Katie SturinoKatie SturinoKatie Sturino

Katie Sturino, icône du body positive

Figure incontournable de la mouvance "body positive", entrepreneuse à succès et influenceuse intrépide, Katie Sturino est parvenue à charmer bien au delà la communauté plus size. Portrait de cette New-Yorkaise fan des King Charles et de Dolce&Gabbana...
Katie Sturino

Ses débuts


Avant de devenir l'une des figures de proue de la mouvance "body positive", Katie Sturino est passée par l'univers de la mode, où son 44 l'a complexé plus que de raison. Tout d'abord stagiaire chez Chanel en charge de l'approvisionnement en Coca Light du frigo de Karl Lagerfeld, puis "Project Manager" chez Bobbi Brown, elle devient rapidement experte dans l'art de servir, de comprendre et de mettre en valeur les gens et les marques. Des recettes qu'elle appliquera pendant 10 ans aux clients de sa petite agence de relation de presse, mais aussi à son propre chien...

Son chien


Trois ans après avoir adopté Toast - un King Charles dont l'absence de dents lui fait tirer la langue - et avoir été témoin de l'effet positif que sa chienne provoque sur les gens qu'elle croise, Katie Sturino décide de lui faire bénéficier de ses talents d'agent publicitaire. Elle lui crée ainsi un compte Instagram où elle documente son style avec humour (voir ici, ici et ). Une initiative qui ne manque pas d'interpeller la facétieuse Leandra Medine qui se lance alors joyeusement dans un "Who wore it best ?" avec l'aspirante influenceuse. La machine est lancée : Toast pose pour Karen Walker, devient le chouchou des stars (voir ici, ici, ici et ), célèbre son mariage au sein de l'émission de téléréalité "The Real Housewives of New York", lève des fonds pour la cause des animaux abandonnés et écrit un livre. Mais aussi et surtout offre à sa maîtresse l'opportunité de passer de l'ombre à la lumière. 

Le tournant de sa carrière


Sur le shooting d'une vidéo mettant en scène Toast et Léandra Medine, Katie Sturino se voit proposer par Amelia Diamond (directrice de création chez Man Repeller) de poser pour une série mode au sein des pages du site. Nous sommes alors en 2015, la représentation des femmes "plus size" au sein de la mode est quasi inexistante et Katie est au plus bas (entre divorce et importante prise de poids). Les retours infiniment positifs après la publication des photos ainsi que les messages reconnaissants de femmes appréciant de se voir enfin représentées sur un site tel que Man Repeller lui permettent de reprendre confiance en elle. Et comme souvent avec cette entrepreneuse dans l'âme, cette prise de conscience s'accompagne d'un nouveau projet… 
Katie Sturino

Son blog


En 2016, elle lance "The 12ish Style", une plateforme visant à aider à se vêtir les femmes faisant plus d'un 44. Elle leur fournit tout d'abord des conseils pratiques tels que "Où dénicher des escarpins en 46 ?" et "Comment porter un vêtement trouvé au rayon homme ?", puis lance deux hashtags qui vont lui permettre d'impacter fortement l'univers "plus size" :
#SuperSize The Look consiste à décliner en mode "XL" des looks de mannequins/célébrités, l'objectif étant de prouver que l'allure n'est pas une question d'IMC (voir ici, ici et ).
#MakeMySize accompagne quant à lui des clichés pris la plupart du temps dans les cabines d'essayage et prouvant que telle ou telle marque ne propose pas de vêtements pour les femmes dépassant un 42 (voir ici, ici et ).
Répondant à une demande immense et jusqu'alors insatisfaite, le blog rencontre un franc succès qui encourage sa propriétaire à aller plus loin… 

Sa marque


Surprise par le manque de produits cosmétiques répondant spécifiquement aux problèmes rencontrés par les personnes rondes, Katie Sturino décide d'y remédier en lançant la marque Megababe. Elle imagine tout d'abord un stick permettant d'éviter les irritations engendrées par le frottement des cuisses : le "Thigh Rescue". Et si les investisseurs sont au départ plus que réticents à l'idée de financer un produit qu'ils jugent peu glamour, Katie Sturino finit par les convaincre de l'inéluctabilité de son succès. Le futur lui donnera raison : la rupture de stock est quasi immédiate. S'en suivent alors d'autres créations inédites qui deviennent tous des best-sellers, du "Bust Dust" (évitant aux seins de transpirer) au "Happy Pits Underarm Mask", en passant par la version mini du "Thigh Rescue". Un an après le lancement de Mega Babe, la marque est distribuée chez Ulta, un concurrent de Sephora. 

Sa communication sur Instagram


Katie Sturino a très vite compris qu'elle ne serait heureuse sur les réseaux sociaux qu'en étant elle-même à 100%. Et une fois de plus, elle a vu juste : ses posts décomplexés la montrant en maillot de bain, ses Stories évoquant la congélation de ses ovules, ses essayages infructueux (voir ici, ici et ) et ses looks réussis fédèrent aujourd'hui une audience avide d'inspiration en prise avec sa réalité. 
Et si à ses débuts les marques furent effrayées par son authenticité crue, elles sont désormais nombreuses à voir en cette égérie du "body conscious" une ambassadrice potentielle.
Katie Sturino

Son corps


Lorsque Katie Sturino évoque son corps, la première chose qu'elle tient à préciser est combien elle est désormais douce et bienveillante à son égard. Car ce ne fut pas toujours le cas. Durant ses 10 années passées dans la mode, Katie Sturino a en effet tout tenté pour atteindre un 38, pour ressembler à ses collègues, pour être une femme mince. En vain. Son 44 la désespérait et son cerveau la torturait : "Tu es trop grosse, tu es tellement grosse"… 
Ce n'est que bien plus tard qu'elle comprit que son corps n'était peut-être pas fait pour faire un 36/38 et qu'il fallait l'accepter et arrêter de le punir pour cela. Elle réalisa également que ses amies les plus minces étaient loin d'être épargnées par les divorces, les dépressions, les licenciements, les déceptions et les échecs et qu'il était absurde de croire que la minceur était l'alpha et oméga du bonheur. 

