Si l'on pouvait s'attendre - au vu de l'ampleur du scandale suscité par ses débordements alcoolisés - à voir John Galliano quitter définitivement Dior, sa mise à l'écart définitive de sa propre maison était quant à elle loin d'être acquise. C'est pourtant sans la moindre compassion que Bernard Arnault raya samedi dernier le nom du trublion anglo-ibérique du paysage fashion.
Comme si LVMH n'était pas en partie responsable de la descente aux enfers de son ex-poule aux oeufs d'or. Comme si le groupe - qui joue aujourd'hui les vierges effarouchées, assurant lui avoir conseillé "officiellement" quelques mois avant le drame de se reprendre en main... mais sans pour autant réduire son incommensurable charge de travail - n'était pas au courant du total burn-out de son poulain.
Qu'importe par ailleurs si le juge n'a pas encore rendu son verdict, si d'innombrables sommités de la fashion sphère assurent que Galliano n'est aucunement antisémite ou encore si celui-ci était au moment des faits totalement inféodé au cocktail alcool/Valium/somnifères. Convaincu d'être - pour une fois - du bon côté de la morale, Arnault en a profité pour marquer le coup. Au suivant.
Entre LVMH et Galliano, la messe est donc dite. Reste désormais à savoir si une fois la polémique apaisée, certains - on pense notamment à PPR, ennemi juré de LVMH devant l'Éternel - seront tentés d'offrir au vilain petit canard de la mode l'occasion de redorer son plumage...
Par Lise Huret, le 28 juin 2011
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