Après quelques interrogations légitimes, la présentation automne-hiver d'Alessandra Facchinetti rassura les aficionados de la marque et confirma son potentiel : celle qui auparavant avait œuvré pour Gucci et Moncler n'avait rien perdu de sa capacité à mêler élégance, précision et féminité.
Dans le même temps, les modèles - tout en affichant clairement leur ADN Valentino - ont gagné en clarté, permettant ainsi de toucher une clientèle plus jeune, recherchant des vêtements chics mais évidents. On retrouve d'ailleurs ici l'objectif principal de la nouvelle directrice artistique : repositionner Valentino, afin d'habiller les jeunes femmes actives qui jusqu'alors ne se sentaient pas concernées par les collections rouge carmin du couturier italien.
Pour cela, Alessandra Facchinetti mise beaucoup sur la campagne de publicité qui fut récemment shootée par Peter Lindbergh à Paris. Grâce à ce média, elle compte bien redorer le blason de la griffe Valentino (dont elle doit booster la croissance) et attirer l'attention d'une nouvelle clientèle, tout en restant dans l'esprit de la maison. C'est pourquoi les photos furent prises à Paris (synonyme d'élégance intemporelle), tandis que les mannequins furent dirigées de manière à mettre l'accent sur l'image d'une femme vive, sorte de working girl globe-trotteuse en osmose avec son temps.
Par ailleurs, Facchinetti désirait plus que tout sortir Valentino du cliché de la maison de luxe véritable tour d'ivoire inaccessible. Au travers de son travail, la styliste a voulu placer Valentino au plus près des femmes, en leur proposant un vestiaire flatteur, audacieusement élégant mais toujours tourné vers la modernité.
Le casting de la campagne de publicité promet d'ores et déjà des prises de vues intéressantes, liant la beauté frêle d'une Angela Lindvall à celle plus glamour d'Isabeli Fontana, le tout accompagné du néo dandy des podiums, Taylor Fuchs...
À paraître dès le mois de juillet dans la presse
Bravo Alessandra!