Le diadème : attention danger !
Étincelants et girly à souhait, les diadèmes chers aux têtes couronnées et aux petites filles rêvant de chevaucher une licorne rose s'invitent aujourd'hui au sein de la fashion sphère…
Vu aussi bien chez Saint Laurent que chez Tommy Hilfiger, le diadème de princesse tente actuellement de rejoindre la grande famille des serre-têtes créateurs. Oui mais voilà, si par le passé Rodarte et Valentino s'étaient employés à offrir une nature un brin complexe à leurs accessoires de cheveux, ce n'est ici plus du tout le cas : sertis de strass et ouvragés à la manière d'un bijou Mattel, les diadèmes du moment s'enorgueillissent d'un premier degré évident, pouvant vite mener au quiproquo fashion, voire au ridicule.Aussi royal que régressif, le diadème est en effet loin d'être aisément portable au quotidien. Il suffit d'ailleurs pour s'en convaincre de lire l'expérience de cette journaliste américaine qui tenta d'adopter cette tendance made by Slimane et dont l'entourage eut bien des difficultés à percevoir la dimension "mode" de l'exercice. Or, l'entourage est un élément déterminant du succès - ou non - d'un look sortant de l'ordinaire...
Pour 99% de la population, la plupart des tendances issues des podiums seront en effet perçues au mieux comme étranges, au pire comme rédhibitoires. Il est vrai que ce qui dans les magazines peut apparaître stylistiquement génial aura dans la "vraie vie" toutes les chances de vous faire passer pour une excentrique aux yeux de la maîtresse d'école de votre fils, pour une irréductible adulescente aux yeux de votre notaire ou encore pour une réincarnation d'une chanteuse seventies aux yeux de votre facteur… Le diadème fait à n'en pas douter partie de ces lubies fashion à ne pas consommer hors milieu de la mode, voire à ne pas consommer du tout. L'exemple de Chiara Ferragni arborant le fameux diadème Saint Laurent lors du festival de Coachella (voir ici et là) nous confirme en effet le caractère prétentieux, inadapté et bien peu subtil dudit accessoire.
Autrement dit, hors mariage princier, hors enterrement de vie jeune fille et hors univers Paris Hiltonien, le port du diadème n'est en rien "fashionnement obligatoire" cette saison. Celles désirant néanmoins s'y essayer veilleront à circonscrire les risques inhérents à ce genre de mignonneries "Mon Petit Poney" en apposant ledit diadème sur une chevelure décoiffée, en évitant de lui associer des teintes pastel et en préférant les boots aux escarpins, l'idée étant ici de se la jouer davantage grungy façon Saint Laurent que girly acidulé...
Par Lise Huret, le 19 avril 2016
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