Bandeau, serre-tête, barrette… depuis que Marc Jacobs s'est penché sur ces accessoires, ils ont gagné leur droit de séjour sur les chevelures des plus modeuses d'entre nous… Adieu ringardise, patronage et vieille fille, autant de mots qui rimaient auparavant avec lesdits serres-têtes. Désormais, on ne sort plus sans penser à accessoiriser notre coiffure, mais nouvelle mode veut également dire nouveau code… Exit le serre-tête en velours ras, et le total look qui l'accompagne. Fini les cheveux lissés bien disciplinés par un petit bandeau sage.
Si on emprunte les accessoires du vestiaire de la jeune fille prude et de bonne famille, ce n'est pas pour tomber dans ses travers, mais bien pour les détourner et se les approprier. Les choses à bien intégrer, et qu'on applique de plus en plus à notre garde-robe, sont l'obligation du « no total-look » et les décalages subtils. Niveau vêtement, ça donne short en éponge et veste de smoking… En ce qui concerne les accessoires de cheveux, le but est de réussir à casser le côté trop classique des éléments par de multiples petites astuces.
Le bandeau On s'inspire des défilés et tout devient prétexte à devenir un bandeau : ceinture, lacet, résille customisée…
On a tous les droits, cependant plus on s'émancipe de la bienséance et plus on s'immerge dans l'originalité, plus on fait soft sur le reste du look… Mais avec le bandeau, on a aussi droit à notre petit quart d'heure de gloire très « belle d'Hitchcock », les cheveux en arrière, le make nude version Hermès. Ensuite on a le choix, le bandeau offre des possibilités de looks quasi infinis.
Petite fille faussement sage, avec ballerines, slim et cashmere Zadig et Voltaire. Sportive urbaine, avec bandeau éponge porté au ras du front, sarouel pointu et tee-shirt Vanessa Bruno (à réserver aux bombes à qui tout va, car le bandeau éponge et le sarouel sont quand même deux produit de l'été 2007 particulièrement dangereux…). Dérive du bandeau : le turban. On a le choix entre le vrai, version Prada, et le light de chez Hermès.
Le serre-tête Il se porte ou très large, avec un effet couvrant, net, précis, strict, qu'on adoucit avec des cheveux peu coiffés, ou légèrement crêpés, dans tous les cas en désordre.
Parfait par exemple lorsqu'à la plage, les cheveux séchés au soleil et texturisés par le sel demandent à être domptés : on ne touche à rien et on glisse un large serre-tête dans sa crinière, contraste et effet renversant garanti ! Autre interprétation du serre-tête version 2007 : en choisir plusieurs tous très fins, scintillants, mats, colorés et on les associe. Une fois placés, on noue ses cheveux en un chignon rebelle… Et si on se sent l'âme créatrice, on le customise comme chez Louis Vuitton…
La barrette Il est bien loin le temps où barrette rimait avec photo de classe, cheveux qui glissent et tiraillements insupportables...
La barrette d'aujourd'hui n'est plus faite pour coiffer, mais pour s'amuser et séduire ! On se coiffe sans elle pour ensuite la poser en touche funky, sexy, ou chic… Sans utilité pratique, elle devient néanmoins indispensable en terme de look et d'esthétique hype. Les barrettes, on sait à peu près à quoi ça ressemble et comment les porter, cependant attention, ce qui à première vue parait simple, est souvent plus complexe qui n'y parait !
Les petites barrettes, de jour se portent sur le côté près de l'oreille, pas plus de trois et dans un modèle sobre. Lorsque les douze coups de minuits retentissent, on peut tenter la barrette bijou, toujours placée sur le coté, mais traitée comme une véritable parure. En ce qui concerne la barrette longue et plate, celle qu'on associe à notre ancienne prof de math et à sa natte légendaire, on se rassure, car on ne la portera plus jamais ainsi (plus jamais !), pour tenir queue de cheval ou tresse. Non, cette époque est bien révolue.
Désormais la barrette xxl s'est parée de mille fantaisies, et sert à relever un chignon un peu fouilli, ou se porte en diadème dans une tignasse à peine maîtrisée. Pareil pour le peigne, qui est lui aussi à détourner et à utiliser avec une apparente désinvolture. Au risque de se répéter, on rappelle que le look vestimentaire va souvent à l'inverse de celui choisi pour la tête. Plus c'est libéré dans les hauteurs, plus on se la joue working girl sur le bas. Plus c'est tiré et strict question chignon, plus on fait tourner la baby doll…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 26 juin 2007
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