Ses critiques envers l'industrie de la mode


Elle regrette que certaines marques ne vendent pas en magasin des tailles pourtant disponibles en ligne, comme s'il était honteux d'avoir du 46 dans ses rayons. 
Elle enrage lorsqu'elle voit Melissa McCarthy vêtue d'un trench informe en couverture du magazine ELLE et se demande pourquoi la styliste n'a pas jugé important de dénicher une tenue mettant en valeur l'actrice.
Elle aimerait que les griffes allant jusqu'au 44 fassent apparaître dans leurs campagnes des femmes faisant un vrai 44. 

Son message


À ses yeux, il faut à tout prix réussir à se libérer de cette attention démesurée que l'on donne au corps dans notre société : "Once you free yourself from that jail, it's just a different life"
Par Lise Huret, le 15 avril 2020
Suivez-nous sur , et
Comment s'habiller à 65 ans ?
->EN SAVOIR PLUS
3 tenues bobo/parisienne pour l'hiver
->EN SAVOIR PLUS
Comment porter la jupe plissée en hiver ?
->EN SAVOIR PLUS
Comment porter le pull camel ?
->EN SAVOIR PLUS
53 commentaires
Tous les commentaires
nuiIl y a 4 ans
Avant l'adoption de la méthode discutable de l'IMC, on considérait qu'une personne était obèse à partir du moment où cela la rendait "difforme".
Autre temps, autre manière de concevoir les corps.
RÉPONDRE
Souad Il y a 4 ans
Je ne la connaissais pas, je la trouve pétillante, positive, son plan com et sa story telling semblent une vraie réussite. Chouette que tous les corps soient représentés dans la mode et si ça peut décomplexer des personnes qui trouvent des modèles pour s'identifier c'est une très bonne chose. Néanmoins je suis d'accord avec toi Lise, l'obésité est aujourd'hui pas seulement
aux US mais dans le monde entier un vrai problème aux conséquences réelles et difficiles. Je ne crois pas que ce soit cool de voir une espérance de vie se réduire, de mourir bruralement d'Avc ou de diabète, d'avoir des problèmes de santé importants.... L'enjeu n'est pas esthétique, d'images chimériques á diffuser sur les réseaux, il est de santé. De même que pour une personne souffrant d'anorexie. Et je remarque aussi que dans la représentation des corps plus size dans les médias traditionnels ou internet (les photos de cette femme vont dans le même sens), il faut en montrer plus que les autres corps, comme si la différence, quelle soit d'ailleurs, exigeait inconsciemment de surjouer, de devoir en faire plus que les autres. On aura réglé ce problème de représentation le jour où plus personne ne se dira dis-donc cette tenue va aussi super á une grosse. Belle journée á tous !
RÉPONDRE
EvaIl y a 4 ans
Bien que je sois entièrement d'accord sur le fait qu'il ne faille pas "glamouriser" l'obésité, il me semble toujours très difficile de parler de la question de la santé... Certains corps rentrant plus dans les "normes" sont parfois tout autant voire plus en mauvaise santé que d'autres. Qu'appelle t-on un réel surpoids ? Ou place t-on cette limite ? Quid des personnes qui n'ont pas le choix ? Parfois certaines maladies rendent difficile, voire inaccessible le tant convoité 36 (je pense bien évidemment aux maladies thyroïdiennes et génétiques, mais aussi au SOPK dont je et je ne sais combien d'autres femmes sont atteintes qui influe directement sur les hormones, et d'autres dont j'ignore probablement l'existence). Il est important que les femmes allant au delà du 36 se sentent représentées dans le monde de la mode et de la beauté car l'opposé peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé mentale. Je sais que personnellement, lorsque je faisais du 42-44 pour 1m70 (alors que je n'étais pas en mauvaise santé) j'en ai beaucoup souffert, ça peut être perçu comme une exclusion de ce qui est considéré comme beau par la société. Lorsque l'on peut (et que l'on veut) perdre du poids, cela aide véritablement de voir que l'on est pas "difforme" "dégoutante" (ou autre joyeusetés pouvant être trouvées dans les commentaires sur les filles plus-size) et d'apprendre à accepter son corps (avec les formes que j'ai, je ne ferai jamais un 34 et ça il m'a fallu 10 ans pour l'accepter). Pendant que j'y suis, j'en profite pour te remercier de certains articles que tu as écrit ici qui m'y ont beaucoup aidée.


