Si la filmographie d'Anna Mouglalis n'est connue que des cinéphiles, son visage racé ainsi que son regard intense sont familiers du grand public depuis 2002. Il faut dire que lorsque Karl Lagerfeld jeta son dévolu sur l'actrice, lui proposant de prendre la relève de Vanessa Paradis en tant qu'égérie du parfum Allure, celui-ci ne fit pas les choses à moitié. Pour la campagne révélant sa nouvelle protégée, Abribus, presse et panneaux publicitaires furent ainsi pris d'assaut, afin de présenter au monde la nouvelle image de l'élégance selon Chanel.
Mais revenons sur le parcours de celle qui, de jeune actrice méconnue, devint l'incarnation du charme à la française en un coup de baguette magique Lagerfeldienne...
La jeune Anna naît le 26 avril 1978 dans une famille unie au coeur du Var. Très vite, celle-ci déménage pour Nantes, où la fillette passera toute son enfance entre un père acuponcteur et une mère passionnée par l'art du massage japonais. Elle y suit une scolarité sans heurt, passant son temps libre à s'entraîner au plongeon acrobatique.
Pourtant, l'adolescente ressent assez vite le besoin de construire sa vie loin du giron familial, afin d'écrire sa propre histoire. A 16 ans, elle s'envole ainsi vers Paris, où son père lui a loué un petit studio. Elle passera son bac en 1996, puis enchaînera avec une année d'hypokhâgne. Oui mais voilà, la Nantaise brûle de vivre les textes qu'elle étudie... Elle décide donc de rentrer au Conservatoire d'art dramatique, où elle aura pour professeur le metteur en scène Daniel Mesguich.
Durant ses études, Anna décroche quelques rôles au théâtre et fait ses premiers pas au cinéma dans le film "Terminale" de Francis Girod, avant d'apparaître dans "La captive" de Chantal Akerman puis dans "De l'histoire ancienne" d'Orso Miret. Cependant, en dépit de ses incursions dans le monde du septième art, Anna reste une jeune comédienne parmi d'autres. Pour subsister financièrement, elle décide de se lancer en parallèle dans le mannequinat.
La roue tournera enfin lorsque Claude Chabrol, intrigué par la voix insolite de la jeune femme, lui confie un rôle dans "Merci pour le chocolat" : elle fait alors connaissance avec le succès populaire. Mais c'est réellement en 2002 - lorsque le fameux DA de la maison Chanel lui offre le statut d'égérie - que la jeune femme devient une figure incontournable, tant au cinéma que dans le milieu de la mode.
En plus de lui apporter une aisance financière plus qu'appréciable (permettant à Anna d'être extrêmement exigeante envers les rôles qu'elle accepte), cette collaboration avec Chanel va lui apprendre à croire en elle. Karl Lagerfeld lui révèle ainsi n'en avoir que faire des notions de "belle" ou de "moche" ; il désire avant tout qu'elle soit elle-même, afin de faire éclater son unicité sur la pellicule. Il conférera ainsi une nouvelle assurance à la jeune femme, qui déclarera plus tard qu'elle ne désire pas plaire à tout le monde si pour cela elle doit se galvauder.
La suite de son parcours en tant qu'actrice nous prouve qu'Anna Mouglalis fonctionne avant tout au coup de coeur, sans se préoccuper du box-office. Qu'importe si elle joue un rôle secondaire, du moment que le projet la galvanise.
Sur le plan personnel, la cérébrale Anna épouse à 28 ans le réalisateur Samuel Benchetrit, avec qui elle aura rapidement une petite fille, dénommée Saül. Le couple file depuis le parfait amour... Ils n'hésitent d'ailleurs pas à s'unir sur des projets professionnels leur tenant à coeur, comme pour le film "J'ai toujours rêvé d'être un gangster", réalisé par Benchetrit. Ils feront également face lorsque ce dernier se verra boudé par la critique...
Véritable boulimique de travail, l'actrice fourmille de projets. Elle est ainsi passée derrière la caméra pour réaliser un court métrage, a écrit un scénario qu'elle devrait réaliser l'année prochaine et s'est entièrement investie dans la préparation de son rôle de Coco Chanel. Il faut dire que le challenge était de taille pour la muse de la griffe : il ne fallait décevoir ni Karl, ni Jan Kounen... Pour cela, elle s'est immergée dans les biographies dédiées à Gabrielle Chanel et plongée dans la musique d'Igor Stravinsky.
Quant à savoir ce qu'elle pense de la dame de la rue Cambon, Anna n'en fait pas mystère : elle la place sans hésiter sur un pied d'égalité avec Simone de Beauvoir (qu'elle avait d'ailleurs incarné dans "Les Amants du Flore"), à savoir une femme ayant une démarche féministe, refusant la médiocrité et osant changer les choses... Elle avoue d'ailleurs être très fière d'avoir "de façon modeste, lié son destin à celui de Chanel, l'une des seules maisons de couture qui n'utilise pas la femme comme argument sexuel".
Insoumise, hiératique, sublime, conférant aux tenues Chanel - qu'elle a fait siennes - une dimension à la fois sensuelle et élégante, Anna Mouglalis nous semble être incontestablement l'une des actrices les mieux placées pour faire renaître Coco Chanel à l'écran...
Par Lise Huret, le 23 juin 2009
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S'il ya une icone que j'attends depuis un moment sur TDM, c'est elle!!!!
Moi, elle m'épate.Elle est tellement chic!Elle est fragile et forte à la fois!
Elle représente à mon avis, LA Parisienne.......
Et en plus, elle nous rend toute Jalouse avec son dressing presque exclusivement Chanel!
Je la deteste,elle porte de la HC,du PAP, est invitée à tout les defiles, pose pour la Haute joaillerie,pour allure Sensuelle et en plus, se fait offrir des vetements gratuits par Karl!!!!
Merci Coco de nous en apprendre plus sur cette icone que je ne connaissait que pour son role d'egerie et celui dans "jai toujours revé d'etre un gangster"!