Après avoir longtemps boudé le calendrier officiel de la haute couture, celui qui aura bientôt pour mission de dessiner la robe de mariée de Sofia Coppola fait aujourd'hui son grand retour au sein de l'establishment fashion, clôturant ces trois jours de shows par un défilé intimiste sublimement exécuté...
Petit homme au sourire malicieux et au génie immense, Azzedine Alaïa s'est toujours efforcé de se tenir à distance des cadences infernales imposées par le petit monde de la mode. Rejetant la course aux parutions dans les magazines, le turn-over incessant des collections et le marketing tous azimuts, celui qui vient de refuser successivement poste de DA chez Dior et Légion d'honneur préfère ainsi tracer son chemin à l'abri des règles tacites du secteur dans lequel il officie, avec pour seule ambition celle de sublimer les femmes.
Et si en faisant fi des codes bien huilés du milieu, Azzedine Alaïa se ferma - en partie - les portes de la presse mode, cela ne l'a nullement empêché de continuer à concevoir un vestiaire aussi affolant qu'innovant. Vestiaire que les plus belles femmes du monde n'ont jamais cessé de plébisciter...
Dans ce contexte, le défilé du 7 juillet ne pouvait que créer l'événement. Présenté au sein du studio-atelier-showroom du créateur, celui-ci ne dérogea pas à la politique intimiste du maître des lieux : ici, point de nuée de photographes ou de myriade de "it" girls ; chez Alaïa, l'atmosphère se veut presque familiale.
Sur le podium, tous les points forts ayant construit la légende du septuagénaire furent au rendez-vous : taille étranglée, zip séducteur, coupes infiniment précises, sophistication épurée, matières découpées au laser, fourrure aérienne et cuir lustré imprimé reptile. De quoi éblouir les Suzy Menkes, Sofia Coppola et autres Kayne West, qui lui offrirent en retour dix minutes de standing ovation...
On notera enfin l'absence notoire de la totalité du staff du Vogue US, privé de show à la fois par Anna Wintour - qui n'a pas dû apprécier les récentes critiques d'Alaïa à son encontre - et par un Azzedine Alaïa excédé par le quasi boycott de sa marque au sein du prestigieux magazine américain...
Par Lise Huret, le 08 juillet 2011
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17 commentaires
Tous les commentaires
The Working Girl •Il y a 13 ans
Sublime! J'adore la silhouette avec la très longue jupe en pagode et le tout petit perfecto
Pas de pub pas de Vogue US pour M. Alaïa. Il habille avec brio Mme Obama, dit ce qu'il pense d'Anna, Karl & Sarko. Voilà quelqu'un qui tient davantage à ses valeurs qu'aux tendances. Belle collection très portable pour les femmes du monde. BRAVO !
J'adore!!! Mon coup de coeur va à la tenue de la troisième photo.
Un défilé très simple mais réussit. Alaia n'a rien a envié à Karl qui s'est perdu dans ses paillettes...
Azzedine Alaïa est enfin de retour sous les projecteurs et ça fait du bien !
Cette collection haut couture est un vrai diamant : il n'y a que l'essentiel et c'est sublime.
Je pense que presque toute les femmes pourraient être sublimées par ce genre de vêtements. J'aurais bien aimé voir Naomi Campbell défiler mais on ne peux pas tout avoir, non ?
Je suis contente de voir cette collection, elle est vraiment très belle. J'adore ces jupes et robes bordées de fourrure. La silhouette avec le mini perfecto et la jupe à "froufrous" est aussi splendide.
Dommage que le Vogue US boycotte, seule les créations devraient les intéresser, sans se soucier du copinage.
Petite remarque de français : on dit clôturer lorsqu'on a fait le tour de quelque chose avec une barrière, on dit clore, et je pense que c'est plutôt ça que tu voulais dire, quand on met un point final à quelque chose ;)
J'adore la robe de la dernière photo ça me fait penser à une robe médiévale, je suis d'accord avec Marie Alaïa n'a rien du tout à envier à Karl même si ces collections ne sont pas mon genre il est créatif, il ose et il y arrive.
