Brune ténébreuse et intello, égérie de Riccardo Tisci, férue de voyages et addict au vintage, le top model Maria Carla est connue dans le milieu pour son caractère bien trempé, son sens de l'humour inoxydable et son charme rock-électro.
A 26 ans, la belle Italienne qui débuta dans les années 2000 n'a rien perdu de son aura charismatique qui fit d'elle un top en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. En effet, lors des dernières présentations printemps/été 2008, elle ouvrit plusieurs défilés haut de gamme, avec entre autres Yves Saint-Laurent, Hermès, Etro, Missoni et Givenchy…
Plus Antigone qu'Ismène, Maria Carla ne s'était jamais rêvée reine des podiums. Son corps mince - presque maigre - et son visage lunaire n'étaient pas du goût de ses camarades, qui la surnommaient - plus ou moins gentiment - Olive. La jeune fille n'avait absolument pas conscience du potentiel de beauté qu'elle recelait.
Maria Carla Boscono est née le 20 septembre 1980. Ses parents, tous deux Italiens, vivent alors en Thaïlande, mais décident de rentrer afin que leur fille voit le jour en Italie, à Rome. Cependant, le travail du père de Maria Carla va emmener sa famille aux quatre coins du monde. C'est ainsi aux USA que la petite fille fera ses premiers pas, où elle passe quelques années. Cependant ses parents veulent qu'elle connaisse ses racines, et reviennent donc vivre en Italie, mais pas pour très longtemps, car Maria Carla a neuf ans lorsqu'elle et sa famille s'envolent vers l'Afrique.
C'est près de Mombasa, dans une immense maison, que la timide jeune fille va passer une partie de son adolescence. C'est un moment de sa vie qui restera à jamais gravé en elle comme un épisode fantastique, exotique et unique. Elle palliera à sa solitude en adoptant un petit chien et un iguane…
C'est seulement à 17 ans qu'elle revient à Rome. C'est une période où elle a du mal à s'accepter. Elle se réfugie derrière le look gothique et essaie de passer au-dessus des quolibets de ses camarades qui se moquent de cette grande fille dégingandée au visage pâle. C'est pourquoi lorsque lors d'un dîner, un ami de ses parents - photographe de son état - lui propose de faire des photos, la jeune fille croit qu'il se moque d'elle. Elle commence par décliner son offre. Cependant sa mère qui croit très fort en sa fille, la pousse à le contacter.
Maria Carla fait les photos et sa mère les envoie dans différentes agences. Entre temps, Maria Carla fait un gros travail sur elle-même afin de sortir de ses angoisses d'adolescente et de gagner un peu confiance en elle, et cela grâce à sa mère qui lui montre comment cultiver son propre look, comment s'enrichir intellectuellement, comment se faire confiance…
Dès lors, Maria Carla écoutera vraiment ses envies et se créera un style bien à elle, fait de robes vintages et de toilettes féeriques chinées dans les friperies romaines ou londoniennes. Elle a besoin que les vêtements qu'elle porte aient un passé, une histoire, ensuite elle les interprètes à sa manière, un brin rock and roll électro, mais toujours élégante. Elle affectionne tout particulièrement le fait de choisir une robe du soir ou de cocktail des années 50, ou même une dénichée dans les malles de sa mère, et de la porter de jour avec de gros collants et un large chandail…
Les clichés envoyés retiennent l'attention des agences et Maria Carla commence sa carrière sur les catwalks milanais. Sa façon de marcher, très hachée, devient sa marque de fabrique et permet de la reconnaître facilement. Cependant, la jeune fille est arrivée dans le monde du mannequinat sans en avoir rêvé, et surtout sans s'y être préparée. C'est pourquoi elle n'a ni book, ni clichés à présenter aux agences qui après l'épisode de Milan cherchent à la rencontrer… C'est alors que Piero Piazzi, un photographe-booker qui a travaillé avec Naomi Campbell, décide de prendre Maria Carla sous son aile et de lui ouvrir les portes du Graal.
Nous sommes en 2000 et le visage de la jeune romaine ne passe pas inaperçu. Son aura cérébrale et sa silhouette diaphane laissent présager un avenir radieux. Elle finit ses études et décide d'aller passer un mois à New York afin de décrocher des contrats. Elle n'en repartira pas. Elle trouve dans l'effervescence new-yorkaise quelque chose de particulier, une énergie qui lui correspond parfaitement et qui lui donne la possibilité de s'épanouir. Elle trouve une agence, DNA, au sein de laquelle elle se sent bien.
