Alors que le nom de Linda Farrow semblait indubitablement appartenir au passé, en 2003 le fils de la styliste découvre dans leur maison londonienne un stock de lunettes vintages, comportant des modèles Sonia Rykiel et Pucci, mais aussi certains issus de la propre griffe de sa mère. Plus de 2000 modèles sont ainsi retrouvés dans leur packaging d'origine, certains en pièces uniques, d'autres en centaines d'exemplaires… Simon Jablon décide alors de relancer la marque de sa mère, et la nomme Linda Farrow Vintage. Vendus à des boutiques triées sur le volet - telles que le 10 Corso Como ou Colette - les modèles Linda Farrow Vintage sont vite devenus une référence en matière de hype attitude.
Loin de se contenter de ce succès (voué à être éphémère, de par la nature des produits vendus), Simon Jablon a développé de nouvelles collections en collaboration avec différents designers, donnant naissance à des modèles se situant entre conceptuel, humour et vintage. Quelques-unes des créations s'envolent vers un univers cartoon, tandis que d'autres flirtent avec la SF, et que certaines se dessinent joliment rétro et soft, tout en restant unique.
C'est ainsi que l'on pourrait définir celles que cosigne Charles Anastase. Celui qui nous avait livré pour sa dernière présentation une collection tout droit sortie du film "A l'ombre des jeunes filles en fleur", a imaginé une paire de lunettes oversizes aux verres à peine fumés. "C'est comme si une petite fille chipait les lunettes de sa mère afin de lire un conte de fées" : c'est ainsi que Charles Anastase décrit l'image qui l'a inspiré lors de la conception du modèle Meredith…
Poser au bout de son nez une paire de binocles trop grande, en lui inventant un passé chimérique sur une bande-son de Jean Baez, voilà le plaisir que nous offre - pour l'été 2008 - Monsieur Anastase. Nous aurions tort de nous en priver, étant donné que ce genre de modèles nous permettra d'être uniques, tout en étant subtilement tendance…
Les lunettes Linda Farrow Vintage sont en vente au Printemps.
Par Lise Huret, le 18 janvier 2008
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