yorkaises d'adoption, ces femmes n'en travaillent pas moins "à la française". Et c'est cette French Touch qui fait la différence. Parlons désormais de celles qui nous font rêver à travers Sex and The City : Les New-Yorkaises ! Nous ne savons pas très bien si il faut les admirer ou bien en rire… N'empêche que chacune d'entre nous s'est plus ou moins déjà rêvée en Carrie Bradshaw… Alors allons-y pour les clichés : la New-Yorkaise, obsédée par la réussite matérielle mais cérébrale, féministe mais féminine, libérée mais pleine de tabous, autonome mais grégaire. Une femme qui n'hésite pas à employer les grands moyens pour trouver l'homme idéal. Si vous pensez que l'Occidentale est névrosée, alors pas de doute, la New-Yorkaise en est au stade terminal ! Euh pas si éloigné de la vérité si j'en crois une amie qui vit à New York depuis quelques années et qui s'est confrontée à ces femmes délicieuses mais dont il faut apprendre le mode de fonctionnement !
Sur son 31 (entendez : jupe noire, talons vernis, petit sac au bout du bras) pour aller au bureau, elle a vite déchanté en voyant la marée féminine new-yorkaises en collants sombres/tailleurs chaussées de Reebok confortables, portant sur l'épaule droite un immense fourre-tout, et l'épaule gauche ornée d'un petit sac en bandoulière… Arrivée au bureau les pieds en feu et le cerveau en ébullition, elle se vit complimenter pour sa tenue par ses nouvelles collègues, son sac fut le centre d'intérêt de la pause café… mais pourquoi, alors que son look suscitait tant de convoitises, était-elle la seule à s'habiller de la sorte? Elle leur demanda et on lui répondit gentiment : « … le New York Times ne rentre pas dans le coquet petit sac à main, alors qu'il est fait pour le grand fourre-tout; le coquet petit sac à main pèse au bout du bras dans le métro alors que le sac en bandoulière ne dérange ni pour jouer des coudes, ni pour s'accrocher; et les jolis petits talons hauts vous garantissent des frais de cordonnerie exorbitants ainsi que des chevilles foulées, contrairement aux confortables Reebok… » Par ailleurs il n'est pas possible de devenir travailler en pantalon et veste dépareillée. Le tailleur est obligatoire lorsque l'on porte un pantalon….
Euh… c'est à ne plus rien y comprendre. Ce qui a pu apparaître comme un ensemble de tentatives désordonnées mais rationnelles pour s'assurer le maximum de confort vestimentaire possible (les baskets et les fourre-tout) ou comme une simple affaire de goût (les tailleurs) s'avère être régi par un ensemble de règles très strictes ayant une caractéristique majeure : elles sont la plus part du temps l'inverse des règles européenne ! Surtout, elles reflètent le paradoxe fondamental de l'Amérique, et plus particulièrement de New York, qui relève aujourd'hui du cliché sans cesse ressassé par les média : ce pays d'avant-garde et d'excès est sur le plan humain d'une timidité maladive, très vieux-jeu, inhibé par les enjeux du "politically correct".
Mais alors Carrie Bradshaw dans tout ça ? Intox, le mythe de la New-yorkaise libérée, en tutu et escarpins Manolo toute l'année ? Mystère… mais il ne faut pas oublier qu'elle travaille dans la mode et ne va pas au bureau ce qui lui donne une plus grande liberté vestimentaire ! Pour ce qui est de la new-yorkaise lambda, je pense qu'un mix Charlotte/Miranda serait plus révélateur !
Par Lise Huret, le 03 février 2007
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