En revanche, dans les photos que je vois de ses essayages, il y a une autre question qui se pose pour moi: la poitrine. J'ai l'impression que certains vêtements auraient pu lui aller si elle n'en avait pas tant. Encore une fois, je prends mon exemple personnel, mais ayant une forte poitrine, j'ai aussi parfois du mal à m'habiller (et j'ai pourtant un petit tour de buste/taille !). Il en va de même pour les fesses... Force est de constater que les marques prenant en compte les différentes morphologies sont bien trop rares... Flotter dans du 40 mais ne pas pouvoir fermer un 38 arrive bien trop souvent...
RÉPONDRE
brunetteIl y a 4 ans
Eva, la limite dont tu parles est définie médicalement avec divers paramètres (pas uniquement l'IMC), et n'est pas liée à la cause hormonale vs non hormonale. Bien sûr que c'est plus compliqué de faire du 36 avec ce genre de soucis (je sais de quoi je parle) mais ça ne rend pas cette obésité moins dangereuse. C'est même pire avec un SOPK qui a tendance a faire stocker au niveau abdominal, et qui est donc plus souvent générateur de soucis cardiovasculaires.
J'ai en tête l'exemple effrayant d'un jeune obèse décédé d'une entaille à la tête, un truc hyper banal en temps normal, mais ayant envoyé cette personne en réa sous respirateur car ses muscles étaient incapables de soulever sa masse corporelle pendant l'anesthésie. Il y est décédé d'une infection.
Le souci avec ce débat, c'est qu'on ne peut presque pas mentionner le danger de cette banalisation sans être traité de grossophobe, extrémiste etc. La question posée de manière aussi ouverte par Lise contient une bonne dose de courage.

Oui, il est important de représenter plus de morphologies! Je te rejoins, car quand j'étais plus ronde, je n'avais presque pas de poitrine, alors que dans le cas de cette influenceuse, on est clairement encore dans une idée du corps féminin bien classique (hanches et poitrines larges, taille plutôt marquée)...
RÉPONDRE
CarolineIl y a 4 ans
Qu'est-ce qu'un SOPK???
RÉPONDRE
brunetteIl y a 4 ans
Syndrome des ovaires polykystiques
Désolée pour l'acronyme. L'habitude 😉
RÉPONDRE
CarolineIl y a 4 ans
Merci! Je viens de lire la fiche Wikipedia du "SOPK" mais n'en comprends pas les tenants et aboutissants... Brunette, as-tu un lien qui m'en dirais plus?
RÉPONDRE
brunetteIl y a 4 ans
Pas sous la main mais sur Google il doit y avoir quantité d'articles. En résumé le SOPK est un désordre hormonal dont les symptômes sont des troubles des cycles associés avec une pilosité abondante (souvent faciale) et prise de poids localisée à l'abdomen (liste non exhaustive). Cette prise de poids est due au déséquilibre hormonal qui inclut l'insuline et sa localisation a un excès d'hormones masculines. Une femme avec un SOPK est sujette à l'obésité et à l'infertilité, la 1ere aggravant l'autre.
RÉPONDRE
FlorenceIl y a 4 ans
Vaste sujet effectivement...

Certaines personnes en surpoids sont actives et ont une bonne hygiène de vie. Elles pratiquent une active physique -même s'il ne s'agit pas de crossfit ou de cardio HIIT mais uniquement de marche à pied-, ne mangent pas de malbouffe et ne fument pas.

Certaines personnes en surpoids n'ont pas de problématiques de santé particulières. Toutes leurs analyses sont parfaites.

En me mettant à la place de ces personnes, je me dis que ça ne doit pas être facile de lire régulièrement que le fait d'assumer leurs rondeurs est salué mais que cependant elles prennent des risques pour leur santé . Je trouve ça assez anxiogène.

De la même façon, souvent est soulevé les difficultés qu'elles risquent d'avoir pour concevoir. Aujourd'hui, on s'aperçoit que beaucoup de femmes ont des difficultés pour concevoir même minces et sportives. Même si elles ont plus de risques, est-il nécessaire de leurs rappeler ?

Paradoxalement, je pense qu'on a tous dans notre entourage proche ou lointain, une personne très sportive décédée prématurément d’un cancer ou d’un AVC, laissant tout le monde dans l’incompréhension.

Je pense que le sujet du surpoids et de la santé est plus complexe que ce qu'il n'y parait. L’indicateur IMC a montré ces limites. Beaucoup d'autres facteurs sont à prendre en compte.

Dans le même temps, on a aussi l'image de personnes en obésité morbides étant alitée et donc l'espérance de vie est réduite.
C'est certain qu'il est important de prôner un bon mode de vie et de faire attention à sa santé (mentale comme physique d'ailleurs) mais il ne faut pas faire de raccourcis trop rapides. Peut-être pas même tous les surpoids dans la même case.

C'est à discuter évidemment. :)
RÉPONDRE
KrystelleIl y a 4 ans
Dans le cas des maladies environnementales surtout quand c est presque que neurologique tu n as pas forcement beaucoup de carences et c est plus complexe a prouver, dans le cas des obeses y a des pathologies hormonales et peut etre d autres pathologies associees
RÉPONDRE
MalauIl y a 4 ans
Alors oui, je suis tout à fait d'accord, l'épidémie d'obésité que nous connaissons aujourd'hui est une catastrophe sanitaire. Sauf qu'elle n'a absolument rien à voir avec le fait que soient mieux représentées les personnes qui ne font pas du 36/38 dans les médias. L'obésité est avant tout un problème créé par l'industrie alimentaire (beaucoup) et la sédentarisation des modes de vie (un peu). Il y a d'ailleurs un excellent documentaire disponible sur Arte à ce sujet, pour ceux que le sujet intéresserait. Bref, les gens ne choisissent pas d'être gros, ce n'est pas vraiment un problème de responsabilité individuelle, c'est avant tout un problème industriel lié au développement des produits ultra-transformés, addictifs et aux calories vides qu'on nous vend à longueur de temps à la télé, dans la rue, partout, dès notre plus jeune âge. Comme le tabac il y a peu.

