Prenez une petite fille, associez-lui un père globe-trotter, passionné d'Afrique, et une mère bohème qui privilégie la tolérance et l'ouverture à l'autre. Ajoutez à cela une bonne dose de fantaisie, d'irrévérence et de liberté, vous obtiendrez Frédérique Trou Roy. Son talent aurait pu rester dans l'ombre dans un bureau de style, car comme la plupart de ses camarades d'Esmod, elle se dirige vers la grande distribution…
La jeune Frédérique est alors bien contente de décrocher un poste chez Morgan. Elle gravit vite les échelons et se retrouve à la tête de la section accessoires. De cette expérience, elle retiendra que les femmes sont facilement séduites par tout ce qui touche au monde de l'accessoire. En effet, pour s'acheter un sac ou un bijou, pas besoin de se demander quelle taille on fait… Ni d'entreprendre un régime !
Cela rangé dans un coin de sa tête, Mme Trou Roy décide de tout plaquer et de s'envoler vers le Maroc pour s'y installer. Là bas tout l'attire : les couleurs, le clinquant des souks, l'élégance innée des autochtones, la proximité des artisans. Elle chine et customise. Elle transforme les basics Marocains en de petites merveilles hautement fashion.
Cabas, sacs de toile, se voient rebrodés de paillettes, sequins, perles et autres touches très « fifille »… En 2002, l'un des fondateurs de Naf Naf repère les créations de la jeune femme et décide de la sponsoriser. C'est au salon Première classe (le must en matière d'accessoires), que Manoush se dévoile et à la grande surprise de la styliste, c'est un succès immédiat : les pièces partent en une journée !
Manoush est donc né, et l'esprit gitan que la marque abrite dans son nom ne fera que se développer tout au long des collections. Cet esprit c'est le désir de voyage, le métissage et la féminité sans tabou, ni règles : chez Manoush tout est permis. Le mauvais goût n'y existe pas. La mode y est envisagée comme une façon de s'amuser et surtout de ne pas se prendre au sérieux.
Dès la deuxième année, Frédérique se lance dans le prêt-à-porter, avec une robe dénommée « chou » qu'elle fera faire au Brésil. Cette dernière est rééditée chaque saison. La première collection (jusque-là ce n'était qu'une pièce par ci, une autre par là) est celle de l'hiver 2004. C'est un succès. Les acheteurs s'arrachent ces vêtements atypiques aux origines multiples et pourtant foncièrement parisiens.
La griffe est rapidement présente chez les plus grands : Bloomingdales à NY, Kitson à LA et Harrod's et Brown à Londres. Cet engouement international conforte la créatrice dans l'idée de donner une roulotte à Manoush, en fait ce sera deux roulottes : deux boutiques, l'une aux Halles, l'autre dans le Marais. On y retrouve l'univers de Frédérique Trou Roy : 30% de tzigane, 20% de raffinement, 40% d'esprit très fille et 10% de folie.
La créatrice a le chic pour concevoir des pièces extravagantes qui pourront néanmoins prendre un aspect très urbain… C'est pourquoi beaucoup de femmes se retrouvent dans cette marque, leur envie de fantaisie est comblée. Et en même temps elles savent que telle blouse ou telle robe passera très bien avec un slim ou autre basic.
On aime l'esprit décalé et ultra libéré de la marque, son refus de rentrer dans des cases. Ainsi dans les boutiques on peut trouver de quoi habiller sa progéniture, et même son chien... Manoush à découvrir et à adopter !
Par Lise Huret, le 03 juin 2007
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J'ai essayé l'autre jour une robe rouge de pin-up, ravissante. Je la ferme dans la cabine, craque, la fermeture éclair se coince craque. Et en plus la vendeuse m'engueule parce que je l'ai fermé seule. Elle en fait venir une autre d'une autre boutique, je craque je la prends. Elle m'assure qu'il n'y a aucun problème, que je peux la fermer seule. Bon ok, je la porte une fois, mon copain la ferme, pas de problème. La seconde fois je la passe, la ferme, et CRAC, comme l'autre jour.
Alors sachant que ça m'a fait ça dans deux robes différentes, dans deux tailles différentes et que c'est la première fois de ma vie que ça m'arrive, je me dis que quand même, Manoush c'est un peu de la merde...
MAis ça n'engage que moi...