Si elles ont toutes choisi de faire de leur corps leur outil de travail, les mannequins n'en entretiennent pas pour autant systématiquement un rapport banalisé avec la nudité. Un état de fait parfaitement illustré par le dernier micro scandale ayant secoué la sphère du mannequinat, mettant en scène le top Coco Rocha et le ELLE Brésil.
Si l'on en croit l'égérie de Longchamp, le magazine n'aurait ainsi pas respecté ses volontés - ni son contrat - en décidant d'accentuer via Photoshop la "sexyness" de l'une de ses photos. C'est en effet une Coco Rocha revêtue d'une robe très évocatrice que l'on peut admirer en couverture du numéro de mai... de quoi provoquer l'ire de l'intéressée, qui avait pourtant indiqué très clairement son refus de voir gommé le body couleur chair glissé sous ladite robe.
Et si l'on se dit que ce cliché est en définitive bien moins choquant que la plupart des photos provocatrices peuplant la presse mode (sans parler de la campagne 2007 du parfum Elle d'YSL, qui vit Coco Rocha arborer un décolleté plongeant), le magazine n'en aurait pas moins dû respecter sa parole. Quelques semaines après "l'affaire Marc Jacobs", il semble décidément que la fashion sphère ne soit pas encore prête à traiter les mannequins comme des professionnelles à part entière...
On n'ose par ailleurs imaginer, au vu du peu de cas qu'un magazine tel que ELLE fait des recommandations d'une mannequin de la trempe de Coco Rocha, le sort réservé aux jeunes mannequins. Car si miss Rocha peut se permettre d'élever le ton, ce n'est guère le cas des aspirantes tops...
Voir la réaction de Coco Rocha sur son blog : http://oh-so-coco.tumblr.com/elle-brazil-cover-may-2012
Par Lise Huret, le 25 avril 2012
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