Se voyant reléguée au statut de top model en reconversion, Kate Moss laisse désormais le champ libre aux ambitions stylistiques des petites nouvelles. Oui mais voilà, étant donné l'envergure du personnage, sa succession ne pouvait être briguée par une seule demoiselle. En effet, pour dégager ne serait-ce qu'une fraction de l'aura de Kate Moss, il fallait que les jeunes britanniques s'y mettent à plusieurs. C'est ainsi que depuis quelque temps, la tribu des Alexa Chung, Pixie Geldof et autres Lily Allen a pris le pouvoir, imposant peu à peu leurs lubies. Dernière en date : l'imprimé léopard…
Les jeunes femmes en profitent d'ailleurs pour réécrire son dress code : si par le passé nous nous étions efforcés de limiter le potentiel de vulgarité de la fausse fourrure, cela ne semble plus être à l'ordre du jour. En effet, si l'on préconisait jusqu'ici un zeste de sobriété en accompagnement des imprimés animalier, les néo it girls - complètement décomplexées - préfèrent forcer le trait, se plaisant à prendre le contre-pied du fashionnement correct. De l'autre côté de la Manche, le léopard s'assume ainsi oversize, se mariant au trio short en jean/collants noirs semi transparents/tee-shirt rock.
Cependant, aussi hype soient ces starlettes, on ne peut occulter le fait qu'en dehors des flashs des paparazzis, l'association léopard/short destroy passera plus pour un excès de mauvais goût que pour une révélation fashion. Cela dit, sans copier/coller leurs looks, on ne boude pas le plaisir de se lover dans des fourrures artificielles aux consonances savanes : il suffira juste de remplacer le micro short par un jean boyfriend, afin de flirter avec la dégaine trash/glam réhabilitée en 2009.
Si ce dress code fleurant bon l'inconscience juvénile est réservé aux modeuses averties, les moins téméraires pourront cependant elles aussi profiter de la fantaisie animalière en misant sur les accessoires, d'autant plus que dans ce domaine les règles ont disparu, laissant le champ libre à l'improvisation stylistique…
En effet, le temps où les fausses fourrures s'exhibaient avec parcimonie et où les imprimés se portaient séparés est désormais révolu. Les défilés printemps/été 2009 ont d'ailleurs été formels : on kaléidoscope tous azimuts. Dès le mois de janvier, il est donc permis d'associer un chapeau cloche moucheté avec un manteau warmy en poil de teddy bear, et de ressortir le maxi foulard léopard de 2007 sur le tartan de saison...
Par Lise Huret, le 13 janvier 2009
Suivez-nous sur , et