Donc merci pour cet article, mais je trouve vraiment dommage de l'avoir fini par une telle remarque. Réjouissons-nous de voir enfin quelques corps un peu différents dans un univers qui reste encore très fermé, soutenons les marques qui font des efforts, et applaudissons sans réserve les femmes qui luttent contre les diktats qu'on essaie de leur imposer.
Ce n'est pas en les invisibilisant qu'on réglera le problème. En revanche, si vous voulez vraiment lutter contre les ravages de la malbouffe, il y a plein d'assos qui seraient ravies qu'on leur file un peu d'aide :)
RÉPONDRE
c.Il y a 4 ans
Je suis d'accord, et j'ai du mal avec les arguments type "c'est un pb de santé mondial" etc...C'est aussi et surtout un pb d'économie! Dans pleins de pays la malbouffe est tout simplement beaucoup moins cher que les fruits et légumes...J'avais vu un doc au Mexique, où les gens avec peu de revenus ne pouvaient tout simplement pas avoir accès à autre chose :(
RÉPONDRE
KrystelleIl y a 4 ans
Les lobbies pharmaceutiques ont aussi et surtout une enorme part de responsabilite,le profit, il n y a que ca qui les interesse! Le pauvre Raoult se fait descendre par ce genre de personne malveillante a longueur de temps
RÉPONDRE
PhonographyIl y a 4 ans
Je suis d'accord avec vous. Quand la publicité pollue l'espace et les esprits au détriment d'une information nutritionnelle claire, il n'est plus seulement question de liberté individuelle. La liberté de choix est mise à rude épreuve voire carrément abusée. Par ailleurs, la question des problèmes de santé physique et la représentation de silhouettes +size me semblent être deux choses différentes. Ainsi, on peut être obèse, s'occuper des problèmes de santé sur le plan physique que cela peut causer tout en souhaitant prendre soin de soi, de sa santé mentale et s'occuper de son apparence me semble un levier important pour consolider l'estime de soi. Je trouve que ce serait dommage de hiérarchiser deux choses qui se complètent.

J'ai beaucoup aimé lire cette success story en tout cas, merci Lise.
RÉPONDRE
brunetteIl y a 4 ans
Alors là, mêler le professeur Raoult à ce genre de question, c'est assez inattendu.

Oui, Big Pharma se fait du blé, mais pour le coup, on pourrait plutôt viser l'industrie alimentaire que pharma. Il suffit comme le dit C., de regarder le documentaire d'Arte sur le sujet, l'exemple le plus parlant étant le Mexique où un soda coûte moins cher qu'une bouteille d'eau. Cette même industrie alimentaire qui se bat becs et ongles pour affirmer que leurs produits ne sont pas mauvais pour la santé, et refusent tout étiquettage visant à prévenir le consommateur...

C'est peut-être le seul point, Lise, où je me sens un peu obligée de te reprendre: aussi surprenant que cela puisse paraître, il y a effectivement énormément de personnes qui n'ont simplement pas conscience du mal qu'elles se font avec la malbouffe, étant trop influencées et pas assez informées. Oui, c'est rageant de voir qu'on est obligé de leur expliquer que la dose de sucre dans un soda est toxique (ou pas loin), mais c'est la réalité :/ si tu peux, regarde ce doc, il a été diffusé mardi soir.

Je rejoins complètement Victor qui écrit plus bas que le + size n'est pas plus une représentation de la normalité que la maigreur des podiums. Je ne me retrouve nulle part, ni dans la minceur, ni dans ce pseudo-bodypositive.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 4 ans
"Ce n'est pas vraiment un problème de responsabilité individuelle" : je ne suis pas d'accord avec toi. Nous restons libres de nos choix, personne ne nous oblige à consommer les produits que tu évoques. En France (ou aux USA), tu peux très bien avoir peu de moyen et manger sainement et simplement (même si cela revient bien entendu plus cher), ou au moins éviter les produits les plus problématiques pour la santé.

J'ai l'impression que dans la société d'aujourd'hui on déresponsabilise beaucoup trop les gens. On trouve sans cesse des excuses à tout.

Ma dernière phrase est une question et non une affirmation. Ce sujet est vraiment complexe et j'ai beaucoup de questions sans réponses.

Mais que les choses soient claires : je pense qu'il est réellement nécessaire que toutes les morphologies soient représentées au sein de l'univers de la mode et de la beauté. C'est une évidence :)
RÉPONDRE
EliseIl y a 4 ans
https://www.youtube.com/watch?v=O_BaYW7lLfU

