Aussi insolite et improbable qu'il soit, ce néo-exhibitionnisme s'impose peu à peu comme une vraie tendance. Loin d'être un fait isolé, nous pouvons facilement retracer la chronologie de ce nouveau dress code : parti du micro short de Kylie Minogue, puis de celui de Rihanna, le boxer (pour unique "bas de vêtement") a fait son apparition sur la scène pop. Par la suite, séduites par l'idée de booster un embryon de tendance, certaines socialites ont composé leurs tenues autour d'un body ou d'un panty ouvragé, le tout porté le plus naturellement du monde en collants opaques et escarpins.
À ce stade, le phénomène aurait pu rester anecdotique, si les récentes fashion week n'étaient pas venues plébisciter le port de la culotte shorty, rendant obsolète le plus micro des shorts au profit d'une lingerie pensée en mode extérieur.
Cependant, alors que sur les divas cette pièce se voulait ouvertement sexy, et que les modeuses VIP lui conféreraient une touche d'extravagance assumée, les créateurs ont décidé d'en prendre le contre-pied et d'intégrer le panty - ou culotte emboîtante - au sein d'un certain establishment stylistique.
Sur les podiums, ce minuscule bout de tissu s'est ainsi voulu diablement respectable. Marni lui apposa un twin-set des plus BCBG et un imprimé carreau frigide, tandis que Marc Jacobs l'associait à une sage veste japonisante, surmontée d'un bibi parisien. Néanmoins, loin d'atténuer sa valeur sexy, le fait d'incorporer le panty à des looks faussement classiques lui confère une ambiguïté bien plus subjective que n'importe quel total look en résille/shorty/cuir.
Dès lors, la sexyness n'est plus réservée aux starlettes aguicheuses, mais peut bel et bien s'offrir ses lettres de noblesse en séduisant les élégantes de ce monde ayant envie de troquer leur tailleur Chanel pour quelque chose de plus pimenté. Évidemment, dame nature ayant rarement doté une même personne du trio gagnant (silhouette de rêve/portefeuille bien garni/bon goût) nécessaire à la mise en application de cette tendance, elle ne dépassera sûrement jamais les partys banchées ou le papier glacé des magazines.
Et pourtant, le panty n'a pas dit son dernier mot... En effet, les mousselines transparentes et autres étoffes diaphanes étant elles aussi en odeur de sainteté, il se pourrait que mixer transparences et panty rende viable ces deux tendances en n'en formant plus qu'une...
©photo : Vogue
(pas très très hygiénique de se ballader en sous vetements dans la rue :D )
Risqué côté cellulite cette tendance !