Qui mieux qu'une adolescente pourrait répondre aux attentes d'autres adolescents ? C'est sur ce concept que s'est développé en Russie une ligne de magasins aux allures d'HM glossy. À la direction artistique : une toute jeune russe d'à peine 15 ans qui, à en croire la vitesse à laquelle se vide les rayons de ses boutiques, semble être en adéquation parfaite avec ses contemporains.
Un vestiaire girly à souhait, mixant inspirations rock à la Avril Lavigne et faisant la part belle au rose, a permis de combler les petites Russes qui ont créé un véritable mythe autour de leur prêtresse de la mode made in Russia : Kira Plastinina. Elle est à l'Est ce que les Olsen sont à l'Ouest : show télévisés, parfums éponymes… le buzz Plastinina est si bien orchestré qu'il draine d'ores et déjà des sommes fabuleuses.
Adolescente jusqu'au bout de sa french manucure, Kira a pu obtenir de son idole Paris Hilton (moyennant une légère contribution de 2 millions de dollars…) qu'elle assiste à son dernier défilé. Une bénédiction Hiltonienne, voilà ce qui manquait à la marque Kira Plastinina qui, loin de se satisfaire de ses quelque 40 points de vente à travers la Russie, l'Ukraine et le Kazakhstan, a décidé de conquérir les États-Unis. La fougue de la jeunesse lui fait minimiser les différences de culture existant entre les deux continents, et qui pourraient bien peser lourd sur l'accueil que lui réserveront les teenagers américains, bien plus habitués à ce genre de produits que leurs homonymes russes…
Qu'importe, le mois de mars verra s'ériger en plein coeur de New York une place forte de la Kira Plastinina mania. À ceux qui s'interrogent sur le devenir d'une griffe basée sur l'âge de la créatrice, arguant que cela ne pourra durer éternellement, l'intéressée rétorque que visant les 14?25 ans, son concept a le temps de voir venir...
Les adolescents vivant au coeur d'un monde qui leur est propre (où tendances et idoles influencent grandement leur comportement), il est évident que seul l'un d'entre eux peut être vraiment en phase avec leurs envies. Au risque de virer au too much et que les adultes n'y comprennent plus grand-chose, ce genre d'initiative pourrait éventuellement séduire quelques investisseurs européens, toujours en quête de nouvelles opérations séduction envers la manne que représente les 15-25 ans…
Par Lise Huret, le 11 janvier 2008
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