Dès lors, elle vit le quotidien comme une perpétuelle découverte. Elle ne s'angoisse pas des castings, elle y voit l'opportunité d'y rencontrer des personnes toujours différentes et d'élargir son horizon. Elle dira qu'elle essaie d'imprimer, de saisir tout ce qui se passe autour d'elle, d'apprendre et de comprendre le maximum de choses, car la vie passe trop vite.
Elle a conscience de sa chance et tente de communiquer cette sorte de reconnaissance qu'elle éprouve envers sa bonne étoile, en diffusant bonne humeur et gentillesse autour d'elle. Elle ne sort ainsi jamais d'un shooting sans avoir salué les techniciens et ceux qui oeuvrent dans l'ombre. C'est sa personnalité hors du commun - faite d'humanisme et de mystère - qui ont fait d'elle un mannequin à part, plébiscité et aimé du milieu.
De plus, sa capacité à incarner de multiples émotions, à paraître différente selon les envies des créateurs, à dégager tel ou tel sentiments, lui fait décrocher en 2001 quatre campagnes de publicités et pas des moindres : Chanel, Armani, Calvin Klein et Roberto Cavalli. En 2002, elle défile de plus en plus et pose également pour Dior, DKNY, Jean Paul Gaultier, Lagerfeld, Marc by Marc Jacobs, Michael Kors, Moschino et Versace.
Depuis 1997, elle est la muse et amie du créateur Riccardo Tisci, styliste de Givenchy, qui est rapidement tombé sous son charme. Depuis plus de dix ans, leur alchimie n'a jamais cessé de fonctionner… Elle sera d'ailleurs en 2005 le visage de la campagne de Givenchy. La même année, elle remplace au pied levé Kate Moss pour la campagne H&M.
La belle et gracile Italienne est présente à chaque saison sur une pléthore de shows, ce qui ne l'empêche pas de cultiver son art de vivre. Elle adore cuisiner pour ses amis, aime prendre le temps de lire et d'aller au théâtre. Elle décide également d'assouvir sa passion et de suivre des cours d'art dramatique. Elle y révèlera un véritable talent de comédienne. En 2006, elle incarne Solange dans "Les bonnes" de Jean Genet.
La petite fille timide d'Afrique a laissé la place à une jeune femme qui fait de chacune de ses apparitions une surprise : elle se teint en blonde platine ou arbore des looks totalement différents selon son humeur, extravagants mais jamais trashs, en tout cas toujours élégants. Le "ouistiti" - comme on la surnomme - affectionne les looks bohêmes, les costumes vintages et les associations anachroniques. D'ailleurs, les friperies de Rome la connaissent bien et lui réservent systématiquement toutes les jolies pièces qui leur parviennent. La seule chose qu'elle ne chine pas, ce sont les chaussures. Pour cela, elle fait confiance à Manolo Blahnik, Lanvin et YSL…
Hormis sa passion pour le théâtre, la cuisine et le vintage, Maria Carla est un véritable globe-trotter. Son enfance la prédisposait à avoir le goût du voyage et cela ne s'est pas démenti. Elle a ainsi traversé le Vietnam et parcouru la Mongolie, tout en assouvissant en même temps son désir de trouver des vêtements ayant un passé. Car dans ces pays, comme elle le déclare, on n'achète pas une jupe dans une boutique, mais à quelqu'un qui l'a porté ou confectionné…
Maria Carla vit toujours à New York, d'où elle gère sa carrière d'une main de maître. Cela fait plus de sept ans qu'elle est au top, tout en savourant la vie au jour le jour…
Par Lise Huret, le 18 octobre 2007
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30 commentaires
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nonore •Il y a 17 ans
je la trouve très belle;Mais il me semble qu'elle a un peu les yeux trop ecartés;elle est magnifique sur la pub de Givenchi !!!
Une véritable personnalité, j'ai eu l'occasion de la rencontrer quand je travaillais chez Jean Paul Gaultier puis je l'ai recroidée chez Chanel et Givenchy... On la remarque car elle est très vivante et plus qu'une beauté elle a une gueule, très important dans le milieu.
Once upon a time les mannequins étaient belles ... ça sent le piston très fort quand meme : "un ami de ses parents - photographe de son état" ... la personnalité, c'est ce qu'on sort pour justifier la carrière de filles au physique banal, parce que des filles avec son genre de visage, j'en croise tous les jours dans la rue ...
Quand je relis l'article , je me dit que c'est super ce qu'elle fait ,de denicher des vetements comme ca a droite a gauche , de la planete !Ca reflete une partie de sa personnalité , qui n'est surment pas a negliger .... surtout pour un mannequin , faisant partie du grand monde de la mode !
