Pourquoi j'ai craqué :
18 juillet 2014, 13h. Après un déjeuner au Bon Marché avec une amie férue de mode et dont j'admire l'allure, nous décidons d'aller jeter un oeil au rayon créateur du grand magasin - alors en fin de période de soldes - avec dans l'idée de faire une folie. C'est donc avec une certaine excitation - voire détermination - que nous commençons à parcourir les corners de nos griffes de prédilection. Une excitation qui retombe malheureusement très vite : entre les pièces datant de plusieurs saisons et l'éventail de tailles drastiquement réduit, l'offre se révèle bien peu enthousiasmante.
Loin de renoncer, nous décidons alors de nous rabattre sur le rayon chaussures. Très vite, nous voici en train d'examiner les souliers Prada. Entre talons sabliers et fameux imprimés hawaiiens de saison, nos yeux papillonnent de plaisir. Et tandis que mon amie hésite entre une paire d'escarpins rouges et des slippers aux motifs ensoleillés, je tombe quant à moi en pâmoison devant une paire de sandales à la ligne insolente. Seul bémol : ces dernières sont vertes... La très chic vendeuse - qui m'annonce qu'il ne lui reste plus qu'une paire dans ma pointure - me persuade néanmoins des les essayer. Une fois aux pieds, je les trouve encore plus belles et étonnamment confortables... mais elles restent vertes. Voyant mon hésitation, mon amie me rassure en me disant qu'une de ses collègues les possède en bordeaux et qu'elle les porte tout le temps (et avec tout), que mon style plutôt sobre ne peut faire l'économie d'un accessoire coloré et qu'avec mon slim roulotté sur la cheville et mes 1m78 désormais largement dépassés, je suis sublime. Les 50% de remise achèvent de me convaincre ; je passe à la caisse.
De retour chez moi, je dépose mon premier achat Prada dans un coin de ma chambre. Le doute me guette déjà : une petite voix me susurre que je me suis peut-être un brin emballée...
Pourquoi je le regrette :
Depuis leur achat, elles n'ont jamais repassé la porte de mon appartement. Tout l'été, j'ai essayé de les associer à mes looks casual, sans succès : je les trouvais tour à tour trop vertes, trop hautes, trop voyantes. Sans parler du fait que je trouve rédhibitoire d'associer talons hauts et mini longueurs en été. Dans l'euphorie du moment, j'ai cru que je pouvais être cette fille qui dégaine sans sourciller une paire de talons audacieux pour pimenter son slim, celle dont on admire la capacité à twister un look boyish en un clin d'oeil. Mais également qu'ainsi chaussée, je n'aurai plus rien à prouver...
Avant de les mettre en vente sur eBay, je tiens cependant à leur accorder une dernière chance. Qui sait, l'automne leur sera peut-être plus propice...
Les leçons que j'en tire :
Ne pas se laisser griser par le prestige d'une marque.
Ecouter cette petite voix qui, lors du passage en caisse, nous susurre de nous accorder un temps de réflexion.
Ne pas acheter en solde une pièce sur laquelle on n'a pas fantasmé plusieurs mois durant.
Ne pas se laisser influencer par le fameux "c'est la dernière paire dans votre pointure".
Ne pas acheter une pièce si l'on ne sait pas immédiatement comment l'associer à au moins 3 looks de sa garde-robe.
Eviter de craquer pour une couleur difficile à porter.
Ne pas acheter une pièce pour se prouver quelque chose à soi-même.
Par Lise Huret, le 29 août 2014
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Ces sandales sont superbes, et le vert se porte bien surtout cette nuance là. Avec une simple blouse blanche et un jean 7/8 par ex, tu accessoirise avec un bracelet vert/foulard Hermès avec du vert et le tour est joué.
Avec n'importe quelle jupe midi blanche ou noire, pour un côté graphique. Avec une jupe crayon en hiver et un haut en soie pour un côté plus dame pendant la FW... Et j'en passe.
Non non non Lise, ce coup là tu as plutôt acheté une pièce qui va durer, mais que tu dois appréhender. La couleur et la hauteur ne sont que fausses excuses. Il faut assumer leur féminité et les porter haut et fort !