En proposant diverses variations autour du pantalon (entre dégaine gavroche chic, design sporty et ADN faussement classique), Paul Smith offre à sa muse une parfaite base de travail pour décliner en toute sérénité le style boyish effortless dont il s'est fait le chantre depuis plusieurs années.
Ajoutez à cela des blazers au tailoring fleurant bon une certaine désinvolture raffinée, des chemises en soie impeccables ainsi que des associations de couleurs dotées d'une énergie des plus actuelles - faute d'être véritablement novatrices - et vous obtiendrez un vestiaire n'ayant certes pas la prétention de dévier le cours des tendances, mais pouvant néanmoins descendre tel quel dans la rue et combler toutes celles préférant l'élégance au long cours d'une nonchalance étudiée aux turpitudes fashion inhérentes aux atours trendy.
Et si l'on aurait aimé que Paul Smith trouve une alternative aux souliers léopard de saison (un peu trop datés pour être réellement attractifs), de même qu'il eut été intéressant de voir certaines robes du show se faire plus personnelles, l'intensité du bleu Klein des pantacourts oversize, la perfection des pyjama pants, la désirabilité des boots plates cirées ainsi que le stylisme inspirant de bon nombre de tenues parviennent au final à éclipser les "non-prises de risque" du créateur.
On n'hésitera ainsi pas à s'inspirer des silhouettes du défilé en mariant le jaune vif d'une jupe ample à la paille roots d'un fedora, en rehaussant d'un trait de couleur vive le sage duo bleu marine/bleu ciel, en portant notre chemise non pas boutonnée, mais croisée dans un esprit japonisant, en associant le turquoise au bordeaux et en portant nos cardigans à même la peau.
Des idées somme toute assez simples, mais qui, une fois appliquées au quotidien, pourront aisément transformer une tenue classique en look "fashion conscious"...
Par Lise Huret, le 19 septembre 2011
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Rien de revolutionaire mais voilà une gamme de vêtements interchangeables qui constitue une belle base !