Les Françaises ont du mal à s'y mettre, mais les richissimes élégantes sillonnant le globe de palaces en palaces sont familières de ce type de prestations. Pour elles, ce n'est rien d'autre qu'un service de plus, qui s'ajoute à tous ceux qui leurs sont proposés lors de leur arrivée à l'hôtel, et elles en usent de la manière la plus naturelle qui soit. Ce qui nous apparaît comme extravagant fait parti de leur quotidien, et elles n'envisagent pas une séance shopping autrement. Dès lors, le marché français a dû s'adapter à cette demande, et c'est ainsi que de nombreuses agences de personal shopping ont vu le jour…
Pour la working girl new-yorkaise comme pour la rentière libanaise, le chic à la française n'a pas de prix. À chacune de leur venue dans la capitale française, elles se doivent de reconstituer leur garde-robe avec les dernières créations des maisons de couture. C'est ici que le styliste personnel intervient : ayant reçu une fiche détaillant le profil de sa cliente, il établit un shopping ciblé (centré autour de l'avenue Montaigne) et s'en va accueillir la dame en question au bas de son hôtel, avec chauffeur, limousine et déférence. Celle-ci prendra les frais de la journée à sa charge, et donnera carte blanche à son Michel-Ange de la mode.
Emmanuel Isaia, qui encore récemment officiait pour une agence privée, et qui désormais fait bénéficier de ses services un grand magasin parisien, est un de ceux-là. Efficace, doté d'une connaissance encyclopédique de tout ce qui touche de près ou de loin à l'univers de la mode et du luxe, polyglotte, distingué et charismatique, on imagine sans mal les femmes de la haute société lui confier leur survie fashion…
Ce dernier nous explique qu'en dépit de leur point commun (leurs revenus élevés), les clientes qu'il rencontre au cours de son travail sont fort différentes. Il y a celles qui possèdent un goût sûr, mais qui préfèrent bénéficier d'un expert français. Certaines n'ont pas de temps à perdre et, ne consacrant à la mode que quelques jours dans l'année, attendent qu'on leur donne le meilleur du meilleur. D'autres enfin font de leur personal shopper leur confident d'un jour, et n'hésitent pas à dépenser la bagatelle de 50 000 euros en une dizaine d'heures… Avec ce qu'il faut d'assurance, de psychologie et de goût, Emmanuel parvient, grâce à son carnet d'adresses et ses contacts au coeur des grandes griffes de luxe, à être au fait des toutes dernières collections, et donc à guider ses clientes vers ce qui les fera briller dans les mois à venir.
Désormais au sein d'un trio de personal shoppers au service d'un grand magasin de la capitale, il a vu sa clientèle évoluer. Plus accessible qu'une adresse uniquement connue par quelques privilégiées et proposé à une clientèle plus large, ce service attire. Cependant, les Françaises n'étant pas habituées à ce type de prestations, certaines auraient tendance à confondre leur personal shopper avec un groom, et discuteraient ses choix avec autant de mauvaise foi que possible, persuadées de n'avoir rien à apprendre en matière de style…
Or, le styliste personnel n'est pas celui qui vous suivra à la trace, accumulant sur ses avant-bras une pléthore de tops strassés et de froufrous bas de gamme. Il n'est pas non plus celui qui, telle une vendeuse, vous brossera dans le sens du brushing, vous assurant que cette robe vous sied à merveille alors que la fermeture est sur le point de craquer…
Le styliste personnel qui vous accueillera dans les salons privés d'un haut lieu parisien est là pour vous offrir un instant d'exception. Plus que performant dans son domaine, il saura en un coup d'oeil la pièce, la couleur, la coupe qui vous transformera. Mais pour cela, il faut savoir lâcher prise, et ne pas regarder à la dépense. C'est pourquoi ce genre de service s'adresse à celles désirent acquérir des vêtements élégants et racés qui leur correspondent, et qui ont les moyens d'en oublier le prix...
Emmanuel Isaia distille son amour du luxe sur son blog, un rendez-vous haut de gamme du monde de la mode à ne pas rater : http://www.luxemode.fr/
Par Lise Huret, le 18 janvier 2008
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