À son arrivée sur les podiums en 2005, celle qui étudiait jusque-là les arts plastiques dut trouver bien ennuyeux le traditionnel look "skinny carbone, marcel loose, perfecto et boots boyish" inhérent aux lianes du milieu...
Plutôt que de sombrer dans le conformisme ambiant en adoptant des tenues passe-partout, cette passionnée de films muets et de littérature russe du 19e siècle tenta alors d'insuffler à son style une certaine densité romantique à la Pouchkine. Pour ce faire, la belle piocha dans son dressing pièces chinées, accessoires à la saveur artisanale et vêtements dark et mixa joyeusement le tout.
Ne craignant visiblement pas le fashion faux pas, celle qui vit aujourd'hui à Brooklyn avec son mari ne se fixe aucune règle en matière de dress code. Et cela lui va plutôt bien...
Au quotidien, elle n'hésite ainsi pas à mélanger jupe cuivrée scintillante, sweat, mini veste zippée, bottines hautes perchées et écharpe saumon à frange, quand elle ne décide pas d'associer longue robe pull, pantalon droit, bottines open toes, gilet en crochet, blouson en cuir et bonnet tricoté main. Sortes de cadavres exquis d'un nouveau genre, ces associations vestimentaires pour le moins éclectiques contribuent fortement au charme rafraîchissant de l'artiste en herbe...
Et si le vestiaire de la jeune femme se veut avant tout hétéroclite, on n'en distingue pas moins une constante : la présence de sublimes châles et foulards, qui permettent à la belle d'injecter à son look une fascinante dimension néo-slave.
On note par ailleurs que Sasha excelle dans l'art de dénicher des pièces fortes susceptibles de donner naissance à des silhouettes incisives une fois associées à ses chers monochromes réglisse (on pense notamment à ce blouson en néoprène kaki porté en duo avec une robe noire skinny ou encore à cette pelisse sans manches ardoise associée à de la mousseline translucide).
Osant faire preuve d'une totale liberté d'expression stylistique au sein d'un milieu bien plus policé qu'il n'y paraît, Sasha Pivovarova fascine. Difficile en effet de ne pas être séduit par l'attitude décomplexée empreinte de poésie et d'audace de cet électron libre au sourire mutin...
Par Lise Huret, le 03 décembre 2011
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