Ils ne sont finalement pas si nombreux les vêtements n'ayant besoin ni d'étiquette ni de notice pour indiquer leur provenance. Ainsi, excepté le tailleur Chanel, le sac Birkin ou le carré Hermès, rares sont les produits qui, de par leur histoire et leur qualité, n'ont besoin d'aucune référence superflue. Il est vrai qu'au coeur du turn over incessant des couturiers, gravitant de maison en maison, il est désormais difficile de créer des pièces intemporelles, capables d'être associées à une griffe au premier coup d'oeil. Bien sûr on reconnaît la dernière robe Gucci ou le tailleur Prada ayant défrayé la chronique, mais bien maligne sera celle qui parviendra à se souvenir de l'origine d'une toilette de plus de 5 ans…
Or, en dépit de n'afficher que 27 printemps au compteur et de n'être ni le poulain de LVMH ni celui de François Pinault, Gareth Pugh est parvenu à imposer durablement ses créatures fashion dans notre inconscient visuel. D'ailleurs, en schématisant l'une des silhouettes majeures de l'univers Pugh, les designers de la griffe Alex & Chloé ont démontré que le travail du styliste pouvait désormais se passer de légende explicative. Belle consécration pour ce jeune homme qui, dès ses débuts, était parvenu à séduire les acheteurs les plus coriaces…
Si son approche expérimentale du vêtement - donnant naissance à des volumes surréalistes - lui confère une visibilité certaine, il ne s'agit sûrement pas de l'unique raison de son avènement. En effet, sur la scène londonienne, nombreux sont ceux qui rivalisent à coups de collections concept ; Gareth Pugh possède cependant cette créativité ténébreuse ultra réfléchie qui sait faire la différence.
Malheureusement, toute fan que l'on soit des looks de superwoman dark imaginés par le créateur, budget et courage nous font cruellement défaut lorsqu'il s'agit d'afficher au grand jour notre admiration pour Gareth Pugh. Grâce à Alex & Chloé, le problème est désormais résolu...
Pendentif Alex & Chloé, 48$
Par Lise Huret, le 17 novembre 2008
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