Ce que j'en retiens :
Les fashion weeks ne génèrent chez elle aucune angoisse vestimentaire. Il faut dire qu'elle ne fait pas partie de celles qui prévoient leurs tenues plusieurs semaines à l'avance (et se changent trois par jour), ni de celles qui cherchent à attirer l'attention à coups d'accessoires must-have.
Elle pense qu'avoir - ou non - de l'allure dépend davantage de la confiance en soi que de la manière dont on s'habille.
Enfant unique, elle avait une relation très proche avec son père.
Entre les shows, elle préfère retourner chez Vogue pour y travailler plutôt que de minauder auprès des photographes.
Contrairement à la plupart de ses consoeurs, elle accepte sereinement le fait de vieillir.
Elle tient la chirurgie esthétique en horreur. Elle consacre 100% de son temps libre à ses deux enfants Antonin (18 ans) et Françoise (10 ans).
Elle ne fait rien pour elle : ni sport, ni sorties entre copines.
Elle s'est toujours efforcée d'aller au travail le sourire aux lèvres, afin de donner le bon exemple à ses enfants.
Elle a conscience que le plus important est d'être en bonne santé.
Elle tire son bonheur des choses simples de la vie et non de sa collection de chaussures.
Elle est difficilement blasée.
Elle admet que la dimension luxueuse des pièces shootées au sein du Vogue Paris le destine avant tout aux quadragénaires (c'est d'ailleurs pour cela qu'elle fit poser Sophie Marceau en couverture du numéro de mai).
Elle préfère surprendre plutôt que choquer.
Ce que j'en pense :
"Humaine", c'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture de cette interview. Son authenticité - que j'ai longtemps pris pour un manque d'audace - me touche. J'aime quand elle avoue ne pas faire de sport, à l'heure où celui-ci se voit érigé en religion hypissime. J'aime quand elle évoque la difficulté à trouver du temps pour soi lorsque l'on travaille et que l'on tient à rester proche de ses enfants. J'aime son rapport dépassionné au vêtement.
On sent qu'elle ne joue pas, qu'elle n'essaie pas d'être une autre. D'où d'ailleurs l'insolente cohérence de ses looks, qui ont toujours brillé par leur constance et leur subtile nonchalance.
Entre absence d'égocentrisme, acceptation des outrages du temps et goût des choses simples, Emmanuelle Alt se révèle au final bien plus inspirante que les pages de son magazine...
Par Lise Huret, le 17 septembre 2014
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Bizarrement, c'est sa spontanéité qui explique le côté ennuyeux de ce magazine (quand elle parle du fait qu'il n'y a pas de brainstorming pour les editos). Quand j'y pense, Vogue Paris est très centré sur Paris et le Triangle d'Or. C'est surement pour ça que je le trouve ennuyeux. Sous Joan Juliet Buck, il y avait un intérêt pour la culture francaise en général mais avec Paris comme point de départ.
Mais on peut le dire, elle est l'essence du cool. Son couple dans son ensemble est l'essence du cool. Son approche personnelle de la mode en fait une icone indémodable. De plus, les redactrices parisiennes ont l'habitude de faire "snob". Elle a un côté très grand public qui la rend très appreciable.
J'aimerai bien qu'elle arrête le Vogue Paris et aille faire du consulting pour Tom Ford tiens lol :)