Inutile en effet de chercher un tant soit peu de spontanéité dans les derniers looks des Taylor Tomasi, Hanneli Mustaparta, Anna Dello Russo et autres "high visibility style influencer", celles-ci se contentant désormais bien souvent d'arborer les pièces que les griffes leurs offrent ou leur mettent à disposition. Sans parler des maisons n'hésitant pas à offrir entre 2000 et 10000 dollars à certaines blogueuses pour se glisser dans leurs créations le temps d'une journée... Un nouveau mode de communication hautement rentable pour les griffes, qui peuvent évaluer en temps réel leur retour sur investissement via le nombre de pages vues de tel ou tel blog ou le nombre de retweets. Ajoutez à cela la multiplication des collaborations entre marques et stars streetstyle et vous obtiendrez un paysage fashion trouble, où s'entremêlent vision personnelle de la mode et sponsoring.
Que dire en effet de l'authenticité stylistique d'une Anna Dello Russo arborant les bijoux issus de sa collaboration avec H&M, d'une Garance Doré lookée par Net-a-Porter pour ses "Pardon My French" ou encore d'une Caroline Issa prenant la pose pour J.Crew, si ce n'est que celle-ci semble avoir de moins en moins sa place au sein d'un système apparaissant de plus en plus "professionnalisé" ?
EDIT du 18/09 : Garance Doré tient à démentir tout prêt de vêtements de la part de Net-a-Porter concernant ses "Pardon My French"
Par Lise Huret, le 14 septembre 2012
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Garance lui dit : " Tu sais avec mon style, je suis plus décontractée "
et Anna de répondre avec ironie : " décontractée ? On était décontractée avant. Maintenant on a perdu çà..."
Garance clos la question très vite en changeant de sujet d'office.
Cette séquence de quelques secondes en dit beaucoup cet industrie. En effet, c'est facile de jouer les girls next door avec des T shirt simples, mais on sait tous qu'elle les paye 200 euros...
À suivre...