À l'heure où le pull-over apparaît comme la cimaise de prédilection des créateurs, Miuccia Prada réussit à tirer son épingle du jeu en proposant un modèle à la dégaine confortable et aux influences hybrides, entre sportswear et effluves rétro. Une équation bankable qui n'a pas tardé à inspirer la fast fashion...
Cette saison, ce n'est ni chez Carven, ni chez Kenzo qu'il faut chercher le pull-over du moment, mais bel et bien chez Prada. Mêlant ampleur généreuse et sportswear rétro évoquant le look des tennismen des années 20, les modèles qui réchauffèrent en février dernier les Elodia Prieto et autres Josephine van Delden affichent en effet une nonchalance hautement addictive. Synthétisant les détails forts du moment (lignes graphiques (Balmain), profond col V (Marc Jacobs) et coloris seventies), ceux-ci apparaissent ainsi comme la pièce idéale pour habiller les silhouettes de l'automne 2014.
Et si les trend-setteuses furent nombreuses lors des dernières fashion weeks à se glisser au creux de ces mailles à la dégaine vintage revisitée (voit ici, ici et là), la fast fashion ne tarda quant à elle pas à s'approprier le concept et à le décliner au sein de ses propres collections.
Oui mais voilà, entre prix dissuasif des tricots Prada - plus de 1000 euros - et manque de subtilité des modèles proposés chez Asos ou Zara (volume assez grossier, longueur pas assez généreuse et maille un brin trop lourde), réussir à dénicher un pull de tennisman aux effluves seventies se révèle vite être une tâche difficile. Mais pas impossible : H&M et Comptoir des Cotonniers proposent en effet cette saison des pièces susceptibles d'assouvir nos envies de cosyness preppy.
Point de vue dress code, plusieurs options s'offriront à celles qui parviendront à mettre la main sur l'un de ces amples pulls aux motifs graphiques et aux contours douillets. À l'instar d'Alexandra Golovanoff, on pourra tout d'abord le porter en mode ton sur ton, à même la peau, les manches retroussées sur les avants-bras et associé à un bas court et étroit. Il pourra également venir réchauffer le trio chemisier boutonné haut/ample jupe midi/bottes seventies ainsi que le mix slim 7/8/sous pull/Stan Smith/chignon haut, ou encore s'associer à des pièces aux imprimés all-over.
C'est bien simple, TOUT le monde de la mode l'a adopté, celles que tu cites mais aussi Sophie Fontanel, Mlle Agnès...
Après, la frontière entre pièce mode à durée de vie limitée et pièce qui devient un classique du vestiaire, je demande à voir.
Je trouve cela un peu dingue quand même. Ces filles là n'achètent donc jamais de fringues ? On leur donne tout ? Comment elles peuvent être objectives sur les marques après ?
Attention Lou. Il ne s'agit pas du débat ici. Chaque catégorie professionnelle a ses avantages. Tout le monde y trouve son compte et c'est le business.
Je n'ai pas dit que tout le monde a ete sucré par Prada. Juste qu'une marque peut offrir ou prêter une pièce forte a une personne ayant une forte visibilité auprès d'une cible. C'est du marketing. Cela permet de vendre. Il n'y a pas sujet a débat. La mode est un business comme un autre.
Bien vu, c'est vrai que les modèles H&M et Comptoir sont sublimes. Je n'ai pas l'habitude de craquer pour une pièce "tendance", mais là j'avoue que la tentation est trèèèèès forte !
Pour une fois je regrette vraiment que Zara n'est pas sortie une bonne copie. Personne n'a repris le truc des couleurs du premier pull ? Parce que je trouve le duo marron et jaune, trop trop beau.
Les articles Prada vendus 1000 euro leurs coûtent 20-30 euro car fabriqués en Transnitrie, vraiment scandaleux ! Voir ce reportage italien diffusé la semaine dernière http://www.rai.tv/dl/RaiTV/programmi/media/Content...
Après, la frontière entre pièce mode à durée de vie limitée et pièce qui devient un classique du vestiaire, je demande à voir.