Ce docu Arte est justement sorti hier et permet de relativiser cette vision de "déresponsabilisation" que tu cites.
Bien manger est un choix, mais un choix lié à une ribambelle de facteurs socio-économiques, culturels, ou encore anthropologiques. Les travaux des sociologues démontrent que cette idée du libre arbitre n'est pas si évidente aujourd'hui, surtout concernant le secteur agro-alimentaire. :)
RÉPONDRE
ValIl y a 4 ans
Dans certains endroits des USA, il faut faire jusqu'à 50 km en voiture pour trouver des fruits et légumes frais, je parle notamment des ghettos où il y a une majorité d'Afro Américains, qui non seulement subissent la violence, le chômage et l'ostracisme, mais en plus la malbouffe. Donc non, quand on n'a pas les moyens, on n'a pas le choix...
RÉPONDRE
CarolineIl y a 4 ans
Lise, je rentre de trois semaines aux US ; c'est fou à quel point la nourriture "saine" (normale, en fait) est chère là-bas. C'est délirant. J'ai vu une salade verte (bio, quand même) en vente à plus de 5 euros! Qui peut bien manger dans ces conditions? Les très très riches.
Les classes moyennes et pauvres n'ont pas d'options satisfaisantes. En plus, la junk food est "programmée" pour ne pas être satisfaisante nutritivement donc tu as envie d'en manger plus.
J'ai passé une partie de mon adolescence en Californie et j'ai énormément grossi parce que tout était trop accessible/gras/salé/sucré. J'ai dû faire beaucoup d'efforts en rentrant en France, mais c'est important de comprendre que les structures sociales et économiques dans certains pays sont néfastes pour la santé.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 4 ans
Tu as raison :)
RÉPONDRE
A.SophieIl y a 4 ans
Merci Elise, je viens de visionner ce reportage et je l'ai trouvé très éclairant.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 4 ans
Idem, le documentaire est passionnant!
RÉPONDRE
IOIl y a 4 ans
Je trouve rafraichissant de voir quelqu'un de cette morphologie et pas seulement en maillot de bain et avec les formes "là où il le faut". J'aime beaucoup la section "essayages infructueux" qui decomplexe ! Et si ça peut faire passer un message aux marques ce n'est pas plus mal, je suis mince et ma mère ronde et nous ne pouvons pas faire les magasins ensemble car certains magasins arrêtent leurs tailles au 40.
La question n'est pas simple mais quand bien même elles seraient en mauvaise santé les personnes faisant une taille au delà du 44 doivent quand même s'habiller. Pourquoi les empêcher de parler de mode sous prétexte que leur corps n'est pas un bon exemple ?
RÉPONDRE
anjuIl y a 4 ans
Je ne trouve pas que le message qu'elle véhicule soit une incitation à grossir, mais bien un message lancé à toutes les personnes déjà en surpoids, d'avoir confiance en elles. A partir de là, je ne vois pas le problème
C'est la grosse différence avec celles très minces, qui véhiculent le message qu'il faut maigrir pour être désirable...et là c'est dangereux.
je ne la connaissais pas être suis super heureuse de la découvrir ici, à quand un article "le bon style" sur Clémentine desseaux? Moi qui fais un 34 ça m'intéresse! Comme quoi!
RÉPONDRE
Mlle C.Il y a 4 ans
Bonne remarque, je suis daccord! Surtout quand on entend « ah ben si tu te déteste comme ça, c’est bien, ça va t’aider à maigrir «  (a une copine qui a gardé des kilos de grossesse...) bah c’est pas plutôt en s’aimant qu’on prend soin de soi, peu importe les kilos? Cette représentation diversifiée des corps est hyper importante, pour toutes, pour qu’on lache enfin la pression sur ce à quoi nous devons ressembler pour nous ressembler, à nous!
Moi aussi je veux bien le bon style de clémentine ! 😍
RÉPONDRE
Mlle C.Il y a 4 ans
(Désolée pour les fautes... )
RÉPONDRE
Florence Il y a 4 ans
Très juste remarque. Merci :)
RÉPONDRE
CarolineIl y a 4 ans
Lise, j'étais surprise que tu dises qu'une taille 12 US Soit un 42 français. Le système américain de tailles est compliqué car vraiment pas homogène, mais un un 42 français correspond à une taille 8/10 US et donc un 12 est un 44/46 (à peu près).

Je trouve Katie Sturino très belle et ses photos de cabines d'essayage décomplexante (dès qu'on a des seins/des hanches, certains essayages s'avèrent une torture, même en 38). Comme d'autres le disent ici, il est compliqué de démêler problèmes hormonaux, modes de vie, IMC et danger pour la santé... Et je doute vraiment qu'on essaye de rendre cool le surpoids!
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 4 ans
Oups, je me suis effectivement emberlificotée dans les correspondances :/ Je vais modifier l'article. Merci de me l'avoir fait remarquer :)
RÉPONDRE
RoseIl y a 4 ans
Je suis d'accord avec Malau, ce n'est pas du tout en représentant l'obésité qu'on va pousser les gens à être plus obèses, personne n'a envie d'être obèse je crois. Je pense même que cette culpabilité permanente qu'on ressent à être hors-norme n'est pas une aide à la perte de poids. Ce genre de pression pousse à alterner les phases de privation extrême et les phases de surcompensation où l'on mange comme lors d'un dernier repas de condamné en prévision du régime suivant. Les régimes ne marchent pas sur le long terme, ou seulement sur 5% des gens, les autres reprennent encore plus.
Du coup, je pense que c'est contre-productif d'essayer de pousser les gens à maigrir, de mon point de vue, il vaut mieux se relaxer sur ce sujet.
RÉPONDRE
KrystelleIl y a 4 ans
Les medecins me disent que c est normal d avoir des carences et qu il faut les accepter, c e qui me gene c est de normaliser ce qui n est pas sain
RÉPONDRE
McIl y a 4 ans
Je ne voit pas de liens suite à l'affirmation que son médecin tire la sonnette d'alarme : s'agit-il d'un fait ou simplement d'une impression
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 4 ans
Je viens de passer un bon moment à essayer de retrouver où j'avais lu cela, mais pour l'instant sans succès. Je préfère donc retirer le paragraphe non sourcé. Je le remettrai si je retrouve la source :)
RÉPONDRE
VictorIl y a 4 ans
Complètement d’accord avec la réponse de Lise au-dessus relative à l’absence de responsabilisation des personnes qui me paraît être une tendance de fond sur à peu près chaque sujet. Tout le monde est un peu « victime », et je trouve qu’un discours positif consisterait à se voir comme acteur de sa propre barque et non à pas se chercher des excuses.

