Des débuts incertains
Surnommée "Olive" ou "la Somalienne " par ses camarades de classe en raison de sa silhouette longiligne, Gisele Bündchen ne se considère pas enfant comme une "jolie petite fille". Entrevoyant très vite le potentiel de sa fille, sa mère l'inscrit pourtant dès ses 13 ans dans une agence de mannequins. Oui mais voilà, en ce début des années 90, l'allure saine de l'adolescente ne cadre pas avec les canons de beauté du moment : le look "waif" - incarné par Kate Moss - fait alors fureur. Il faudra ainsi attendre 1997 pour que la jeune fille commence réellement à attirer l'attention, et notamment celle d'Alexander McQueen.
Un physique "presque parfait"
Très vite surnommé "The Body", Gisele Bündchen apparaît comme l'archétype de la fille saine et sportive. Un physique qu'elle entretient via une vie tournée vers le sport, entre marche, vélo, volley-ball, stretching, Pilates et yoga. Mais aussi en respectant les quatre principes suivants :
Ne jamais se priver d'un aliment lui faisant envie.
Manger des glucides à chaque repas.
Consommer quotidiennement du jus de coco.
Boire beaucoup d'eau.
Et si à ses débuts, nombreux furent les photographes et directeurs de casting qui lui conseillèrent de se faire refaire le nez, la Brésilienne préféra suivre les conseils de son père et ne pas y toucher.
L'archétype du top model
En 1997, elle défile sur pas moins de 42 podiums. Les critiques la remarquent alors pour sa démarche particulière, rapidement baptisée "horse walk". Ce n'est cependant qu'après sa participation au mémorable défilé "Yellow Rain" d'Alexander McQueen que sa carrière internationale décolle véritablement. En 2000 (année où elle se voit décerner le titre de "Most Beautiful Woman in the World" par le magazine Rolling Stone), elle compte ainsi déjà pas moins de 600 couvertures de magazines à son actif. Sans parler de ses contrats avec Dolce&Gabbana (dont elle est l'égérie pendant douze saisons successives) et Victoria's Secret (dont elle est la star sept années durant), des prestigieuses campagnes publicitaires auxquelles elle participe (Balenciaga, Valentino, Chanel, Givenchy) ou encore des grands photographes avec qui elle collabore (Patrick Demarchelier, Steven Meisel, David Sims, Mario Testino, Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin...).
Une femme d'affaires intraitable...
Mannequin la mieux payée au monde, Gisele Bündchen est depuis longtemps un poids lourd de l'industrie de la mode. Il faut dire que la jeune femme ne ménage pas sa peine… Celle qui parle couramment trois langues et négocie ses contrats comme personne (H&M la paya 4 millions de dollars pour sa campagne A/H 2013-2014) a en effet à son actif une ligne de tongs (créée en collaboration avec la marque Ipanema), une marque de cosmétiques - dénommée "Sejaa" - qui bat des records de vente, une ligne de sous-vêtements "Gisele Bündchen Intimates" (conçue avec la marque de lingerie Hope) et des collections capsule pour la marque C&A Brésil.
...investie à 100%
Aussi riche et célèbre soit-elle, Gisele Bündchen n'hésite jamais à donner de sa personne pour promouvoir ses collaborations. C'est ainsi qu'on la vit poser dans l'une des vitrines de C&A Brésil, puis pousser la chansonnette en micro bikini pour H&M.
Une "non-icône de mode"
Contrairement à Kate Moss et Miranda Kerr (qui lui succède dans le classement Forbes des mannequins les mieux payées), Gisele Bündchen ne fait pas rêver les fashionistas. Il faut dire que son style ultra casual souvent proche du no-look (voir ici, ici et là) s'avère assez désespérant…
Une femme engagée…
Écologiste convaincue, Gisele Bündchen est porte-parole de projets environnementaux à l'ONU et prête sa voix au dessin animé "Gigi and the Green Team" destiné à éveiller la conscience écologique des enfants. En 2014, elle rejoint le conseil d'administration de Rainforest Alliance. Elle est également à l'origine d'un concours de mannequins visant à aider les filles des favelas de Rio.
...et agaçante
Elle est la championne des petites phrases qui irritent :
"Pour mon travail, il faut que vous compreniez que les gens me brossent les cheveux tous les jours. Il faut que vous compreniez que la dernière chose dont j'ai envie lorsque je ne travaille pas, c'est me brosser les cheveux".
"J'ai fait du kung-fu jusqu'à deux semaines avant la naissance de Benjamin et du yoga trois fois par semaine. Je pense que beaucoup de femmes qui attendent un bébé se disent qu'elles peuvent se transformer en poubelle. Moi, j'ai fait très attention à mon alimentation et je n'ai pris que 15 kilos".
"J'ai donné naissance à mon fils dans la baignoire. Je voulais être consciente et présente pour vivre pleinement ce qui se passait... Donc je ne voulais pas d'anesthésie. Je voulais sentir. Ça n'a pas été douloureux du tout, même pas un petit peu".
"Certaines femmes s'imaginent ici (aux États-Unis) qu'elles n'ont pas besoin d'allaiter, et j'ai envie de leur dire 'Vous voulez vraiment donner de la nourriture artificielle à votre enfant alors qu'il est si petit?".
"Que ferais-je sans cette équipe beauté après quinze heures de vol et seulement trois heures de sommeil ? #Multitâche."
Égérie du parfum Chanel N°5
Après Audrey Tautou et Brad Pitt, c'est désormais au tour de Gisele Bündchen d'incarner la fameuse fragrance de la griffe de la rue Cambon. Un choix consensuel qui devrait assurer à Chanel un rapide retour sur investissement.
Difficile au passage de ne pas admirer la capacité de miss Bündchen à continuer d'inspirer le monde du luxe en dépit du caractère particulièrement hétéroclites de ses multiples collaborations.
Il faut dire qu'en ces temps de crise, son image lisse à souhait de mère exemplaire (voir ici, ici et là), épouse amoureuse, femme d'affaire émérite, sportive convaincue, beauté saine et écologiste militante a de quoi rassurer les consommateurs et enthousiasmer les annonceurs…
Par Lise Huret, le 27 mai 2014
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