Il est vrai que les raisons de s'inquiéter ne manquent pas :
L'âge d'or de la presse papier est terminé : à choisir, mieux vaut désormais pour une marque être citée sur le blog de Garance Doré qu'au sein d'un des principaux hebdos féminins français.
Coupés, aseptisés et vidés de leur substantifique moelle au moment de la relecture, les textes ont perdu une bonne partie de leur saveur.
L'extrême formatage des titres - qui affichent aujourd'hui tous plus ou moins les mêmes rubriques, les mêmes couvertures et les mêmes sujets marronniers - rend ceux-ci quasi-interchangeables.
L'omniprésence des annonceurs au sein des contenus éditoriaux s'avère de plus en plus étouffante, aussi bien pour les rédactrices que pour les lectrices.
Quel avenir dès lors pour les hebdomadaires féminins ? À moins d'accepter de revoir totalement leur copie, de penser leur contenu de manière réellement innovante, de laisser les plumes s'exprimer à nouveau dans leurs pages et de retrouver une vraie voix, il leur sera difficile de subsister en l'état. Et ce d'autant plus que le format hebdomadaire semble peu adapté aux contraintes d'aujourd'hui, entre coûts de distribution élevés, infos souvent déjà éventées depuis plusieurs jours sur internet et manque de moyens pour proposer de vrais articles de fond (contrairement au format mensuel).
L'heure est donc plus que jamais à l'introspection, mais aussi à la prise de risque. Incarnée aujourd'hui par le succès du magazine freemium Stylist, l'audace se révèle en effet souvent plus payante que l'inertie...
Par Lise Huret, le 24 novembre 2014
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Je trouve que la version mensuelle de Madame Figaro est en train de prendre ce virage et du coup, je l'achète à nouveau. Ca fait d'ailleurs des mois que je me dis qu'il faudrait que je leur écrive pour les remercier et les féliciter (c'est vrai, on râle mais on ne dit jamais bravo...).