Ceci dit, oui, il y a des gens qui sont d’un point de vue morphologique en fort surpoids indépendamment de leur volonté. C’est la réalité. La réalité est que beaucoup ne sont pas dans cette situation et que c’est aussi comode de s’abriter derrière cette pensée.

Ce sujet à part, Katie Sturino m’a l’air très sympathique et je trouve - sans rien y connaître - que son idée de cosmétiques est géniale.

Une réflexion que je me fais souvent, sûrement car je suis français et que j’ai toujours vécu dans de grandes villes (de province, Londres, ..) mais pourquoi représenter les physiques « normaux » (ie autres que les mannequins très très minces) quasi exclusivement par des personnes en réel surpoids? Lorsque je regarde autour de moi, les corps des femmes ne sont en moyenne dans aucune des catégories: un 40-42, notamment en prenant des années. Idem chez les hommes. Pour moi c’est ça un corps plus standard, ce que je vois au quotidien. Ou des gens minces sans être maigres. Je ne retrouve toujours pas la « normalité » qu’on voudrait nous faire voir avec les personnalités +size :/
RÉPONDRE
c.Il y a 4 ans
Ha, ben moi je trouve qu'au contraire, la société néolibéral et le "développement personnel" passent leur temps à rendre l'individu coupable et responsable de tout: no pain non gain (c'est certain que les pauvres bossent pas et que la majorité des riches et bourgeois ne sont pas nés avec un beau capital, mais bon, prenons pour éternel mêmes exemples les 3 qui ont réussis en partant de rien sur un million), "il faut juste modifier ses pensées pour aller mieux" nettement moins facile dans un clapier à lapin d'appart, mais au moins ça rend les gens dociles, hein! et puis tout le délire du "self-branding" où les gens deviennent des sortes de panneaux publicitaires d'eux même, des petites "auto-entreprises d'eux-même," au secours... Donc, le fameux "discours positif" où on se doit d'êtree "acteur de sa barque" est le plus majoritaire, en fait (et me sors un peu par les yeux, perso.). Maintenant oui, peut être que certaines personnes sont responsables de leur obésité, et alors, c'est leur problème, de toute façon, on en est pas encore à en faire des exemples il me semble...
RÉPONDRE
KrystelleIl y a 4 ans
La crainte et la culpabilite 2 traits importants, malheuresement de notre epoque, utilises pour s imposer et gouverner
RÉPONDRE
VictorIl y a 4 ans
Ça me parait un petit peu caricatural, et l’adjectif « néolibéral » n’a aucun sens. Personne ne dit que tout le monde peut devenir milliardaire et n’a qu’à s’en prendre qu’à soi si ça n’arrive pas, ni que réussir soit seulement et uniquement définit comme proportionnel à la situation financière. La vie n’est pas faite que de situations caricaturales ou noires ou blanches. C’est même plutôt valorisant et humanisant de voir les personnes comme ayant un minimum d’autonomie et de libre arbitre plutôt que de les considérer sans cesse comme des victimes de quelque chose qui les dépasse. Et cela ne signifie pas à contrario qu’il faille accabler ceux qui n’y arriveraient pas. Tout est nuance :)

