Du Pitti Uomo florentin à la fashion week masculine milanaise, radioscopie du paysage street style au sein duquel éclats de couleurs vives, énergie seventies et audace vestimentaire se télescopent pour le meilleur et - parfois - pour le pire…
Le châle en crochet porté sur une tenue ultra masculine permet d'éviter le premier degré "sans contrefaçon je suis un garçon" (voir ici). Le duo sweat à capuche/manteau à carreaux british continue de faire mouche. Attention cependant à ne pas surcharger la tenue en télescopages stylistiques, sous peine de parasiter l'allure générale de la silhouette (voir ici). Le style camouflage assume son manque de subtilité (voir ici et là). Dark Vador semble être sur le point de devenir une icône fashion à part entière (voir ici). Le gimmick du pantalon glissé dans une paire de bottes provoque quelques catastrophes (voir ici). Arboré avec élégance, le pull blanc col roulé devient presque acceptable (voir ici). La cape ne gagne pas à être traitée en mode moyenâgeux (voir ici). Le jogging dégoulinant sur les santiags tente de faire croire à son potentiel fashion… sans succès (voir ici). Le classique duo marron/kaki invite à l'audace en matière de volume (voir ici). Lorsqu'ils se voient traités en camaïeu de teintes, pièce tailoring (ici un blazer) et détails hippisant (collier + long gilet) font particulièrement bon ménage (voir ici). L'imprimé léopard ne sied pas au look noir et blanc (voir ici). L'association pantacourt/derbies coquées/bonnet orange tient plus du mix clownesque que du coup de génie stylistique (voir ici). Faut-il le préciser ? L'association col volanté/imprimé zébré/santiags bleu turquoise n'est pas appelée à descendre de la scène des music halls (voir ici). S'il n'est pas twisté, le monogramme Gucci peut très vite faire poussiéreux (voir ici). Les semelles épaisses sont hautement recommandées lorsqu'il s'agit d'équilibrer une silhouette… (voir ici).
L'association écharpe bordeaux en grosse maille/Mac beige se révèle des plus efficaces (voir ici). Les sequins n'en finissent plus de vouloir embrasser une existence diurne (voir ici). Le masque lavande permet de contribuer à créer d'intéressantes harmonies de teintes (voir ici). Afin d'accompagner un look coloré, on préfèrera les souliers marron à leurs homologues carbone (voir ici). Le bonnet orange semble vouloir s'imposer comme le "it" accessoire de la semaine (voir ici, ici et là). Les looks les plus sobres permettent de juguler l'originalité d'accessoires de caractère, donnant ainsi naissance à des ensembles parfaitement équilibrés (voir ici). Les cadavres exquis vestimentaires n'en finissent pas de repousser les limites du fashionnement digeste (voir ici et là). Le jean déchiqueté semble vouloir reprendre du service (voir ici). Les tandems maille au motif incertain/pantalon coloré (de préférence en velours côtelé) célèbrent à leur manière l'omniprésence des seventies dans l'air du temps (voir ici, ici, ici et là). La mini-jupe cycliste sur jambes velues challenge notre ouverture d'esprit (voir ici). Mêlant humilité, accessoire vintage, pièce sportswear, volumes intemporels et matières classiques, ce jeune homme mérite d'être copié (voir ici). Le camaïeu de teintes reste encore et toujours l'alpha et l'oméga des looks réussis (voir ici). Lavande et kaki font plutôt bon ménage (voir ici). Le charme d'un sac en cuir vintage n'a décidément pas d'égal… (voir ici).
Photos : Vogue.com
Par Lise Huret, le 17 janvier 2022
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17 commentaires
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Réré •Il y a 3 ans
Eh! Bien après avoir vu tout ces messieurs ,c’est décidé je garde mon mari
Ohhh j'adore !!
Evidemment certains sont risibles mais c'est pas grave ...
Et fan fan du velours côtelé et de certaines couleurs mixées et puis quand ces messieurs portent des sautoirs ... je craque !
Cher Lise, je n'avais pas eu le temps de lire ton compte rendu. Une fois de plus merci de nous consacrer un peu de temps! Tout ceci (ainsi que le streetstyle que l'on peut voir autour des défilés) confirme qu'il faut faire la difference entre aimer les vêtements et s'aimer dans des vêtements. Tout le monde n'est pas Nick Wooster (le duo Kaki Marron avec le pantalon large) ou Angelo Flaccavento (pantacourt, derby coquées et bonnet orange et aussi le look avec les bottes dorées) que j'ai parfois croisés dans Paris et qui travaillent dans le milieu et assument leur look (et ont le physique adéquat). J'ai toujours adoré leur style affirmé. En revanche je suis plus dubitatif sur le style de Tommy Ton (mini jupe cycliste et jambes velues) que j'aimais bien par le passé mais qui me semble aujourd'hui relever plus du déguisement inclusif que de la mode. Mais ce n'est bien sûr que mon ressenti. En ce qui concerne la cape, je vient d'acquérir pour 100 euros une cape pèlerine des années 30/40! Si tu le permets je t'enverrais des photos de mes pieces vintages en MP sur insta! Bonne journée à tous!