A 19 ans, un âge ou la plupart d'entre nous n'avaient pas commencé à travailler, Gemma Ward, originaire d'Australie, pourrait prendre sa retraite. En effet depuis 2002, la jeune sylphide du pacifique a su séduire les uns après les autres, les acteurs les plus influents de la mode.
Elle a derrière elle une carrière digne d'un grand top model des années 90. C'est en participant à un concours de beauté télévisé, type « Elite Model Look » que la jeune fille est repérée. Elle ne monte pas sur la première marche du podium, mais son minois atypique et envoûtant subjugue plus d'une agence de mannequins.
Elle signe un contrat avec IMG New York, agence prestigieuse américaine, véritable écurie de tops : Gisele Bundchen, Trish Goff, Lara Stone, etc… Gemma, qui était passionnée par le théâtre, décide de mettre ses envies de côté, le temps de vivre le conte de fées qu'on lui apporte sur un plateau.
Car si pour certaines apprenties model les débuts sont rudes, Gemma passe à travers les mailles du filet et perce quasi instantanément. Anna Wintour la sélectionne pour être shootée dans le Vogue US et en fait la couverture en tant que « It Girl », c'est la première fois qu'une mannequin aussi jeune est consacrée par la prêtresse de la mode.
Il faut dire que Gemma à tout pour inspirer la planète fashion. Elle ne ressemble à personne, son visage de poupée intergalactique ne ressemble à aucun autre. La mode a besoin de ces mannequins atypiques, qui donnent à la beauté une nouvelle lecture.
Gemma, à la fois Baby Doll et Alien, offre une bouffée d'hélium aux créateurs habitués à un sérail de mannequins lisses et interchangeables. Elle est très vite de tous les défilés : Valentino, Oscar de la Renta, Versace, Balenciaga, Alexander McQueen, Gucci, Marc Jacobs…
Et se fait changeante, mouvante afin d'incarner au mieux le concept du couturier : cavalière chez Hermès, fatale pour Yves Saint Laurent ou ambiguë chez Prada. Gemma modèle son image au fil des campagnes de publicité et séduit toujours, tant on ne s'habitue pas à son visage.
C'est pourquoi elle peut sans difficulté représenter telle ou telle marques, car elle se fond et se métamorphose selon les demandes. Dernièrement, c'est Calvin Klein qui en a fait son égérie pour promouvoir son dernier parfum : Obsession Night.
Mais Gemma ne se contente pas de sa vie de model, elle désire retourner à ses premières amours et jouer la comédie. Avant d'être découverte en tant que mannequin, Gemma avait joué, en 2001, dans le film australien « Pink Pyjama ». Elle sait à quoi elle aspire, ce n'est pas un désir infondé, elle aime devenir une autre le temps d'un film, comme elle le fait lors des séances photo, mais lors d'un tournage elle peut réellement faire vivre son personnage.
C'est pourquoi Gemma était présente au dernier Festival de Cannes, non pas en tant qu'ambassadrice de tel ou tel joailliers, mais bien en tant qu'actrice. En effet, en juillet prochain, on pourra la voir jouer dans un film d'horreur de Bryan Bertino, aux côtés de Liv Tyler. Mais c'est en 2008, qu'on pourra vraiment juger du talent de Gemma. Elle incarnera dans un film de sa compatriote, Elissa Down, la petite amie d'un jeune homme confronté à l'autisme de son frère.
Toni Collette fait également partie du casting de « The Black Balloon », le film doit concourir dans de nombreux festivals et risque de ne pas passer inaperçu. Gemma-actrice est dès le début proche des étoiles : l'année dernière, la belle a fait la couverture de Vanity Fair au bras de George Clooney.
Quand on vous dit que cette fille est bénie des dieux… Pour patienter jusqu'à la projection des films, rendez-vous sur les podiums parisiens…
Par Lise Huret, le 16 juin 2007
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