On n’en fait pas des exemples, non. Mais on met en avant ce genre de beautés, et uniquement pour la raison de la différence de taille. Donc d’une certaine manière on valorise également ce corps. Certains ont le malheur de rappeler qu’il faut faire également attention dans ce sens là aux problèmes médicaux (oui, tout le monde ne l’a pas choisi, on sait). A titre personnel j’aimerais un juste milieu, de la nuance encore une fois, et c’était le sens de mon message ci-dessus.
RÉPONDRE
CIl y a 4 ans
Je n'ai pas trouvé ton argument de la deresponsabilisarion des personnes comme tendance de fond de la société d'aujourd'hui très nuancé non plus. De dire que l'adjectif néolibéral n'a aucun sens me paraît un brin de mauvaise fois, mais quoi qu'il en soit je pense en effet que nous ne voyons pas la société actuelle du même oeil. Ce n'est pas pour autant que ça te pose en parangon de la nuance et moi du côté caricatural. Quand au fait de mettre en avant ce type de corps, bien que je doute qu'il soit pour autant valorisé, au moins ça change, et contribuera peut être a amener ce biais plus réaliste que tu sembles espérer.
RÉPONDRE
RoseIl y a 4 ans
100% d'accord, bien vu, peut-on vraiment parler de choix personnel quand on voit que les gens grossissent dans tous les pays ? Nos grand-parents étaient-ils juste plus responsables que nous ?
RÉPONDRE
KrystelleIl y a 4 ans
Nos parents ne subissaient pas la pollution de masse,on en paper des tomates de supermarche qui n ont plus de nutriments et dont le gout est fade
RÉPONDRE
B.Il y a 4 ans
Cette conférence "J'habite dans une grosse dame", m'a très bien fait réfléchir sur "le problème de responsabilité individuelle", moi-même je me disais que toute personne pouvait être responsable de sa bonne ou mauvaise alimentation, déjà le fait d'écrire "bonne" ou "mauvaise" réduit le champ des possibles et des subtilités de la vie !
https://www.youtube.com/watch?v=LZznHRr9ebY
RÉPONDRE
EliseIl y a 4 ans
J'allais moi aussi partager ce FedEx ! Il y a aussi le documentaire Lugar Land qui est très intéressant :)
De nombreux travaux en médecine, psychologie et sociologie permettent aujourd'hui de balayer l'argument de la responsabilité individuelle et de la liberté de choix qui rejette la faute sur les personnes en surpoids. Malheureusement c'est ce discours qui domine encore aujourd'hui...
RÉPONDRE
EliseIl y a 4 ans
*Sugar Land ! Pardon pour cette erreur de correcteur !
RÉPONDRE
CesomuIl y a 4 ans
Merci infiniment pour cette découverte, pleine d intelligence, de savoirs et de bon sens à la fois.
C 'est très rare de parler de soi avec mesure ....et d'arriver à accrocher un public concerné ou non.
Je terminerai en pensant encore et toujours que les enfants ont cette intuition du "juste"dans les circontances les plus aigűes...
Merci encore
RÉPONDRE
AuroreIl y a 4 ans
Il y a tant de maladies invisibles, dont on parle ou non, physiques ou psychiques, ces personnes doivent-elles, elles aussi, arrêter d'en parler ou d'être "cool"? Puis personne n'est obligé d'être cool, on peut juste (vouloir) exister, montrer son corps ou son esprit même si l'un ou l'autre sort des normes de notre société. Du moins c'est un rêve... La limite viendrait si quelqu'un encourage une autre personne à basculer dans un état dangereux, mais ici le message n'est pas de vouloir faire grossir les gens, juste de les aider à être là, s'aimer et faire changer le regard de rejet que la société apporte. Cela n'empêche pas le fait de vouloir être en bonne santé, quelque soit le problème...
RÉPONDRE
manonMIl y a 4 ans
il ne s'agit pas de glamouriser une maladie, juste de vivre..sans double peine. Porter une belle robe à sa taille ce n'est pas une exigence demesuree.
Et ce debat est totalement disproportionné avec le stade d'acceptation actuel, c'est un tel fardeau de se trouver grosse. Je suis toujours frappee que ce que les femmes trouvent "mince" est souvent qualifié de "maigre" par les mecs.

Merci pour cet article, cette fille a l'air drole, sympa et intelligente. Elle ne cherche pas à polemiquer c'est impressionnant. Ses photos cote a cote avec des celebrites sont tres reussies.
RÉPONDRE
LucieIl y a 4 ans
Bonjour,
Quand on parle de responsabilité individuelle, encore faut-il préciser que l'on parle d'adultes, et d'adultes indépendants financièrement.
Je crois que beaucoup d'adultes en surpoids ont d'abord été des enfants en surpoids. Difficile quand on est gamin ou ado de ne pas manger ce que l'on nous sert à table. Si l'on vient d'une famille pauvre avec 5 frères et sœurs je ne pense pas que les repas soient gastronomiques et équilibrés.
De plus Lise, tu l'écris toi-même : "tu peux très bien avoir peu de moyen et manger sainement et simplement (même si cela revient bien entendu plus cher)" mais ce "plus cher" est le cœur du problème et il est la limite de la responsabilité individuelle.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 4 ans
Merci à toutes et tous pour vos commentaires extrêmement intéressants et enrichissants. Ils vont me permettre de nourrir ma réflexion sur le sujet :)
RÉPONDRE
violette.bIl y a 4 ans
Je me permets un résumé , c'est toujours difficile d'être "diffèrent" ...... et vous pouvez élargir le sens de ce mot sans limite
RÉPONDRE
Llenade Il y a 4 ans
Bonjour, je commente rarement mais je voulais revenir sur l’obésité pour problèmes hormonaux dont vous avez été nombreuses à débattre. Je partagerai ici le commentaire de mon médecin qui je trouve résume assez bien le situation. Pour précision j’ai des problèmes hormonaux depuis l’enfance et je prends de la cortisone quotidienne pour combler. Mon médecin m’a dit un jour: « vous ne serez pas jamais mince comme dans les magazines, mais vous pouvez atteindre un poids dit normal pour la science si vous faites très attention. Évidemment cela est beaucoup plus compliqué que les gens sains surtout que vous serez déçue de ne jamais perdre à certains endroits notamment le bas du ventre (la ou se stock le cortisol). » Effectivement je ne suis pas mince même adulte, plutôt un 42 (mon IMC indique obésité) mais il s’agit en partie de ma faute ( mauvaise alimentation, arrêt du sport alors que j’étais une ado sportive).
Être obèse quand on a des problèmes hormonaux est plus « facile » mais cette déculpabilisation ne doit, à mon avis, pas expliquer les excès.
RÉPONDRE
cerise_confiteIl y a 4 ans
J'ai adoré cet article mais j'ai été triste de trouver autant de fatshaming dans les commentaires. Je pensais qu'on pourrait parler de représentation, de diversité dans la mode etc, sans retomber dans le jugement des corps et de la "santé" des personnes grosses.
Gros gros soupir.
En attendant je vais continuer de suivre Katie Sturino et de me laisser inspirer par ses super idées de "supersize the look", qui lui donnent une allure folle.

