A priori sans prétention, le denim ultra casual n'en finit pas de faire des émules au sein de la sphère mode. Après le petit blouson en jean d'Agyness Deyn, c'est donc au tour du vieux jean Levi's découpé en short et troué tous azimuts de s'afficher sur les gambettes des modeuses pointues. Le concept n'a pas été inspiré par une frasque cocaïnée de telle ou telle starlette, mais est tout droit tiré du meilleur cru new-yorkais de la saison prochaine. Avec ses silhouettes tailoring version Mary Kate Olsen, le génial Alexander Wang a enthousiasmé toute une génération de jeunes femmes férues de masculinité chic, de philosophie rock and roll et de mix and match insolites.
Alors que nous sommes toutes en train de rêver au blazer croisé de Wang (tout en réservant un jet pour aller le chercher à New York dès que la collection hiver sera livrée en boutique), d'autres ont adopté une attitude plus pragmatique : au lieu de se ronger les ongles jusqu'à la fin du mois d'août, elles ont déniché dans la collection d'Alexander Wang une pièce facile à reproduire, divinement mode et accessible, et ce sans passer par une quelconque liste d'attente.
Il s'agit de ce short un rien trop grand, entièrement lacéré et gentiment roulotté sur la cuisse qui patinera à lui seul notre allure d'une touche toute Pete Dohertiesque. En outre, pour revêtir ce petit bijou de trash'attitude ultra tendance, il suffit de shopper à Emmaüs un vieux jean légèrement oversize, de le découper un peu au-dessus du genou, de le laisser traîner derrière votre Austin une bonne journée, et vous obtiendrez ainsi un délavage parfait et une customisation dernier cri, le tout sans être passé par la caisse enregistreuse.
Cependant, si l'on veut éviter l'étape "déchiquetage", on peut également découper son jean très court en laissant apparaître les fonds de poches. On obtient ainsi un micro short plus Kurt Cobain que Britney Spears, tout à fait dans le ton de la saison. Reste à savoir quel dress code adopter pour sublimer notre imitation Alexander Wang… On peut ainsi soit la jouer garçonne jusqu'au bout, à la Irina Lazareanu, en arborant un chapeau de feutre noir, un tee-shirt rock, une veste bleu marine, des low boots sombres (avec les socquettes assorties) sans oublier les wayfarers. On peut également choisir d'accorder ce short avec une ballade de Joan Baez, en l'accompagnant d'un micro boléro en peau de mouton retournée, d'une blouse en coton défraîchie et d'une paire d'ankle boots open toes camel. Bien évidemment, comme la mode est injuste, ce petit must de branchitude est réservé aux silhouettes de gazelle…
Par Lise Huret, le 07 mai 2008
Suivez-nous sur , et