État des lieux #4
Voici pêle-mêle quelques impressions et moments de vie illustrant assez bien mon état d'esprit actuel…
Leave Harry alone !
Si les mariages princiers ne me touchent guère, je peux comprendre qu'ils fascinent. Je n'étais donc pas étonnée de voir samedi dernier mon fil Instagram cannibalisé par une flopée de photographies immortalisant la robe Givenchy de Meghan Markle, le sourire ému de sa mère en tailleur vert amande pastel, le look forties d'Abigail Spencer, les acteurs de la série Suits, l'impeccable Victoria Beckham ou encore les petits porteurs de traîne... Pourquoi pas ! Puis mon oeil fut accroché par les textes légendant certains clichés. Des textes évoquant Harry, sa mère, sa peine, son bonheur retrouvé, son parcours difficile. Comme si les auteurs de ces lignes étaient réellement proches du jeune homme et connaissaient sa vie intime. Or, personne ne sait ce qu'a vécu ce garçon, personne à part peut-être son grand frère.
Évoquer joliment le parcours psychologique supposé de ce prince ne sert à mes yeux qu'à tirer la couverture à soi sur fond d'émotion esthétisée. Et cela m'indispose bien plus que la silhouette immaculée de la duchesse de Sussex clonée à l'infini sur mon fil Instagram...
Point shopping
Si le fait de commander en ligne a l'avantage de m'épargner la lumière blafarde des cabines d'essayage, le choix de la taille du vêtement désiré n'en demeure pas moins un problème relativement complexe à gérer. Sachant que d'une marque à l'autre, un "size 4" peut correspondre à un "size 8" (et inversement), qu'au sein de l'offre d'une même griffe deux jupes M ne sont pas forcément identiques en terme de tour de hanches et que certaines marques n'hésitent pas à changer la mensuration de leurs produits sans crier gare, sélectionner la taille d'un vêtement sur le net s'apparente pour moi à un jeu de loterie. Un brin trop grande, la jupe à sequins Anthropologie commandée il y a quelques jours est ainsi repartie à l'envoyeur, emportant avec elle son tombé parfait et ses sequins festifs. J'étais tellement déçue que j'ai fini chez Zara en quête d'un palliatif à mes espoirs contrariés. J'ai fini par jeter mon dévolu sur une robe chemise à l'étoffe certes un peu rigide, mais qui fonctionne étonnamment bien une fois portée les manches roulottées, le col relevé et la taille ceinturée, le tout associé à un chignon haut coiffé/décoiffé et une paire de runnings colorées.
Approbation paternelle
Mercredi dernier, mes parents posaient leur valise sur le sol canadien afin de passer 15 jours à Toronto. Entre la joie de Charles d'avoir ses grands-parents pour lui seul (pour une fois, il n'a pas à les partager avec ses nombreux cousins) et le bonheur de les voir s'émerveiller face à une ville nord-américaine n'ayant pas grand-chose à voir avec leur Lozère bien aimée, nous faisons le plein de bonnes ondes. Plus personnellement, je suis saisie par l'apaisement que me procure la validation paternelle de mes choix de vie. Ses remarques positives sur notre appartement, sur le fait de faire pratiquer la boxe thaï à Charles, sur mon travail ou encore sur ma manière de faire la cuisine me procurent un sentiment de plénitude qui me surprend par sa force. J'ai beau être une femme adulte, une mère et une épouse, je réalise ces jours-ci que je ne cesserai jamais d'être cette petite fille pour qui l'approbation paternelle n'a pas de prix...
Point lecture
Alors que "Les Derniers Jours de nos pères", "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert" et "Le livre des Baltimore" m'avaient captivé, je me suis surprise à survoler certaines pages de "La disparition de Stéphanie Mailer". Moins inspiré, moins original et moins fluide que ses prédécesseurs, le dernier Joël Dicker m'a ainsi cruellement laissé sur ma faim.
"Une vie sans fin" de Frédéric Beigbeder a le mérite de nous emmener au plus près des avancées scientifiques susceptibles de modifier non seulement notre longévité, mais aussi et surtout la nature même de nos corps. Passionnant pour celles et ceux qui comme moi vivent avec un homme rêvant d'immortalité...
Je me suis enfin attaquée aux "Pensées" de Pascal. Face à cette lecture d'une richesse inouïe, je me maudis de n'avoir pas osé y plonger plus tôt...
Par Lise Huret, le 21 mai 2018
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Dommage pour ta jupe à sequins...snif ! Une autre option aurait été une petite retouche à la taille, ou bien c'était vraiment grand ? Ah Zara, on trouve toujours au moins un truc qu'on aime, cette robe a l'air très sympa, tu me donnes envie d'aller y faire un tour (c'est malin).
Ah oui, la validation du père est importante pour une fille. Je me souviens encore du jour où le mien m'a dit qu'il était fier de moi pour la première fois, et lorsqu'il m'a envoyé récemment un petit mot plein d'affection comme je n'en avais reçu de sa part, j'en ai pleuré. Il n'y a pas d'âge. Merci de ce partage.