C'est très élégant il n'a même pas besoin que le Vogue US lui fasse de la pub, il a des clientes sans faire ce que les autres font comme il dit il n'est pas comme Karl jamais on ne le verra toucher à tout, faire des publicités pour Coca Cola, ça fait pas un peu cheap pour une marque aussi chic que Chanel ?
Il a totalement raison quand il dit qu'Anna est bonne en business mais qu'elle n'a pas de goût, dans son magazine il n'y a que des pubs, et pour mieux vendre les couvertures sont remplies de stars. J'ai lu ces critiques en entières et il ne fait que dire ce que tout le monde pense tout bas et il a raison. Comme il dit c'est un système trop stressant et démoralisant, trop de boulot pour certain, Galiano en est la preuve même....
Mais bon...
A l'annonce de ce défilé, j?étais très contente pour Alaia même si je dois avouer que je savais à quoi m'attendre et sue je m'attendais à m'ennuyer devant ces robes au combien somptueuses. Et puis, il y a à peu près 2 semaines, MR ALAIA si calme, si "en dehors du système" nous faisait profiter de ces vues sur la mode d'aujourd'hui. Apres la lecture cette interview frôlant la Jalousie, l'aigreur et même la gaminerie (le "heureusement que les femmes m'aiment), je l'aimais soudainement moins ce génie nommé Azzedine Alaia. Pire encore, je me disais que le seul couturier qui devrait donner des interviews est Karl Lagerfeld, lui qui est attaqué dans ces remarques.
Et puis, la collection est arrivée. Comme je le disais, Alaia, c'est toujours beau, c'est toujours désirable et flatteur mais malheureusement/heureusement, c'est toujours la même chose. Les robes du soir sont exactement les mêmes que celles du pret à porter hiver 2011 et la première partie de la collection est un mix entre les collections d'hiver de 2010, 2008 et 2007.
Je vais donc dire que je suis déçue car où est donc la valeur ajoutée de cette collection qui succède à la couture de 2003 qui fut assez surprenante. Ne me parlez pas de la qualité car, c'est le moins qu'on attend d'une marque de luxe et c'est ce à quoi Alaia nous a habitué depuis longtemps déjà.
PS: Alaia n?apparaît pas dans le Vogue US mais il apparaît dans toutes les autres publications Mode du Monde et de Conde Nast. Ce débat n'a vraiment pas de sens...
J'adore vraiment cette collection, beaucoup de créativité bravo. Il marque bien son empreinte dans chaque creation de sa collection, trés réussi, cependant il manque LA création qui ferait sublimer ses oeuvres, qui sortirait du lot, qui conclurait sa collection et marquer l'esprit.
Allaïa,petit en taille,immense artiste.Vrai artiste,artiste vrai,devrais-je dire.
Qui crée et oeuvre en toute discrétion,hors du superficiel,du ridicule,des vanités.
Et qui aime les femmes.
Dans les années 80 je rêvais de porter ses robes très sexy et près du corps,aux coupes parfaites,taillées dans des matières inédites à l'époque,reprises par quelques suiveurs.
J'ai acquis cet été deux robes en coton stretch,l'une blanche,l'autre noire,très ajustées au buste et à la taille,puis s'évasant.Toute la robe est ponctuée verticalement et à espaces réguliers de jours"échelle"verticaux qui se confondent avec le zip qui ferme la robe sur le devant.C'est très sobre,amusant,chic.
J'ai aujourd'hui la cinquantaine,et peux toujours me permettre de porter ces créations très seyantes,qui exhacerbent la féminité,mettant en valeur tailles et jambes fines .
Je regrette n'avoir pu acquérir l'hiver dernier une jupe corolle en cuir taille corselet,vue à Cannes.Je l'ai espérée des mois durant à Zürich,où elle n'est jamais venue...production trop confidentielle ?