Merci Lise de veiller à plus de diversité sur ton site, j'apprécie beaucoup et j'espère que ça fera un peu bouger les choses.
RÉPONDRE
MarionIl y a 4 ans
En fait le problème c'est aussi que tout le monde se permet d'avoir un avis et un droit de regard sur le corps/style de vie des "personnes en surpoids" ou "obèses" en ramenant toujours "leur santé" sur la table.
Quid des personnes pas en surpoids ? J'ai tant d'ami.e.s minces qui ont des problèmes de santé, qui se nourrissent mal, qui boivent/fument trop, ou qui ont un rapport à la nourriture très problématique (ne peuvent pas manger une part de gâteau sans culpabiliser et passer 3h à la salle pour compenser, comptent leurs calories, mangent des tous petits repas parce qu'elles ont "un petit estomac" etc). Je ne me permets pas de leur parler de leur style de vie, de leur faire part de mes "soucis quant à leur santé" etc (sauf aux personnes très proches, évidemment)
En revanche, moi, étant en surpoids ( je fais du 40-42 pour 1m65 et je suis d'après l'IMC, obèse, oui oui) on m'a toujours fait des remarques sur mon corps et mon style de vie et mon alimentation, même si j'ai grandit dans une famille de personnes minces où l'alimentation était simple et saine, même si j'ai toujours mangé sainement, fait du sport, etc. Pourquoi ce droit de regard et de critique sur le corps des autres? Pour moi cela vient surtout des propres angoisses de ces personnes (souvent minces d'ailleurs) sur leur corps, alimentées par la pression générée par la société de consommation.

C'est précisément pour cela qu'il faut plus de représentation de tous corps différents dans les médias. La représentation est un facteur clé dans l'acceptation de soi. Et je suis convaincue que l'acceptation de soi, l'amour de soi, va de pair avec la recherche d'un style de vie plus sain et d'une meilleure santé (pour les personnes en surpoids comme les autres).

Alors laissez les personnes en surpoids être représentées, sans toujours dire "oui c'est bien mais cela encourage les personnes obèses à se trouver bien comme ça et à manger n'importe quoi etc" parce que, c'est largement faux. Il faut faire partie de ces communautés pour le comprendre, il faut connaître des personnes concernées pour le comprendre.

Quant aux personnes qui parlent de problèmes hormonaux, du SOPK etc, je vous invite à lire les nombreux témoignages et les études montrant que les personnes en surpoids ont tendance à éviter de se rendre chez le médecin, car elles sont trop stigmatisées. Cela rajoute une couche de difficulté quand les pathologies sont mal/pas prises en charge. Je sais également de quoi je parle, car j'ai ce fameux SOPK. Qu'entend-on des médecins quand on souffre de cette maladie chronique? "Il faut perdre du poids" (alors qu'on SAIT que c'est rendu difficile par cette maladie qui conserve le surpoids) et des discours sur la fertilité - qui bien sûr est la chose la plus importante chez une femme on le sait!! - mais très peu sur les conséquences à long terme de cette maladie. On est un peu laissé sur le carreau tant qu'on ne souhaite pas avoir d'enfant.

Bref. C'est un peu un résumé mais il y a tant à dire sur le sujet, mais par les personnes concernées. Si cela vous choque, vous dégoûte de voir les corps de personnes différentes, posez vous la question du pourquoi? Et rappelez vous que chacun fait face à des difficultés différentes dans sa vie, qu'elles soient physiques, psychologiques, sociales, financières... Il est trop simple de juger de la vie des autres et de dispenser des conseils à tout va sans savoir.

Lise, je suis ravie de voir de la diversité apparaître sur votre blog que je lis depuis une dizaine d'années. Moi qui suis photographe de mode, j'essaie d'aller dans ce sens dans mon travail. J'espère voir d'autres articles montrant toute la belle diversité du corps humain, sans parler forcément de la différence. La vraie visibilité et diversité va de pair avec l'inclusion de tous dans le discours principal, sans toujours ramener à la différence et donc, stigmatiser.
RÉPONDRE
FlorenceIl y a 4 ans
Bonjour Marion,

Beaucoup de personnes ont réagi avant que Lise ait modifié son texte.
Elle parlait du risque pour la santé à être en surpoids.
C'est de là que la discussion a commencé.

Mc •Il y a 6 jours
Je ne voit pas de liens suite à l'affirmation que son médecin tire la sonnette d'alarme : s'agit-il d'un fait ou simplement d'une impression

Lise (TDM) •Il y a 6 jours
Je viens de passer un bon moment à essayer de retrouver où j'avais lu cela, mais pour l'instant sans succès. Je préfère donc retirer le paragraphe non sourcé. Je le remettrai si je retrouve la source :)

En tout cas entièrement d'accord, il faut écouter les personnes qui sont concernées, le leurs donner plus la parole, plus de visibilité et ne pas parler en leur nom.

J'évoquais également dans mon premier commentaire sous cet article qu'on connait tous des personnes très "healthy" qui ont de grave soucis de santé. On ne comprend vraiment pas tout au sujet des maladies. On devrait être plus humble et arrêter de prétendre tout savoir, mieux que tout le monde et arrêter de juger les apparences physiques une bonne fois pour toute !

Bonne fin de journée.
RÉPONDRE
Ajoutez votre commentaire
Code anti-spam : veuillez recopiez le code numérique ci-dessus
POSTER
Vous aimerez également
Dakota Johnson, le bon style
Il y a 1 mois - 23
EN SAVOIR PLUS
Comment porter les sequins en journée ?
Il y a 1 mois - 10
EN SAVOIR PLUS
Automne instagramable, mode d'emploi
Il y a 1 mois - 20
EN SAVOIR PLUS
Feminique, le bon style
Il y a 1 mois - 10
EN SAVOIR PLUS
Instagram @tendancesdemode