Après s'être imposé - sous l'impulsion de Thierry Mulger - comme l'un des points forts des années 80, le gimmick "péplum " s'était depuis quelque peu ringardisé. Et si les podiums tentèrent discrètement depuis 2009 de remettre au goût du jour ces volants floutant taille et hanches, hors tapis rouges, la tendance ne prenait guère...
Il aura ainsi fallu attendre les collections printemps/été 2012 et un plébiscite massif des créateurs en faveur de ces fameuses basques pour que les descendantes de la veste Bar puissent envisager de descendre dans la rue.
Jamais l'héritage d'Yves Saint Laurent n'aura en effet été plus exploité qu'au sein des dernières propositions estivales. Ondulantes chez Givenchy, preppy chez Marc by Marc Jacobs, osées chez Jason Wu, infiniment chics chez Armani ou encore légèrement rock chez YSL, les basques sont partout, dessinant une silhouette tantôt forties, tantôt eighties, mais toujours pimentée d'un twist contemporain.
Rapidement relayée par le prêt-à-porter mass market et largement adoptée par les stars du moment (Michelle Williams, Blake Lively, etc...), la tendance péplum n'a dès lors pas tardé à apparaître aux yeux de la gent féminine comme une nouvelle gourmandise fashion à tester. Pourquoi en effet se priver d'un artifice flatteur, permettant de gommer kilos superflus tout en conférant à la silhouette une tournure des plus élégantes ?
Contrebalançant judicieusement la longueur d'une jupe midi, insufflant une touche de coquetterie à des tops minimalistes ou assagissant des robes ultra moulantes, l'ADN rétro des basques n'est d'ailleurs pas sans apporter un discret supplément de style aux pièces de 2012.
On note au passage que le summum du chic fut atteint chez Céline, lorsque Phoebe Philo parvint à transformer le "péplum " en concept en le suggérant par un simple ceinturage. Rien de plus "néo-élégant" en effet que de métamorphoser un top ample et un brin rigide en une pièce à la sophistication désinvolte...
Dans la pratique, les jupes dotées de basques auront tout intérêt à se porter avec un haut moulant, simplissime et monochrome (afin de ne pas surcharger la silhouette), tandis que les petites robes péplum gagneront à délaisser les décolletés affriolants au profit d'encolures chastes (de manière à tempérer le glamour inhérent à leur allure 40's). De leur côté, les tops de facture minimaliste de forme A ou carrée auraient tort de ne pas s'essayer à la basque DIY Céline...
Par Lise Huret, le 16 mars 2012
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A part la robe Zara : très mignonne !