Si elle avoue préférer Harry Potter aux oeuvres de son aïeul, Dree a rapidement pris conscience que son célèbre patronyme pouvait lui faciliter les choses dans le milieu du mannequinat. Ainsi, peu après ses débuts en tant que modèle, la fille de l'actrice Mariel Hemingway et du réalisateur Stephen Crisman choisit d'adopter le nom maternel. Il faut dire que ce dernier a l'indéniable avantage d'attiser la curiosité aussi bien des médias que des créateurs, toujours en recherche de nouvelles égéries au pedigree mythique.
Cela dit, rien de tout cela n'aurait été possible si Dree Crisman-Hemingway n'avait été une jeune femme à la silhouette déliée et à la photogénie idéale. Pratiquant la danse classique depuis son enfance dans l'Idaho, Dree possède la grâce des ballerines matinée d'une pointe de coolitude, ce qui en fait une recrue rêvée pour les agences de mannequins...
À 17 ans, parfaitement consciente de son potentiel (elle a déjà posée pour DKNY et Abercrombie & Fitch), Dree décide d'abandonner ses études et de se consacrer à sa carrière : la belle s'installe à New York et expérimente le métier de comédienne. Le magazine Teen Vogue commence alors à s'amouracher de cette nouvelle venue à la dégaine casual chic...
Ce n'est cependant qu'en 2008 - lorsqu'elle quitte l'agence Ford pour Elite - que Dree Hemingway commence être pressentie comme la future coqueluche du milieu de la mode. Elle apparaît ainsi sur la vidéo présentant la collection automne/hiver 2009-2010 de la maison Halston, pose pour les magazines Vogue et Interview et défile en exclusivité pour Givenchy lors de la fashion week parisienne.
Il n'en faut pas plus pour voir s'affoler les différentes rédactrices en chef de Condé Nast (Vogue France, Allemagne, UK, Russie), qui veulent alors toutes miss Hemingway dans leurs pages. De leur côté, les griffes se mettent peu à peu à faire les yeux doux à la descendante de l'illustre écrivain...
Dès la rentrée 2009, elle fait ainsi partie de la dream team Gucci - aux côtés d'Anja Rubik et de Freja Beha - posant pour la campagne automne/hiver de la maison italienne. De l'autre côté de l'Atlantique, les fashionistas se passionnent pour le style "so parisian" de la jeune femme, depuis la sortie dans Teen Vogue d'un article décryptant ce dernier.
Il faut dire qu'après avoir passé plusieurs années en France, Dree Hemingway sait parfaitement tirer le meilleur de l'association entre griffes prestigieuses (telles que Balenciaga, Givenchy, Lanvin ou Yves Saint Laurent) et marques de grande distribution (comme Zara ou Mango, dont elle est actuellement l'égérie), se composant un style à la fois pointu et frais.
Cela dit, lorsqu'on l'interroge sur ses influences stylistiques, la belle préfère jeter son dévolu sur trois Américains. Elle cite ainsi Katherine Hepburn, Edie Sedgwick et le créateur Francisco Costa (Calvin Klein), dont elle admire le travail à la fois simple et sophistiqué.
Elle révèle également ne pas être accro aux tendances (même si elle avoue être complètement accro au site Jak&Jil) et préférer s'habiller en fonction de ses humeurs, privilégiant les pièces intemporelles et vintages ainsi que le port quasi quotidien de ses boots army.
Par ailleurs, en fréquentant assidûment la jeune garde new-yorkaise - dont Alexander Wang, l'un de ses chouchous - et en arpentant les fêtes branchées aux quatre coins du globe au bras de son acolyte Becka Diamond, Dree s'est taillé une sérieuse réputation de party girl, et ce même si la mannequin affirme préférer une calme soirée entre amis à une folle nuit en club...
Enfin, en digne "it" girl touche-à-tout, Dree Hemingway ponctue régulièrement sa carrière d'escapades vers le septième art. En 2010, elle apparaîtra ainsi dans le film indépendant "The Truth About Angels".
Plébiscitée par la sphère mode, reconnue pour ses looks mêlant à la perfection sobriété parisienne et énergie californienne, l'arrière-petite-fille d'Ernest Hemingway tient incontestablement la dragée haute aux autres "filles de" - telles que Georgia Jagger ou les soeurs Traina - tentant de se faire une place au sein du fashion system...
Par Lise Huret, le 27 mai 2010
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