
En travaillant pour les 3 Suisses, Véronique Branquinho a dû relever un challenge de haut vol : conserver son style, tout en le rendant lisible et accessible à la majorité des femmes. Les pièces ne sont donc ni trop conceptuelles ni élitistes, la créatrice - grâce au talent qui est le sien - ayant su faire cohabiter matières nobles, coupes racées et palettes chic, sans pour autant tenir à distance la fashionista lambda.
La veste de smoking possède ainsi cette touche so Branquinho qui en fait une pièce casual smart et diablement hybride : un format masculin émaillé de détails subtilement féminins. Pour ce qui est de la cape, déclinée en beige chiné et en noir avec ses manches ¾ et son volume trapèze, elle pourrait bien être l'un des musts de la rentrée. Quant aux autres pièces de ce mini-vestiaire, elles possèdent toutes les gènes d'une élégance intemporelle, emprunte de sobriété et de justesse.
Par ailleurs, pour les inconditionnels de la griffe (ou pour ceux qui découvriront grâce à la VPC une créatrice plaisante et intrigante), le MoMu d'Anvers accueille jusqu'au 17 août l'exposition "Moi, Véronique Branquinho toute nue". La styliste y a elle-même mis en scène une rétrospective de son travail, qui ne se cantonne pas à la mode pure.
En effet, Véronique Branquinho est aussi passionnée par la musique (c'est d'ailleurs elle qui compose la bande-son de ses défilés) et le cinéma (elle crée régulièrement des costumes pour le 7e art et la photographie). Prendre un ticket pour cette exposition revient à assister au striptease pudique d'une des créatrices les plus exigeantes envers la mode, qui gagnerait à être davantage connue du grand public…
Par Lise Huret, le 16 juin 2008
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