Si elle se voit régulièrement shootée à la sortie des défilés, la longiligne Caroline de Maigret n'a pourtant rien d'une "it" bags addict, ni d'une accro aux must have shoesesques, et encore moins d'une stakhanoviste de la tendance. Celle qui posa en 2010 pour Sandro entourée de ses deux fils et de son compagnon Yarol Poupaud préfère en effet cultiver un look intemporel où les emprunts au vestiaire masculin ont la part belle.
Et si son look n'a guère évolué depuis qu'elle officie dans le monde du mannequinat (elle est repérée en 1993 alors qu'elle entame des études de lettres modernes à la Sorbonne), celui-ci n'en colle pas moins parfaitement à l'air du temps, à l'heure où les tomboy girls s'apprêtent à investir blogs de streetstyle et autres séries mode sur papier glacé...
Jamais trash, toujours douce et lumineuse sous ses atours unisexes, celle qui officia en tant que DJ aux côtés de Joana Preiss lors de la dernière soirée privée Chanel/Colette et qui continue de défiler régulièrement pour Karl Lagerfeld entretient au quotidien un style sobre, mais régulièrement ponctué de pièces créateurs.
Iconiques vestes Coco Chanel et pantalons à pinces se voient ainsi régulièrement mixés aux pièces fétiches de la jeune femme, des tee-shirts loose aux chemises blanches en passant par les jeans et les boots éculées. Sans parler de ses blazers (qu'elle n'hésite pas à roulotter afin de dévoiler ses poignets graciles) et de ses pull-overs chinés dans les friperies de la rue Oberkampf, délicieusement patinés par les années.
Rarement accompagné d'accessoires (l'intéressée tenant par-dessus tout à sa liberté de mouvement), cet uniforme permet à cette inconditionnelle du confort de se sentir toujours elle-même, parfaitement à l'aise dans ses vêtements.
Très loin des stéréotypes girly, c'est par une délicate gestuelle, un port de tête infiniment gracieux, un éclat de rire clair, une façon de porter à ses lèvres une éternelle cigarette ou de jeter un regard espiègle au travers d'une frange à la Patti Smith que son indéniable féminité s'exprime.
Et si au quotidien, celle qui a fait de la légèreté un art de vivre ne jure que par les derbies, baskets vintage et autres bottes usées, elle n'en boude pas pour autant les escarpins vertigineux, qui lui permettent - le temps d'un évènement mondain - de tirer pleinement partie de sa silhouette longiligne...
Par Lise Huret, le 23 août 2011
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