Si Tyra Banks s'est moquée de la démarche particulière de Karlie Kloss, elle semble bien être la seule à ne pas croire au potentiel de cette Américaine toute en jambes originaire de l'Illinois. Il faut dire que depuis que la frêle Karlie a été repérée à 14 ans par un talent scout, sa côte ne fait que grimper...
Pourtant, enfant, Karlie se rêve plutôt danseuse étoile que reine des podiums (en dépit de sa grande taille, elle pratique très tôt la danse classique à la Caston's Ballet Academie). Cependant, la possibilité de faire du mannequinat va venir bouleverser ses plans : alors qu'elle intègre la troupe de son école, Elite lui ouvre ses portes. L'adolescente préfèrera finalement les pages de Teen Vogue aux entrechats...
Calvin Klein, qui voit peut-être en la jeune fille une réincarnation de Kate Moss, sera la première griffe à la faire défiler en exclusivité à New York en septembre 2007. Après être apparue également sur le podium de Gucci, Karlie suscite le désir à Paris et défile en octobre chez Alexander McQueen, Valentino, Chloé et Viktor&Rolf.
Il n'en faut pas plus pour que Style.com la désigne comme star montante, ce que confirme Teen Vogue en la faisant poser par la suite dans 4 numéros consécutifs. Petit à petit, les photographes de renom commencent à s'intéresser à elle, puis finissent par tomber sous le charme de cette adolescente capable d'exploiter une palette infinie d'expressions.
Mario Sorrenti la shoote alors pour Nina Ricci, avant que Steven Meisel ne l'immortalise pour Pringle of Scotland. Entre-temps, Karlie décroche son premier contrat important en devenant le visage de See By Chloé.
L'année 2008 débute mal pour Elite, qui perd rapidement l'une de ses pupilles : Karlie décide en effet de quitter l'agence de ses débuts pour rejoindre Next. Elite attaquera d'ailleurs cette dernière quelques mois plus tard, l'accusant de lui avoir "volé" Karlie...
De son côté, l'adolescente se préoccupe peu de ces détails, tant sa vie prend des allures de road movie fashion : elle est désormais demandée sur tous les défilés et enchaîne les séances photos (Vogue Italie, Vogue Japon, Muse, Numéro, W...).
Cela dit, ce n'est pas pour autant qu'elle néglige ses études : elle suit ses cours par correspondance et il n'est pas rare de la voir bûcher sur ses cahiers lorsque ses consoeurs pianotent sur leur iPhone en backstage.
Tout n'est cependant pas si rose pour celle que certaines appellent ironiquement "la zombie", en référence à sa façon de défiler. La jeune femme souffre en effet de troubles alimentaires, qui lui vaudront plusieurs hospitalisations. Ni très naturelle, ni très saine, la minceur extrême de Karlie ne l'empêche pourtant pas de continuer à être hautement sollicitée, notamment pour la campagne Chloé de l'automne 2009.
Nombreux sont alors ceux louant la présence extraordinaire, la gentillesse et le professionnalisme de cette longue brindille à peine sortie de l'enfance. Il est vrai qu'à seulement 17 ans, Karlie n'est pas encore tout à fait une adulte ; elle a beau jouer les Lauren Bacall sur les publicités Dior et les jolies nymphettes chez Hermès, elle n'en reste pas moins une ado.
Ainsi, alors que ses collègues trimballent leurs petits amis dans les coulisses des shows, ce sont les membres de la famille de Karlie qui, à tour de rôle, lui servent de chaperon. Et quand toutes se shootent au café, c'est au chocolat chaud que carbure celle qui vient tout juste de décrocher son permis de conduire. Enfin, preuve ultime de son attachement à l'enfance, Karlie continue de considérer la maison familiale de Saint Louis comme son "chez elle", en dépit de posséder son propre appartement...
À côté de cela, Karlie Kloss a parcouru en 2009 plus 250.000 km en avion, est septième au palmarès des mannequins les mieux payées au monde et rêve en secret de piquer Tom Brady à Gisèle Bündchen...
Cependant, aussi chargée, mouvementée et compartimentée soit sa vie, la jeune fille a su prendre le temps de fonder l'association "Karlie Kloss Cares", qui a pour but d'apporter sa contribution aux causes qui la préoccupent. Elle révèle à ce sujet avoir pour exemple Christy Turlington, qu'elle admire pour ses divers engagements. Elle compte par ailleurs poursuivre ses études dans la branche médicale, afin de pouvoir être utile une fois terminée sa carrière de mannequin.
Au vu de son succès, Karlie Kloss devra probablement attendre encore quelque temps avant de pouvoir se consacrer pleinement à ses oeuvres de bienfaisance. Ces derniers mois, elle est en effet apparue pas moins de 5 fois dans les éditions de Condé Nast, et ce devant l'objectif de Steven Meisel et de Patrick Demarchelier...
J'ai vu un reportage où elle figurait, elle est très jeune et est loin d'avoir la grosse tête, espérons que cela dure.
Sa démarche est d'enfer (méchante Tyra!) j'ai adoré lorsqu'elle a fait l'ouverture du défilé Dior (il me semble), et c'est surement ça qui a fait toute sa gloire (sa démarche), car, il faut le dire, son visage n'a rien de transcendant.
Et puis je prie pour qu'elle ne tourne pas mal.