Debrief fashion #25
Entre maladresse égocentrique, compte Instagram joyeusement décalé, beautés numériques et "combinaison gate", petites réflexions sur l'actualité mode de ces derniers jours…
Chère Kendal…
"Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler" : voilà un proverbe que Kendall Jenner aurait dû s'appliquer avant de déclarer à Love Magazine : "Since the beginning we've been super selective about what shows I would do". "I was never one of those girls who would do like 30 shows a season or whatever the f*ck those girls do. En se plaçant ainsi au dessus de la masse des mannequins lambda, la benjamine du clan Kardashian fait preuve sinon d'un orgueil démesuré, tout du moins d'une grande maladresse envers ses collègues. Et qu'importe si la jeune fille est depuis revenue sur ses propos, le mal est fait. Reste à savoir si ces filles "qui font plus de 30 défilés dans la saison" se vengeront en backstage... Un talon fragilisé cassant en plein show, un chewing-gum s'accrochant à une chevelure brushée, un verre de Coca Zero se renversant dans un sac à main… ces choses-là sont si vite arrivées !
Influenceurs anonymes
Si votre detox estivale d'Instagram ne vous a pas convaincu d'abandonner définitivement le réseau social préféré de la génération Y, n'hésitez pas à aller vous perdre quelques minutes sur le compte "Checking Invoices". Prenant le contrepied de la surexposition des influenceuses, ce dernier s'amuse à rendre anonyme son modèle au moyen de combinaisons "seconde peau" intégrales, obtenant ainsi des images à la fois décalées, ironiques et esthétiques. Un contenu léché qui n'aura pas a tardé à fédérer un nombre conséquent de followers. On murmure qu'Alessandro Michele les adore... À suivre !
Pixels et mannequinat
Ces dernières années, le monde virtuel n'a eu de cesse de pénétrer toujours un peu plus notre réalité, et ce notamment au sein du milieu fashion, qui n'hésite plus à faire appel à des jeunes femmes sublimes à l'ADN numérique (il faut dire que travailler avec des pixels ou des algorithmes se révèle généralement bien moins contraignant que d'interagir avec des êtres de chair et de sang ayant des exigences à respecter et des besoins à combler…). Dernier exemple en date : le lancement par Olivier Rousteing d'une nouvelle "Balmain army" composée d'égéries féminines 100% digitales (voir ici, ici et là). À la vue de ces épidermes sans défauts, on se demande si l'on assiste ici à la première étape d'un processus visant à libérer la femme d'un métier la réduisant souvent à la notion de chose ou bien si ce genre de représentation ne va pas au contraire accentuer l'objectivation du corps féminin…
Le "combinaison gate"
À l'heure où les réseaux sociaux ont tendance à s'enflammer plus rapidement qu'une forêt californienne, difficile de ne pas apprécier l'attitude de Serena Williams à l'occasion du dernier "scandale" ayant agité la toile. Face au refus du président de la Fédération Française de Tennis de l'autoriser à porter à nouveau à Roland Garros sa combinaison intégrale (qu'il juge peu esthétique), la championne a préféré l'humour à la polémique. Lors du premier tour de l'US Open, la jeune maman a ainsi choisi de jouer en… tutu. Créé sur-mesure par Virgil Abloh (en collaboration avec Nike), ce dernier fusionne avec brio provocation bon enfant, clin d'oeil fashion et espièglerie…
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Les soeurs Olsen ont récemment confirmé le retour en grâce de la tong… (voir ici)
La nouvelle vie de Kelly Framel (ex-blogueuse du site The Glamourai qui a récemment tout quitté pour s'installer au Mexique) fait bien plus fantasmer que le mariage "ultra brandé" de Chiara Ferragani...
Les blazers parfaitement coupés et non dépourvus de caractère de chez Blaze Milano nous font regretter de ne pas avoir le salaire d'un joueur du PSG...
Par Lise Huret, le 31 août 2018
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