Molly Bair
Avec son physique atypique, son visage étrange et ses oreilles décollées, Molly Bair fascine le petit monde de la mode. Qualifiée de "E.T. de la beauté" par Karl Lagerfeld et de mante religieuse par ses camarades de shooting, la jeune mannequin américaine truste les podiums et attise les polémiques…
Qui est elle ?
Née en 1997 à Philadelphie, Molly Bair vit une enfance ordinaire. Son physique de sauterelle lui vaudra néanmoins de se sentir toujours un peu à part parmi ses camarades. Une différence qu'elle apprendra à dompter en se jetant à corps perdu dans le sport. Elle sera ainsi sacrée championne de tennis de son lycée.
Ses signes distinctifs
Impossible de confondre Molly Bair avec l'une de ses consoeurs : avec ses oreilles immenses, son minois de lutin maléfique, son regard bleu turquoise et son allure toute en bras et en jambes, la jeune Américaine est l'une des mannequins les plus singulières de sa génération.
Sa façon de marcher
Son pas rapide, féroce, déterminé et assumé lui permet de marquer sa différence sur les podiums et d'attirer l'attention.
Son agence
The Society Management.
Ses mensurations
81-61-86 pour 1m82.
Ses débuts
Avant de se faire aborder en 2014 par un chasseur de têtes sur un marché aux puces new-yorkais, Molly n'avait jamais imaginé pouvoir être mannequin, si bien que la jeune femme croit d'abord à une plaisanterie. Après s'être assurée du sérieux de l'agence "The Society Management", elle décide finalement d'y faire un tour accompagnée de sa mère. Quelques mois plus tard, Molly défile chez les plus grands…
Ses défilés
Pour sa première saison (printemps/été 2015), elle s'offre les podiums les plus en vue, de Chanel à Prada en passant par Alexander Wang. Elle défilera ensuite pour Marc Jacobs, Dior, Giambattista Valli et bien d'autres. En janvier 2015, elle est choisie par Karl Lagerfeld pour porter la robe de mariée du défilé Chanel Haute Couture. Un vrai challenge pour la jeune mannequin qui ne sait que défiler à la vitesse de l'éclair et qui doit alors réduire considérablement son allure.
Ses covers les plus marquantes
Dazed, Numero, Antidote, 10 magazine et Interview Germany.
Sa campagne la plus retentissante
Alexander Wang P/E 2016.
Sa vision du mannequinat
Elle fait partie d'une génération de mannequins qui aime ne pas se prendre trop au sérieux (Binx Walton, Cara Delevingne...). Pour elle, les vêtements qu'elle porte lors des shows et autres shootings ne sont que des vêtements et ne définissent en rien celle qu'elle est : "It's just clothes at the end of the day, they don't define who you are".
Ses mannequins préférées
Elle admire Julia Nobis et Saskia de Brauw, qui ont su rester simples et accessibles en dépit de leur succès.
Pourquoi elle suscite la polémique
La maigreur extrême de la jeune femme - qui est devenue malgré elle l'incarnation de l'obsession de la mode pour les corps efflanqués - fascine la fashion sphère et alarme les observateurs. Sur les réseaux sociaux, les "haters" se déchaînent, tandis que sur les forums "pro-ana" la jeune fille est érigée en modèle ultime.
Sa vision de la beauté
Pour elle, la beauté est générée par la confiance en soi et l'acceptation de ses différences.
Sa personnalité
Elle se définit comme "mi-démon, mi-clown".
Son compte Instagram
https://www.instagram.com/molllsbair/
Son style
Elle cultive un look streetwear, à coups de short en jean destroy, de chemise à carreaux nouée autour de la taille, de sweat et de boots (voir ici, ici, ici, ici, et là).
Son avenir
Molly Blair n'envisage pas le mannequinat comme une activité sur le long terme. Elle aimerait en effet devenir lobbyiste dans le secteur de l'environnement.
En bref
Comme Cara Delevingne, elle est passée maître dans l'art de la grimace (voir ici et là).
Elle ne part jamais de chez elle sans une tablette de chocolat.
Avant de défiler, elle n'avait porté qu'une seule et unique fois des talons et... s'était cassée la figure.
Elle adore lire Harry Potter dans son bain.
Elle donnerait cher pour savoir s'il existe d'autres formes de vie dans l'univers.
Le conseil le plus marquant que lui ait donné son père est de serrer les dents lorsque surviennent les difficultés.
Elle n'a pas beaucoup changé depuis son enfance...
En dehors de son métier, elle ne porte jamais de maquillage
Son visage ressemble à une fusion entre celui de Sasha Pivovarova et d'un joli petit Alien.
Ce que j'en pense
Son physique étrange est intéressant parce que très différent des canons de beauté classiques. Cela dit, le fait que l'industrie de la mode jette son dévolu sur une fille extrêmement maigre pour en faire une star des podiums me pose problème. Car automatiquement celle-ci sera érigée en modèle, et donc copiée. Or, si la maigreur de Molly Blair est semble-t-il naturelle, elle ne pourra être atteinte par le commun des mortelles qu'en s'affamant…
Par Lise Huret, le 26 avril 2016
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