Pourquoi j'ai craqué :
Nous sommes en 2010. Après 3 années de bons et loyaux services, mes bottes italiennes en cuir grainé viennent de rendre l'âme. Malheureusement, impossible de retrouver les mêmes, ni de leur redonner vie une énième fois, mon cordonnier ayant fini par rendre les armes. Il me faut donc rapidement trouver une nouvelle paire de bottes, et ce d'autant plus à l'époque je ne m'envisage autrement qu'en talons.
Direction les Galeries Lafayette et leur étage dédié aux chaussures. Aucun coup de coeur à l'horizon : je trouve tout trop cher et surtout rien ne correspond à mes attentes. Au bout de 15 minutes, une paire de bottines Marc by Marc Jacobs attire mon attention. Ce n'est pas le coup de foudre, mais avec leur cambrure maitrisée et leur découpe légèrement western, elles m'apparaîssent susceptibles d'allonger ma silhouette au quotidien sans trop gêner ma démarche. Leur petite dégaine seventies fait par ailleurs écho à mon obsession du moment : le look de Jaclyn Smith dans la série "Drôles de Dames".
Une fois aux pieds, je les trouve assez stables, seule la hauteur de la tige - flirtant avec le premier quart du mollet - me chagrine un peu. Reste la question de la marque : je n'ai jamais acheté de Marc by Marc Jacobs, mais ayant eu des échos plutôt positifs en ce qui concerne leurs chaussures, je me dis qu'elles doivent valoir leurs 200 euros passés.
La vendeuse, qui me certifie qu'elles me vont "à merveille", balaie mes dernières hésitations. Au moment de payer, le doute m'étreint à nouveau, mais le phénomène d'engagement me pousse à composer docilement le code de ma carte bleue...
Pourquoi je le regrette :
Pressée par la nécessité de me trouver rapidement une paire de chaussures, j'ai involontairement occulté certains points essentiels :
Il ne s'agit pas de bottes, mais de bottines, ce qui signifie que je dois repenser toutes mes tenues. Or, si mes bottes se mariaient parfaitement avec mes robes flirtant avec le genou et mes jupes de patineuse, ce n'est malheureusement pas le cas de ma nouvelle acquisition.
Oscillant entre le bleu cobalt et le bleu turquin, leur couleur - que j'avais trouvé si belle et originale au moment de l'achat - se révèle difficile à assortir au quotidien. Une fois associée à des collants opaques noirs, les possibilités de looks sont en effet loin d'être infinies.
Le manque de discrétion du rectangle en métal gravé du logo de la marque apposé sur chaque bottine s'avère vite gênant, tout comme le claquement de talon sonore accompagnant chaque pas.
La hauteur de tige des bottines (8 cm en partant de la malléole), leurs très fines semelles et leur pied étroit ne flattent pas vraiment mes mollets de sportive.
Autant de raisons qui me poussèrent à finir l'année en Doc Martens…
Les leçons que j'en tire :
Toujours faire un premier repérage les poches vides, afin d'éviter d'acheter une pièce sur un coup de tête. Dormir sur un projet d'achat permet souvent d'y voir plus clair.
Eviter de prendre des chaussures dans une autre couleur que noir ou marron si l'on veut pouvoir les porter au quotidien.
Ne pas croire que les petits détails qui nous chagrinent au moment de l'essayage disparaîtront comme par magie. Très vite, on ne voit plus qu'eux.
Ne jamais acheter une pièce si l'on ne parvient pas à l'intégrer mentalement à au moins 2 ou 3 looks de notre garde-robe.
Ne pas hésiter à revendre illico sur eBay un modèle qui ne nous satisfait pas pleinement, sous prétexte que l'on va "bien finir par trouver une occasion de le porter".
Une fois à la caisse, préférer le paiement en espèces, qui permet de mieux se rendre compte des sommes engagées...
Par Lise Huret, le 17 décembre 2013
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