Telle une guerrière intersidérale, Coco Rocha ouvre le show Gareth Pugh. Carrure surdimensionnée, longues tresses celtiques et visage blanchi (évoquant le méchant Joker de Batman), associés à des matériaux rockisants rythment une collection où onirisme dark, glamour alien et prouesses techniques se mixent afin de donner naissance à une présentation entre SF et néo-couture.
Car si à première vue la collection de Gareth Pugh pourrait sembler quelque peu autiste (c'est-à-dire magnifique, mais inadaptée), on révise notre jugement au bout de quelques minutes : les coupes qui se dissimulent derrière un poncho polyèdre oversize ou sous une carrure xxl recouverte de poils de chèvre ne sont finalement pas si importables, bien au contraire.
Tailleur stylé, micro robe au vinyle travaillé, parka morphée et mini combinaison zippée sont autant de pièces qui - en make up nude - trouveront fort bien leur place dans le dressing de la fashionista zélée. On note la finesse de la matière créée par une succession d'épingles à nourrice, les volumes maîtrisés qui parviennent à transposer certaines formes géométriques dans une réalité fashion et les moufles de yeti qu'on aurait bien escamotées en backstage…
Gareth Pugh est l'un des rares à continuer d'alimenter la fashion week londonienne en décadence azimutée. Pourvu que ça dure…
Par Lise Huret, le 14 février 2008
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