Pourquoi j'ai craqué :
15 avril 2013, 5e mois de grossesse. Nous venons de rentrer du Canada et l'obligation de repenser ma garde-robe en mode "femme enceinte" commence à se faire sentir. Car si à Vancouver je pouvais aisément me permettre de déambuler dans la ville en pantalon en molleton, petit pull ajusté et baskets, le dress code parisien exige un peu plus de sophistication, ne serait-ce que pour faire bonne figure lors de mes rendez-vous professionnels. C'est d'ailleurs l'imminence d'un de ces derniers qui me pousse à écumer les boutiques du quartier en quête d'une robe susceptible d'accueillir mon ventre déjà bien arrondi...
Chez Maje, je me glisse dans une robe tee-shirt et en ressorts aussi sec : celle-ci s'avère bien trop courte pour mes jambes de femme enceinte. Chez Iro, je saute l'étape de l'essayage tant les robes me semblent minuscules et ressorts avec la désagréable sensation que cette séance shopping est vouée au désastre. Après un passage chez Zara, je réalise qu'un ventre de 20 semaines est bien plus encombrant qu'une paire de fesses un peu rebondie. Dépitée, j'ai alors le choix entre annuler mon rendez-vous (pas raisonnable), m'assoir et pleurer (pas très digne) ou continuer les recherches. Je choisis la dernière option...
30 minutes plus tard, je franchis le seuil d'une boutique Claudie Pierlot. Je demande directement à la vendeuse si elle aurait une robe qui pourrait convenir à ma silhouette. Elle me propose alors un modèle col rond taille empire que j'enfile sans problème. Un soulagement immense m'envahit : j'ai enfin trouvé ! Et tant pis si l'imprimé sixties ne correspond pas à mes goûts habituels et si la découpe dos nu laisse entrevoir l'attache de mon soutien-gorge : elle me va, je la prends. Et la vendeuse de me dire que je pourrais la reporter sans souci après mon accouchement...
Pourquoi je le regrette :
Survenu en fin de parcours d'une séance de shopping très peu valorisante, cet achat est le résultat d'une somme de déceptions. Sur le moment, le seul fait de réussir à m'y glisser éclipsa tous les autres paramètres que j'aurais dû prendre en compte, à savoir :
La matière : l'étiquette 100% soie aurait dû me mettre la puce à l'oreille : portée avec des collants, la robe n'a de cesse de remonter sur mes cuisses (effet statique oblige).
L'imprimé rétro : à des années-lumière de mon style, celui-ci s'avère difficile à assortir au reste de ma garde-robe.
La coupe empire : si au moment de l'achat, la robe moulait parfaitement ma poitrine et tombait joliment sur mon ventre, un mois plus tard elle ne m'allait déjà plus. Et une fois mon bonnet D envolé, elle s'est avérée bien trop grande... Autrement dit, je n'ai absolument pas rentabilisé ses 200 et quelques euros.
Les leçons que j'en tire :
Ne jamais acheter une pièce par défaut.
Ne pas se forcer à "rentrer dans une dernière boutique" après une séance shopping longue et fastidieuse : c'est le meilleur moment pour commettre une erreur.
Réussir à se glisser dans un vêtement n'est pas une raison suffisante pour l'acheter.
Ne pas écouter la petite voix qui nous susurre à l'oreille : "tu as absolument besoin d'une nouvelle robe pour ce rendez-vous".
Ne jamais acheter une pièce dans l'urgence, le stress ayant tendance à nous faire perdre tout bon sens.
Une robe avec un dos nu n'est portable en été que si l'on fait un bonnet A et que l'on peut se passer de soutien-gorge.
Ne pas investir dans une pièce onéreuse lorsque l'on sait que l'on est à un poids de transition.
Eviter de faire les boutiques seule lorsque l'estime de soi n'est pas au beau fixe.
Par Lise Huret, le 23 janvier 2014
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ce que tu décris m'est déjà arrivé, pas pour une grossesse
le shopping est pour moi un anti dépresseur, ce qui est ridicule puisque ca ne va pas transformer ma vie.
Au contraire c'est pire car je perçe un peu plus mon porte monnaie ce qui est tou sauf raisonnable
Quand je pars en "mission" je dois revenir avec un vêtement coup de coeur, si je le trouve ,je sautille comme une petite fille
si par contre je déniche quelque chose par dépit disons un vêtement plus utilitaire ( un pull qui tient chaud, un pantalon pour les journées de boulot), j'ai juste l'impression de remplir ma penderie un peu plus, comme une boulimique qui remplit un vide.