Serge Cajfinger, c'est le destin d'un homme que rien ne prédestinait à travailler dans la mode. C'est un Lillois qui passe sa jeunesse au Brésil et qui y développe une véritable passion pour la mode. Dès son adolescence, de retour en France, il tente d'approcher l'univers des vêtements qui le fascinent et c'est en tant que vendeur chez YSL, à Lille qu'il commence à se familiariser avec le métier.
Quelque temps plus tard, il ouvre une boutique avec sa mère et sa tante. Elle se nommera Paule Ka, nom de la poupée imaginaire qu'il habillait étant petit. Ce sera une multimarque ayant pour but de promouvoir les jeunes créateurs. Serge Cajfinger adore découvrir les nouvelles collections, et est vraiment à l'écoute de sa clientèle. Il sent ce que les femmes ont envie de porter, ce dont elles ont besoin pour se sentir fortes et belles.
En 1987, il saute le pas, et se met dans la peau du créateur qu'il a toujours voulu être. Paule Ka va désormais développer ses propres collections. Cajfinger mise alors sur l'excellence et la sélection, les points de vente sont soigneusement choisis, les galeries Lafayette à Paris et Barney's à New York... Ses vêtements séduisent, ils semblent être dessinés pour habiller Jacky Kennedy ou Audrey Hepburn.
D'ailleurs, ce sont les muses intemporelles du créateur. Il aime les femmes de petite taille, menues et brunes. Il crée ses pièces en pensant à elles. Pas étonnant que les Japonaises soient folles de Paule Ka... L'homme est modeste, il reste dans l'ombre de sa marque. Il aime ce qui est subtil, l'élégance et le luxe discret. Dans ses collections, jamais rien de tape-à-l'œil, ni fanfreluches, ni couleurs criardes...
Elles sont avant tout hors du temps. Le concept de Serge Cajfinger, c'est de décliner une certaine idée du chic parisien... Si la marque connaît un succès international, elle a récemment fait parler d'elle dans l'hexagone depuis que la candidate à la présidence l'a portée durant sa campagne. Campagne de pub gratuite ?
Pas si sûr, car les clientes de la rue St Honoré, où s'est récemment implantée la marque, n'apprécient pas de porter les mêmes tailleurs que la candidate de gauche... Mais quelque que soit les répercussions de cette médiatisation, Paule Ka a de beaux jours devant elle, car c'est en Asie qu'elle réalise plus de 35 % de son chiffre d'affaires ! À Tokyo la boutique Paule Ka côtoie celle de Chanel et de Prada.
Si la marque est présente depuis plus de 10 ans au Japon, c'est la plus grande boutique qu'elle n'y a jamais ouverte. La demande asiatique est très importante et l'image de Paule Ka est vraiment celle du luxe made in France si cher aux Nippones ! Ce marché est tellement important que Serge Cajfinger dessine ses collections en pensant à sa clientèle japonaise.
D'ailleurs, sa société a déjà été nominée aux trophées de l'export du ministère français de l'Économie et des Finances dans la catégorie "prix du meilleur exportateur vers le Japon". Mais Paule Ka ne délaisse pas pour autant les autres marchés. En effet, la marque vient de lancer une nouvelle ligne de sacs, élégante, chic et furieusement tendance !
On craque pour ceux en cuir noir, classiques et en même temps vraiment dans l'air du temps. On les imagine très bien au bras d'une de nos « faiseuses de mode », Kate Moss ou les autres... On aime aussi celui ligoté avec du cordage fluo dans l'esprit Christo, par contre on émet quelques réserves sur les modèles en fourrures...
Espérons que le sac 223 SH autour duquel se décline la collection, lui portera chance, car 2+2+3 ça fait bien 7, non ? Et 7, c'est Le chiffre porte-bonheur... C'est d'ailleurs le 7 juillet que la collection sera disponible au 223 de la rue St Honoré.