Alors que le survêtement est devenu le costard des rappeurs, que des griffes de sport (comme Lacoste) défilent désormais lors des fashion weeks et que les collaborations entre les marques sportwear et les stylistes en vogue se multiplient, le vêtement sportif dépasse aujourd'hui clairement les limites du stade et de la piste de course.
Il suffit d'ailleurs de voir à quel point la collaboration entre Adidas et Stella McCartney fut - et reste - un succès. Les collections, mixant praticité et créativité, ont ainsi séduit non seulement les fashionistas fans de yoga ou de danse hip-hop, mais aussi les modeuses qui y trouvèrent des pièces conceptuelles et trendy, parfaitement adaptables à leurs vies citadines…
Cependant, les interactivités entre ces deux domaines ne sont pas aussi récentes que l'on pourrait le croire. On se souvient ainsi des débuts de Pucci, qui doit son succès à une combinaison en stretch (qui fit la couverture du Harper's Bazaar) imaginée pour descendre les pistes de ski. Plus tard, c'est Yohji Yamamoto qui fit de la capuche l'un des points forts de ses collections, alors que celle-ci était jusqu'alors réservée au sport. Par la suite, on ne comptera plus sur les catwalks le nombre de réinterprétations du fameux jogging gris en molleton, version punk pour Vivienne Westwood ou plus parisien chez Sonia Rykiel…
L'exposition "Fashion V Sport" (qui a débuté le 5 août) met à l'honneur ce mariage plus ou moins avouable entre le sport et la mode, qui est pourtant l'une des tendances lourdes de ce début de siècle. Il suffit pour s'en convaincre de contempler les dernières créations Miu Miu, ou d'analyser l'évolution technocouture de Nicolas Ghesquière.
Par ailleurs, à l'occasion de cette exposition, le musée tente l'expérience olfactive. L'artiste norvégienne Sissel Tolaas, s'est ainsi vue autorisée à enduire les murs d'une substance chimique dont émane une odeur rappelant fortement celle de la sueur des sportifs. Concept, quand tu nous tiens…
Du 5 août 2008 au 4 janvier 2009, au Victoria and Albert Museum.
Par Lise Huret, le 08 août 2008
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Cela leur a quand même coûté 6 points de moins et une amende d'environ 130 000 euros.
Comme quoi si l'intégration du sport dans le milieu de la mode s'est fait sans encombre, il y a encore des efforts à faire de l'autre côté.
En tous cas on y va ce weekend, voir en même temps celle sur The Story of the Supremes from the Mary wilson collection