Si certains trouvent qu'elle n'as rien d'extraordinaire physiquement , moi l'impression qu'elle me donne c'est d'avoir une vrai personnalité avec quelques choses a raconter , des choses qui viennent de l'interieur ... qui se ressentent a l'exterieur ! Elle doit etre tres interressante comme personne aussi bien personnelement que professionelement parlant !
sur la premiere photo que nous voyons ( etant estheticienne ) cela ne doit pas etre tres beau a voir sans le maquillage car rien quand voyant deja maquiller nous appercevons des cernes enormes , des rides aux niveaux levres ... cette manequin a mon gout nest vraiment pas jolie
C'est fou! En blonde avec les cheveux courts elle ressemble à Kate Moss! Sinon cette saison elle a aussi ouvert le défilé JPG, ce qui n'est pas négligeable, tout en noir- ça lui faisait quelque chose d'Asia Argento. Mais en effet quand elle sortait des défilés, on remarquait ses rides des deux cotés de la bouche (je sais pas comment on les appelle); mais les autres mannequins ont presque dix ans de moins qu'elle parfois...
Maria Carla est ma top préférée car elle a une personnalité explosive qui ressort dans les défilés et les photos. De plus, cette fille a un tel professionnalisme, car je l'ai vue (malheureusement) se plantée en talons hauts et elle ne s'est pas froissée comme certaine qui se mettent à brailler, je l'ai trouvé très cool. Elle n'a pas l'air de se prendre pour quelqu'un d'autre.
Elle peut être jolie, mais ça dépend vraiment des cas. Elle n'a que 26 ans et sur certaines photos, on lui en donnerait 10 de plus. Franchement, je la trouve très rarement belle, à part sur quelques photos.
salut,
je suis ivoirienne et mon rêve est de devenir top modèl.
je voudrais savoir si vous avez des agents qui recrutent des filles pour faire d'elles de futures top modèl.
merci
j'adore la pub pour givenchy mais ils ont du avoior recourt a photoshop parce que moi je la trouve plutot bof sur la premiere photo non nmais sérieux elle est mieux e n noir et blanc!!!
Elle n'est pas italienne ... elle vient d'afrique ,c'est ce que j'ai lu dans elle , et elle etait considéré comme moche la bas ,a cause de sa silhouette et de son faciece .
Quelle présence ! Quelle classe ! Mariacarla Boscono est probablement une des mannequins les plus envoutantes de sa génération. Je suis super fan de tout ce qu'elle fait avec Givenchy, elle forme avec Riccardo Tisci un super duo !
PS : Une brune qui a du chien sur les podiums c'est pas courant, et ca fait du bien de temps en temps !
Mariacarla Boscono : c'est typiquement l'italienne sublime et légèrement intello qui enflamme les rues de Rome.
Elle a un charme fou : elle est froide et en même temps on l'a sent volcanique.
J'ai trouvé Mariacarla Boscono fraiche et vraiment très belle dans le dernier défilé Louis Vuitton :
http://www.style.com/slideshows/2010/fashionshows/F2010RTW/LVUITTON/RUNWAY/00200m.jpg
Par contre je n'ai pas aimé sa dégaine gothique dans le défilé automne/hiver 2010-2011 de Givenchy
http://www.style.com/peopleparties/modelsearch/person133/slideshow?iphoto=3
Dommage que l'on ne l'ai pas vu sur le défilé Givenchy. Mais à ce que j'ai compris il n'y avait que des filles asiatiques. Cependant, pas de Mariacarla Boscono sur la campagne printemps/été 2011 de Givenchy. Riccardo Tisci aurait-il trouvé une autre muse ?
AU SECOURS !!! Je n'ai rien contre cette personne, en tant qu' être humain mais contre l'image "cadavérique" et anoréxique qu'elle véhicule. STOP ! à ce genre de critères de "beauté" !! Ce sont des critères de mannequinnat et non de vraie beauté charnelle ! FEMMES, REVEILLEZ-VOUS !!!
Mariacarla Boscono est belle, différente, mais belle. C'est une muse, elle est très inspirante. Il suffit de voir ce qu'elle dégage sur la campagne P/E 2012 de Givenchy : elle transperce l'image rien à voir avec Gisèle Bundchen avec qui on s'endort.
Mariacarla Boscono c'est pas une mannequin, c'est une artiste : c'est une très bonne comédienne.
Arrêtez de la critiquer parce qu'elle est très mince, c'est Sa morphologie elle n'y peut rien. Si Riccardo Tisci la trouve belle comme cela alors ben on a pas grande chose à dire !
Je n'ai rien contre cette fille mais je trouve qu'elle fait plus peur qu'autre chose. Elle n'est pas "presque maigre" je suis désolée mais elle est carrément squelettique... Sans commentaires. Ça fait mal de voir l'image que ces filles véhiculent.